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 |  Sujet: La destinée des Clans (Tome.1.)  Sam 10 Nov - 0:57 | |
| La destinée des Clans
Tome 1 : La reconquête
Chapitre 0 :
Les chats impliqués dans l’histoire
Patte d’Argent ~ Nuage d’Argent ~ Plume d’Argent ~ Âme d’Argent
Âme d’Argent est une jeune féline d’une quinzaine de lune environ, ancienne guérisseuse de son Clan au côté de Feuille d’Automne. Son pelage fournit est gris argenté, strié de rayures grises- bleues à ses pattes, ses épaules, son dos et sa queue. Ses yeux sont masqués par une longue touffe de poil grise- bleue, qu’elle chasse souvent de la patte. Elle est assez haute sur pattes d’ailleurs. Ses yeux azurs, turquoises au multiples éclats saphirs reflètent sa douceur, son ardeur, et son calme. C’est une femelle très gentille et sociable, mais qui a peur de se faire de vrai amis, et préfère se condamner à la solitude. Elle est fine et élancée, si bien q’à sa silhouette, on pourrait la prendre pour Feuille d’Automne. Elle sait nager, étant donné qu’elle faisait parti du Clan de la Rivière.
Petit Automne ~ Nuage d’Automne ~ Pluie d’Automne ~ Feuille d’Automne
Feuille d’Automne est une magnifique chatte rousse, presque dorée, aux longues rayures rousses- brunes sur son dos, qui descendent sur ses pattes comme des rideaux de perles. Elle a l’habitude de passer sa patte sur le haut de sa tête pour se « coiffer », selon ce qu‘elle dit. Elle le fait souvent quand elle est frustrée. Elle est également l’ancienne guérisseuse du Clan de la Rivière avant son exil avec Âme d‘Argent. Ses yeux sont verts assez pâles, telles l’herbe tendre d’été, on une pomme verte. Elle est très gentille et calme, voir mature et sérieuse. Elle tient tête à tout le monde et reste toujours proche d’Âme d’Argent. Elle est d’ailleurs aussi élancée qu’elle et ça fait partie de son charme. Hormis ça, c’est une féline d’assez petite taille, mais elle a apprit à se faire respecter.
Petite Brise ~ Nuage de Brise ~ Aile de Brise ~ Brise d’Hiver
Brise d’Hiver est un chat de grande taille (Dépassant de peu Âme d’Argent), gris- marrons moucheté de tâches grises plus foncées. Ses yeux sont bleus glaciaux, virant au bleu profond vers les pupilles. Une mèche de poil lui tombent sur les yeux, et il ne prend pas la peine de la chasser, c’est une façon à lui de cacher ses sentiments. C’est un esprit libre ; Il aime la solitude mais à peur de trop s’éloigner des gens qu’ils aiment. On ne sait pas pourquoi, mais il n’aime pas spécialement Âme d’Argent. Il est doux et protecteur envers ses amis, et reste toujours sympathique. Il est brave et courageux, ce sont deux de ses principaux défauts. Il vient du Clan du Vent, donc il a l’habitude de partir en éclaireur dans les hauts- plateaux balayés par le vent.
Petit Geai ~ Nuage de Geai ~ Vol du Geai ~ Plume de Geai
Plume de Geai est un beau chat, au pelage gris- bleu rayés de plus foncés. Il faillit devenir guérisseur du Clan du Tonnerre mais il céda finalement la place d’apprenti à sa sœur. Il ne regretta d’ailleurs jamais ce choix. Il est petit de taille, il est tout juste plus grand que Feuille d’Automne. Il est très renfermé sur lui-même et parle peu, mais finalement, c’est un chat sympathique qui a du cœur. Il se confit peu au gens et garde tout pour lui. Il garde souvent la tête baissé, pour que sa mèche de poil lui cache les yeux. D’ailleurs, ses yeux sont bleus très pâles, glaciaux et froids, encore plus que ceux de Brise d’Hiver. Il reste souvent à distance d’Âme d’Argent, elle n’a jamais su pourquoi. Mais finalement, c’est un chat qui aime la liberté et qui est gentil. Il est d’ailleurs assez protecteur avec Feuille d’Automne, et il ne le cache pas spécialement, ça. Il lui dit juste que « C‘est parce- que tu ressembles à ma sœur. ».
Chapitre 1 :
A l’aube d’une nouvelle vie
- Warning. Ce chapitre contient de bref scène de sang. Public jeune s'absetenir.:
Lorsqu’une première goutte vint s’écraser au sol, Plume d’Argent leva la tête vers le ciel. La lune était à son zénith, la Toison Argenté resplendissait dans le ciel nocturne. Elle se dit que ses ancêtres la voyait, et aussitôt, elle se sentit coupable.
Car son secret venait de voler en éclat.
Elle fixa à ses pattes une petite dague qui étincelait de sang. La même dague qui lui avait servi pour tuer une jeune femelle de son Clan, Museau d’Aubépine. La chatte, jeune guerrière, devait choisir son compagnon, selon les coutumes du Clan, avant d’être marqué de la Patte de Griffe sur son épaule pour signifiait qu’elle était officiellement une guerrière. Et elle l’avait entendu discuter avec une de ses amies. Elle avait dit qu’elle prendrait comme compagnon Griffe Noire, le lieutenant, et également l’amour perdu de la guérisseuse. Par jalousie, la femelle déchue avait prit sa dague la plus affûtée, et avait tuée de sang- froid la guerrière.
Plume d’Argent revoyait la mare de sang qui c’était formé à ses pattes quand la dague avant transpercé le poitrail de la chatte. Elle revoyait le regard suppliant de Museau d’Aubépine, qui implorait son aide, et le coup de croc qu’elle avait porté à sa nuque pour l’achever. Elle avait saisit le cadavre par la peau du coup et l’avait jeté sans ménagement dans la rivière. Un sillon de sang avait marqué son passage.
C’était le secret le mieux garder de Plume d’Argent, seule elle et Pluie d’Automne, la guérisseuse du Clan (Avec elle), était au courant de son acte odieux de jalousie.
Mais à ce jour, le secret avait déjà fait le tour de tout les Clans.
Une reine du Clan du Tonnerre, Fleur de Feu, avait trouvé un os au fond de la rivière quand elle s’est rendue à la frontière pour s’abreuver. Immédiatement, elle a mit les pattes dans l’eau pour suivre la piste d’osselet, et elle se rendit compte qu’elle remontait jusqu’à la Grotte des Echos, sur leur territoire, située derrière la cascade. Et elle avait découvert le cadavre, à moitié mangé par les charognards mais finalement abandonné là, du Museau d’Aubépine. Et avait vu l’éclat de verre, et reconnu les fragments de vitraux colorés qui était incrustés dans la dague de Plume d’Argent. Et elle alla finalement crier cette nouvelle au beau milieu de l’assemblée qui s‘était déroula quelques jours plus tôt.
Aujourd’hui, Plume d’Argent s’en allait. Elle avait été exilée du Clan, mais elle n’avait pas vendu la mèche à propos du fait que Feuille d’Automne était au courant. Elle ne voulait pas que son amie de toujours l’accompagne dans son existence à jamais solitaire.
Plume d’Argent n ‘avait rien à emmené, hormis sa dague et quelques pierres précieuses qu’elle avait amassé au fil des lunes dans la rivière. Elle avait empaqueté tout ça dans une longue feuille pour en faire un ballotin, et, attaché à ses branches de saules pleureurs, son paquet était prêt.
Plume d’Argent se dirigeait maintenant vers le Roc du Serment, là où se tenait les assemblées. Elle s’arrêta à la place où se trouvait Lune d’Or, la lieutenante du Clan du Vent. Elle pensa avec amertume que c’était la seule personne de l’assemblée qui l’avait soutenu. Elle avait dit « Tous font des erreurs. Même toi, Étoile des Flammes. Allez, pardonnes donc à ta jeune guérisseuse. ». Ça n’avait servie bien entendu à rien, mais elle était contente que celle- ci prenne son parti.
Plume d’Argent soupira, puis elle sentit les buissons frissonner. Une mince silhouette rousse s’en détacha. La jeune féline sursauta en reconnaissant Pluie d’Automne, son amie de toujours. Celle- ci vint se frotter affectueusement à elle et déposa ses maigres bagages à ses pattes.
« ~ Pluie d’Automne ! Mais que fais- tu ici ? Notre Clan à besoin de toi. Notre Clan a besoin d’une guérisseuse. Ce n’est pas le moment de papoter avec des meurtrières.
~ Je viens. » Fit simplement la rouquine. Plume d’Argent sursauta. Jamais son amie n’avait prononcé des paroles avec autant de fougues, si bien que ça lui fit presque peur. Son ton était sans appel. Et elle s’avait très bien qu’il ne fallait pas tenir tête à son amie.
« ~ Et ton père ? » Demanda juste la chatte au pelage d’argent.
« ~ Il n’en saura rien. Si je comptais pour lui, il n’aurait pas exilée mon amie. » Répondit- elle. Effectivement, Pluie d’Automne était la fille du chef.
Les buissons vint de nouveaux frémir, cette fois- ci dans le sens opposé. Un félin du Clan du Vent émergea des taillis. Il rappela vaguement quelqu’un à Plume d’Argent, avec sa fourrure grise, assez courte, et ses yeux bleus profonds. Elle faillit s’écrier quelque chose, mais Pluie d’Automne la prit de court.
« ~ Aile de Brise !
~ Eh oui, c’est bien moi. Je veux venir aussi.
~ Je veux en être également. » Fit une dernière voix derrière leur dos.
Une dernière silhouette, plus petite qu’à l’accoutumée, vint ce détacher des derniers arbres du territoire du Clan du Tonnerre. Plume d’Argent l’aurait reconnu entre mille. C’était Vol du Geai, le jeune guerrier du Clan du Tonnerre ! Elle reconnut son pelage gris- bleu unique, et ses yeux bleus glaciaux. Il fit quelques pas.
« ~ Quelques étaient les raisons pour lesquelles tu as tué Museau d’Aubépine, je suis sûr que ce n’était pas inconsciemment que tu l’as fait, Plume d’Argent.
~ Vol du Geai ! » Se contenta-t-elle de gémir. « Je l’ai tuée de sang- froid car j’étais jalouse qu’elle prenne pour compagnon Griffe Noire alors que je suis folle amoureuse de lui depuis des lunes.
~ Eh bien, voilà, c’est une raison. »
Plume d’Argent admira la tact du guerrier. Elle aurait voulu le remercier, car d’un coup, il avait affaissé sa culpabilité, mais le guerrier se retournait déjà, se mordillant la lèvre inférieure. Elle abaissa les épaules. Il ne fallait rien attendre avec lui, il était imprévisible.
Puis, elle fixa le ciel. Le jour commençait à se lever. Si une patrouille les trouvait après midi, ils seraient tous tués.
« ~ Alors, il vaudrait mieux partir sur le champ », firent Feuille d’Automne et Vol du Geai en même temps. Et ils partirent dans un fou rire. Finalement, Vol du Geai se détourna, gêné, quand Plume d’Argent lui jeta un coup d’œil perplexe. « Il est tellement étrange… » se dit- elle.
« ~ Alors allons- y tous de suite ! » Répliqua Aile de Brise, joyeux. Aussitôt, il s’élança vers les hauts- plateaux.
« ~ Oui… » Murmura Plume d’Argent d‘une voix cristalline, comme pour elle-même. Puis elle dit un peu plus faire, assez distinctement pour que Pluie d’Automne et Vol du Geai, qui n’étaient pas encore parti sur les traces de leur ami l’entendent : «~ Je crois que nous sommes à l’aube d’une nouvelle vie. »
Chapitre 2 :
Les renoms.
Plume d’Argent leva le museau lorsque grosse goutte de pluie vint s’écraser sur sa truffe. Les nuages blancs auparavant noircissaient d’orages à vu d’œil. Vol du Geai l’avait également senti, puisqu’il avait demandé à Aile de Brise de sonner le rappel pour s’arrêter et chercher un abri. Celui- ci avait approuvé, et ils avaient fait le meeting à l’instant. La jeune chatte argentée était désormais à la recherche d’un abri pour passer la nuit au sec.
Les Hauts- Plateaux, par delà le territoire du Clan de l’Ombre, étaient déjà assez loin. Ils les avaient dépassé d’une demi- journée de marche à moitié silencieuse. L’incursion en territoire ennemie le plus fut encore. Les marécages avaient laissé de nombreuses marques de pattes dans la boue. Mais le vent et la marée du lac avaient chassés les empreintes, pour le grand plaisir des deux guerriers - Étant donné que Plume d’Argent et Pluie d’Automne marchaient d’un pas léger, leurs empreintes ne se marquaient qu’à peine. Elles n’avaient pas besoin de s’occuper de ça, alors. Mais du côté d’Aile de Brise et de Vol du Geai, ils devaient s’avouer assez heureux de cette brusque marée, sinon il aurait dû effacer tout eux même, et plutôt ce faire repérer que de se rouler dans de l’ail sauvage ou de la charogne.
Plume d’Argent était passée en éclaireur avec Aile de Brise, et Vol du Geai était resté en arrière pour chasser, avec Pluie d’Automne. La féline argentée se sentait angoissée à l’idée de rester loin de son amie, mais elle savait qu’elle était en sécurité et qu’en dépit de sa passivité, elle savait ce battre comme personne.
« ~ Alors, » Fit Aile de Brise pour combler le silence. « Il paraît que t’as tué quelqu’un. C’est vrai ?
~ Tu as parfaitement bien entendu. » Répondit- elle glacialement.
« ~ Eh, faut pas m’en vouloir à moi. On doit tous tuer quelqu’un un jour, comme adversaire comme par amour.
~ Mais je suis guérisseuse ! Mais travail est de sauver des vies, pas de tuer des innocents !
~ Tu préfèrerais que ce soit moi qui tue les gens ? » Ronronna-t-il. Le guerrier s‘arrêta finalement et tourna la tête vers elle. « T’en fais pas, si ce choix revient pointer le bout de son museau, je t’aiderai. »
Un instant, Plume d’Argent entrevu un sourire sur les babines du mâle, mais il se retournait déjà vers une ancienne tanière de renard. « Je me fais des idées » Se dit- elle.
Plus loin, Vol du Geai surveillait discrètement les deux compatriotes. Il prit une grande inspiration et fit quelques pas pour aller les rejoindre, une souris dans la gueule à l’intention de Plume d’Argent, mais s’arrêta en regardant la femelle asséner un coup de patte sur les oreilles du chasseur. Ils partirent d’un éclat de rire, et ignorèrent le chat gris- bleu. Il se détourna, les larmes aux yeux.
Pluie d’Automne vint le rejoindre avec un sourire aux lèvres. Elle déposa devant lui quelques herbes fortifiantes et lui murmura :
« ~ C’est à propos de Plume d’Argent, n’est- ce pas ? »
Le chasseur gronda, ne donnant que ça pour réponse. Le sourire de la guérisseuse s’agrandit, et elle ria un instant. Elle reprit cependant rapidement son sérieux en voyant l’expression grave de Vol du Geai.
« ~ Comment le sais- tu ? » Fit- il finalement.
« ~ Les guérisseuses sentent ce genre de choses. Je sais que tu veux protéger Plume d’Argent. Mais elle est au moins aussi expérimenté que moi. Tu n’as pas à t’en faire. Et au sujet d’Aile de Brise… Je ne pense pas qu’elle est amoureuse de lui, ne t’inquiètes pas. Son cœur est brisé, elle n’est pas prête à se lier avec quelqu’un. » Fit- elle. « C’est mignon de t’inquiéter pour elle. »
Vol du Geai gronda de nouveau, et asséna un coup de patte sur la tête de Pluie d’Automne, qui riait au éclat. Une goutte de sang vint perlé sa langue, et elle s’écria « Je me suis mordue la langue ! ». Ce fut au tour du chasseur d’esquisser un sourire à la mine ulcérée de son amie. Mais elle se dit qu’elle avait raison. Qu’il ne fallait pas s’inquiéter.
Aile de Brise revint au galop. Il avait l’air fier de lui, et Vol du Geai nota que Plume d’Argent ne l’avait pas accompagné. Il baissa les épaules de contentement. Tout allait bien.
« ~ Venez voir ! J’ai trouvé un super abri ! » S’écria-t-il avant de reprendre son souffle. « Plume d’Argent à dit qu’elle devait faire un meeting d’urgence. »
Pluie d’Automne et Vol du Geai échangèrent un regard perplexe. Mais Aile de Brise était déjà parti vers leur abri.
~ Plus tôt ~
« ~ Viens voir, j’ai trouvé un super abri !
~ Il prend pas la pluie j’espère ! » Railla-t-elle.
~ Non, il est encore mieux ! Il est en hauteur ! »
La guérisseuse continua à râler jusqu’à ce que le guerrier l’amène jusqu’à un grand chêne aux racines longues et noueuses. Les branches s’élevaient hauts dans le ciel, et, une cavité avait été creusé. Elle était assez large par accueillir une dizaine de chat. Le sol était garni de mousse d’hermine, et les senteurs boisés et douces étaient plus fortes ici que jamais.
« ~ Nom du Clan des Etoiles ! Mais c’est juste…Juste…
~ Allez, dit- le ! Dis le, que c’est juste parfait, Plume d’Argent ! »
Ladite Plume d’Argent sursauta, et sa queue se mit furieusement à battre l’air. Mais elle garda son air calme et dit simplement :
« ~ Arrête de m’appeler Plume d’Argent.
~ Pourquoi ? C’est ton nom de guérisseuse pourtant, comme Aile de Brise est mon nom de guerrier…
~ Tu ne l’as donc pas comprit ? Nous ne sommes plus dans nos Clan, ce ne sont pas nos noms. Nous ne sommes plus que des simples guerriers, plus que de simples guerriers, ou de simples guérisseurs. Nous sommes des solitaires des exilés, des… Des…
~ Je vois ce que tu veux dire. A partir de maintenant, nous sommes des guerriers solitaires. Nous ne nous appellerons plus par les noms que nous ont donné nos chefs.
~ Tu proposes qu’on se renomme ?
~ Exactement. »
~ Plus tard ~
La féline argentée attendait au centre du creux. Elle invita d’un mouvement de queue ses amis à entrer. Ils bondirent tous chacun leurs tours. La chat gris- bruns vint s’asseoir à sa gauche, et elle lui murmura « A toi l’honneur. » Il lui lança un regard perplexe. « Pour le renom. Le reste, je m’en charge. » Le félin à ses côtés se leva alors, s’éclairci la voix et déclara.
« Eh bien… On vous a réuni dans notre abri de fortune pour vous parler de quelque chose. Vous êtes d’accord que nous ne sommes plus des guerriers, ni des guérisseurs. Nous sommes des solitaires. Les noms que nous ont donné nos chefs ne nous vont plus.
~ Et que proposes- tu » Demanda une petite chatte rousse.
« ~ Le renom. »
Un brouhaha envahit l’assemblée. La féline argentée imposa le silence d’un mouvement de la queue, mais celui- ci tarda à ce faire venir. Le chat reprit son discours.
« ~ Vous êtes d’accord avec nous ?
~ Oui. » Fit la chatte qui avait posé la question plus tôt. La féline grise et grises- bleue prit alors la parole d’une voix douce et solennelle.
« ~ Chats du Clans des Etoiles, vous nous avez donné nos noms à la fin de notre apprentissage. Vous les avez insufflé à nos chefs, mais nos Clans nous ont trahi. Nous vous demandons que vous repreniez nos noms, car désormais ils ne nous vont plus. » Elle fit une pause et fixa la Toison Argenté par le triangle de ciel qui se découpait de l’arbre. Les nuage n’avait toujours pas masqué la lune. Leurs ancêtres étaient d’accords. « Désormais, je ne m’appelle plus Plume d’Argent, et tu ne t’appelles plus Aile de Brise. Toi, tu ne t’appelles plus Pluie d’Automne, et toi, Vol du Geai.
Je suis devenue Âme d’Argent, selon la décision du Clan des Etoiles.
~ Je suis devenu Brise d’Hiver, selon la décision du Clan des Etoiles.
~ Je suis devenue Feuille d’Automne, selon la décision du Clan des Etoiles.
~ Je suis devenu Plume de Geai, selon la décision du Clan des Etoiles. »
Âme d’Argent vint frôler la truffe de son amie de toujours, Feuille d’Automne. Celle- ci fit de même avec Brise d’Hiver, puis avec Plume de Geai. La féline suivit son pas, mais hésita un instant devant Plume de Geai. Elle fit finalement de même, et elle cru voir le guerrier rougir. Mais avant que quelqu’un échangea le moindre mot, Brise d’Hiver reprit les rennes.
« ~ Le Clan des Etoiles nous donnent nos noms, mais ils les reprennent également. Nous les saluons ce soir pour leurs courages et leurs sagesses.
~ Nous vous saluons. » Enchaîna Plume de Geai pour éviter toute conversations.
« ~ Nous vous saluons. » Fit gaiement Feuille d’Automne, avec un air solennelle
« ~ Nous vous saluons, Clan des Etoiles, pour nous aider à surmonter toutes nos épreuves. »
Chapitre 3 :
Un meeting désastreux. - Spoiler:
 Les lignes étaient flous, mais elle se reflétèrent avec un peu plus de détails et de beauté à chaque secondes. Son poil avait la couleur crème, seules quelques pointes étaient encore bleutées.
Brise d’Hiver vint s’asseoir au côté de Plume de Geai, et Feuille d’Automne se leva à son tour pour rejoindre Âme d’Argent. Les deux femelles échangèrent de bref mot, et la rouquine déclara finalement.
« ~ J’ai bien peur que nous ayons de mauvaise nouvelle pour vous. Il semblerait que le Clan de l’Ombre est trouvé notre trace et qu’il s’est lancé à notre poursuite. Plume de Geai et moi avons trouvé des marques de passages récents : Plume de pigeon, touffe de poils, charognes. Brise d’Hiver affirme qu’il aurait senti des traces, et nous avons finalement décrété qu’ils attendent que nous passons au Grand Arbre de la forêt qui se dressent devant nous pour nous tendre une embuscade et rapporter nos cadavres à la prochaine assemblée.
~ Encore faudrait -il qu’ils nous tuent. » Fit Plume de Geai.
L’assemblée se tourna vers lui, les yeux exorbités. Celui- ci se leva et vint se placer vers l’entrée du creux, et désigna de la patte le territoire du Clan de l’Ombre.
« ~ Le Clan de l’Ombre est un Clan, non pas une Tribu. Si il s’absente, les autres Clans viendront annexer rapidement son territoire. Une Tribu n’aurait pas ce problème. » ‘Il fait allusion à la Tribu de l’Eau Vive’, songea Âme d’Argent. « Ils ne peuvent pas partir nombreux de leurs territoires car de un ils s’aventurent en terrains ennemis et de deux, car il ne peuvent pas abandonner leurs propres territoires. Ils ne doivent pas être plus nombreux que nous. Ils ne pourront pas tous nous tuer.
~ Encore faudrait- il qu’ils nous trouvent. » Répliqua Brise d’Hiver. Ce fut à lui de prendre les devants. « Si ils nous guettent bien qu Grand Arbre comme l’a dit Feuille d’Automne, alors nous n’aurons cas faire un détour par le ravin.
~ A ce moment- là, nous n’aurons qu’à descendre en amont par les gorges, de sortes à ce que nous longions la rivière. » Firent Plume de Geai et Feuille d’Automne à l’unisson.
« ~ Oh non, » Répliqua d’une voix cinglante Brise d’Hiver. « Je tiens pas à me mouiller les pattes.
~ Madame est sensible, excusez- la ! » Ironisa Feuille d’Automne.
Âme d’Argent avait gardé le silence juste là. D’une part car elle ne savait pas quoi dire et de l’autre car elle avait peur que ce plan astucieux soit un plan foireux. Elle regarda à ses pattes ses bagages, et se rappela qu’elle avait toujours sa dague. Même si ils se faisaient prendre en traître, ils auraient l’avantage de l’arme. Mais elle le garda bien pour elle, car elle ne voulait pas se resservir d’une arme qui avait tué une innocente. La chatte argentée se senti mal à l’aise, et elle se dandina d’une patte à l’autre.
Âme d’Argent jeta un coup d’œil au ciel pour y trouver son réconfort. La pluie avait cessé, les étoiles resplendissaient. La ciel était dégagé, et la presque pleine lune brillait fort dans le firmament. La Toison Argenté s’accompagnait de la Voie Lactée. C’était une belle nuit. Elle poussa un soupir inaudible. Elle remarqua que l’oreille de Feuille d’Automne tressaillit, mais son amie ne se retourna pas. La féline argentée prit les rennes à deux pattes.
« ~ Eh si ce n’était qu’un piège ? » Demanda-t-elle. Les trois autres chats échangèrent un regard perplexe. « Après tout, et si eux- même n’avaient pas laissé leurs traces pour qu’on fonce dans les gorges et qu’ils nous tuent en provoquant un éboulement là- bas ? »
Se retournant, Âme d’Argent se dirigea vers la sortie et bondit à l’extérieur. Feuille d’Automne enchaîna la pas, et elle lui demanda :
« ~ Où vas- tu ?
~ Je vais au Grand Arbre voir si ma théorie est vraie. Si elle est fausse, alors ils me tueront et ils repartiront, fiers de leurs tâches. Et vont ne seraient plus en danger.
~ Tu es folle ! Que ferions nous sans toi ? »
Âme d’Argent ne répondit pas. Elle lâcha un nouveau soupir, plus fort celui- ci. Elle s’asseyait simplement à côté d’une flaque d‘eau glacée aux éclats purs, et fixa le reflet saccadé qui lui vint d’elle. Les lignes étaient flous, mais elle se reflétèrent avec un peu plus de détails et de beauté à chaque secondes. Son poil avait la couleur crème, seules quelques pointes étaient encore bleutée. Elle se retourna et entrevit l’aube, qui donnait ses teintes à son pelage.
Accompagnée de son amie, elle revint à l’arbre et bondit à l’intérieur du Grand Creux. Brise d’Hiver et Plume de Geai étaient assis, la queue enroulé autour des pattes. Quand Feuille d’Automne pénétra à son tour donc le tronc de l’arbre, les quatre chats formèrent un cercle, et Brise d’Hiver vint se placer en son centre. Il s’éclairci la voix - C’était une habitude qu’il avait prise car il avait été nommé porte- parole des apprentis quand il était beaucoup plus jeune et il trouvait que ça lui donnait un air sérieux -, et déclara alors :
« ~ Si celle- ci n’y voit pas d’inconvénient, Feuille d’Automne m’accompagnera pour que nous partions en éclaireur dans les gorges, et Plume de Geai et Âme d’Argent partiront de leurs côtés vers la forêt, vers le Grand Arbre. Nous partirons à la fin de l’aube, et nous reviendront de notre patrouille au crépuscule, ici. Prenez vos armes. »
Âme d’Argent nota alors qu’elle n’était pas la seule à avoir prit sa dague. Feuille d’Automne sortait la sienne, sobre mais élégante, avec de longues flammes rougeoyantes qui s’étendait sur le manche. Plume de Geai avait prit la sienne, avec sa longue lame fine, et recourbée en sa pointe, avec sa marque fétiche : Deux plumes de geai bleu, accroché par un fil de cuir au manche. Brise d’Hiver, revenu à sa place, avait prit sa propre dague, qui était noir strié de blanc. Il manquait quelques morceaux à la lame - Dû au fait qu‘il devait souvent se battre avec-, si bien qu’elle ressemblait à une épée à quatre branches miniature.
Un écho lui parvint quand elle ouvrit son ballot. Les pierres de turquoises roulèrent sur la mousse d’hermine, et elle s’empressa de tous les rattraper de la patte. La féline en profita pour écarter sa mèche, qui lui masquait les yeux. Elle remarqua que Feuille d’Automne faisait continuellement de même. Son amie était frustrée, c’était évident. « Eh bien, tu n’es pas la seule. » Songea-t-elle.
Puis, Âme d’Argent saisit sa propre dague entre ses crocs. Un éclat de lumière vint resplendir dessus, et inonda une fraction de seconde la pièce de toutes les couleurs des fragments de verres qui étaient incrustés dans la dague. Mais personne sembla le remarquer tellement ce moment fut éphémère. « Tant mieux. » Se dit- elle un instant. Elle sourit un instant fugitif, fière de sa confiance en elle. Puis lui revint l’horrible meurtre qu’elle avait commis, et son sourire mourut sur ses lèvres.
« ~ Eh bien, je pense qu’on pourra dire que ce fut un meeting désastreux. »
Chapitre 4 :
Les chiens, le ravin et moi.
La rosée fraîche du matin vint chatouiller les pattes d’Âme d’Argent. Elle était libre. Libre. Libre.
Un instant, elle sentit le vent lui caresser la fourrure. Elle sourit, fière de sa vitesse. Puis elle se stoppa en un dérapage, envoyant les feuilles mortes sous ses pattes valser plus loin. Et la féline revint sur ses pas en se rendant compte qu’elle avait dépassé son compagnon de mission, Plume de Geai. Le chat gris- bleu marchait tranquillement, prenant son temps. Il semblait aux aguets, mesurant chaque pas. Il tenait fermement sa dague entre ses crocs, prêt à l’utiliser à tout instant.
Âme d’Argent lui adressa un sourire quand il arriva à sa hauteur, mais il l’ignora superbement. Elle était un peu déçue, car elle aurait bien voulu être amie avec le guerrier qui l’avait soutenu et accompagné par delà les territoires de son Clan. Elle en fit rien, et poursuivit son chemin, impassible.
La dague qu’Âme d’Argent avait entre les crocs étincela un instant, et elle la lâcha une minute à ses pattes. Même si c’était facilement une des dagues les plus légères jamais forgé - Etant donné qu’elle était creuse -, elle lui semblait maintenant si lourde ! La chatte fut si contente qu’elle n’avait pas eut à transporter ses pierres précieuses pendant des heures de missions qu’elle lâcha un soupir de contentement. Plume de Geai tressaillit, se retourna un instant vers elle, et, constatant que sa camarade n’avait rien, reprit son chemin.
Âme d’Argent n’avait jamais eu le temps de connaître réellement Plume de Geai. D’une part car il l’évitait aux assemblées, et que d’autre part elle devait rester avec les autres guérisseurs aux assemblées également. Et comme elle ne patrouillait jamais sur ses frontières, hormis pour aller chercher de la menthe aquatique dans la rivière, elle ne le voyait presque jamais en somme.
Une odeur familière vint chatouiller les narines d’Âme d’Argent. Elle fixa ses pattes et y découvrit un plant d’herbes aux chats, à moitié enfouit par les hautes herbes. Elle les cueillit lentement, puis se stoppa net. Bien que au fil des saisons cultivé, l’herbe aux chats étaient rares en dehors des jardins de Bipèdes. Hors, ils étaient trop loin du territoire du Clan de l’Ombre pour que leurs guerriers soit aller jusque là pour en cultiver. Dans ce cas, cela voudrait dire que…
« ~ Plume de Geai ! Nous sommes dans un jardin de Bipèdes ! » Cria-t-elle. Et à ses mots, deux énormes chiens jaillirent des fourrés épineuses.
« ~ Cours ! » Cria-t-il à son tour.
Âme d’Argent n’avait pas attendu le signal de départ pour filer à toutes pattes. Elle trébucha un instant sur la racine d’un chêne noueux, et reprit sa course à toute vitesse, les chiens se rapprochant dangereusement d’elle. Il n’y avait pas d’autres arbres au alentours auquel elle pourrait grimper assez rapidement. Elle avait eut la mauvaise erreur de se diriger en dehors de la forêt, vers la plaine, et, hormis l’arbre qui servait d’abri à toute la bande, elle était déserte. Elle continua cependant de courir, sa dague entre ses crocs. Mais elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps.
Les gravillons vinrent chuter dans le précipice quand Âme d’Argent s’arrêta, juste au bord du ravin. Elle fit marche arrière pour ne pas tomber à son tour et se retrouva acculée aux longs rochers qui s’étendaient à perte de vue tout le long des gorges. La féline tenta de feinter vers sa gauche (Le côté où le précipice n’était pas là en somme), et se retrouva face à face avec les deux chiens.
Les rochers, les falaises ou les chiens. Âme d’Argent fit alors un pas en arrière, la queue entre les pattes, et ferma les yeux sur sa vie. Elle pouvait sentir l’haleine fétide du chien sur sa nuque. Son poil se hérissa. Même si elle arrivait à se débarrasser d’un chien, il en resterait toujours un autre pour la tuer, et elle n’était pas assez forte pour en éliminer deux.
L’histoire sordide de Nuage Agile et Nuage Blanc, deux apprentis du Clan du Tonnerre, revint rapidement à la tête d‘Âme d‘Argent. Une meute de chien c’était installé sur leurs territoires, et ils voulaient la tuer pour prouver leurs valeurs et devenir guerriers à leurs tours. Nuage Agile été mort pour protégé son amie, et Nuage Blanc s’en était sorti avec de graves blessures et elle avait été défigurée à vie. Les larmes amères coulèrent sur ses joues.
Le souffle sur la nuque d’Âme d’Argent cessa brusquement. Les jappements assourdissants reprirent de plus belles. Elle se risqua d’ouvrir un œil, et vit un petit guerrier gris- bleu qui se battait contre les chiens. Plume de Geai ! Elle se redressa, reprenant du poil de la bête, et prit les chiens à revers, et fonça sur un premier, pour l’envoyer dans le ravin. Le second gémit, à deux griffes de s’enfuir, mais il tint le coup. Mais résista guère : Un coup de griffe de la part du guerrier sur la truffe lui suffit pour détaler en gémissant.
«~ Merci de m’avoir sauvée… » Murmura-t-elle. Elle rajouta un petit ‘Désolée’, et baissa la tête.
« ~ Tu aurais pu faire attention », grommela simplement Plume de Geai. Il lui adressa un rapide regard, et reparti à sa patrouille.
« Eh bien, pour peu, j’aurais l’impression qu’on ferait toujours partie de deux Clans rivaux. C’est pas comme si tu m’avais accompagné dans un périple qui me menait droit à la mort ! » Ironisa en silence Âme d‘Argent. Le guerrier tressaillit, et elle se demanda si elle n’avait pas pensé à voix haute, et elle regretta instinctivement ses paroles. Mais le guerrier reparti, la tête basse, de sorte à ce qu’on ne voit pas ses yeux.
Âme d’Argent regarda alors un bref instant le ciel, et se rendit compte que le soleil avait déjà commencé à ce coucher. « La cavalcade à travers la plaine aura duré tant de temps ? » Se demanda-t-elle. Elle songea alors que la patrouille devait être de retour avant le crépuscule. Au pas de course, elle rejoignit Plume de Geai, et commença à lui expliquer qu’il n’aurait pas le temps de rentrer à l’arbre. Il approuva en silence, et, quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent dans leur abri de fortune, un pile de brindille devant eux.
« ~ Euh… » Fit le guerrier, hésitant. Et, pour une fois, il s‘adressa franchement à sa camarade. « Tu sais comment on allumes un feu toi ?
~ Non, pas spécialement. C’est Feuille d’Automne qui s’en charge d’habitude. Et à part avoir un silex sous la patte, on p…
~ Les dagues ! »
Âme d’Argent avisa les dagues posé dans une cavité a part de leur abri et saisit rapidement les deux. Elle ne voyait pas où voulait en venir son ami, mais le théorème du silex lui revint. Elle croisa le regard de Plume e Geai une seconde, puis elle frotta les deux lames de métal entre elles. Une petite étincelle jaillit sur les brindilles. « C’est un bon début », se dit- elle, « Mais une flammèche, ce n’est pas assez fort pour allumer un bon feu de camp. »
Âme d’Argent fit d’autre essais, entrechoquant les lames entre elles. Elle essaya différentes techniques, si bien qu’elle put même arracher un sourire à Plume de Geai, puis un rire. Mais il reprit rapidement son attitude refermé sur lui-même.
Finalement, Âme d’Argent arriva à faire un feu, mais non sans égratignure : La lame avait ouvert son coussinet. Elle examina un instant la plaie, et soupira : Elle n’avait pas les bonnes herbes sous la patte pour soigner ça. Plume de Geai fixa la blessure un instant et souffla « Je reviens, j’en ai pour une minute». La féline haussa les épaules, et il disparu dans le tunnel d’ajoncs. Il revint effectivement rapidement, quelques feuilles à la patte. Il lui demanda de tendre la patte, et il banda la plaie avec des feuilles de soucis et les longues tiges solides d’herbes aux chats. Elle sourit, et le remercia. « Il est pas si étrange après tout… » Se dit- elle avant de s’endormir le soir même. |
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