Silex venait de se réveiller, c'était la nuit. Il entendit ses parents qui parlaient entre eux :
Sa mère :
"Comment ?! Des chouettes enlèvent des oeufs et des oisillons ?!"
Son père, d'une voie grave :
"Oui, ça en a tout l'air... deux oeufs ont disparu hier.
- Mais c'est horrible ! dit la mère d'un ton aigu et affolé. Et Silex qui est encore si jeune, il ferait une proie facile ..."

Elle s'interrompit, car elle se rendit compte que son plus jeune fils était réveillé, elle espéra qu'il n'avait pas entendu cette discussion accablante. Le poussin lui demanda :
"Euh... maman ? Pourquoi des chouettes enlèvent des poussins ?
- Mais non mon chéri, tu as dû rêver.
- Non maman, j'ai bien entendu ça.
Sa mère le contempla d'un air triste, et lui répondit, incapable de lui mentir plus longtemps :
"Bon... eh bien, en fait tu as bien entendu... mais tu ne dois pas t'inquiéter, de tout façon nous ne te laisserons jamais seul, mon petit.
- Oui maman."

Le jeune harfang avait bien compris qu'il ne fallait pas insister, néanmoins il aurait préférait tout savoir, si ça se trouve, c'est un oeuf de ses voisin qui a été enlevé parmi tant d'autres. Son coeur se serra, il avait du mal à croire que des chouettes faisait vraiment des actes aussi horribles. Étant petit encore, il était vrai qu'il ne connaissait pas grands choses du monde extérieur, fréquentait de gentilles chouettes, il avait toujours vécu dans son creux, certes confortable, mais ennuyeux avec le temps. Ses parents évitaient de parler des malheurs qui pouvaient ou qui étaient arrivés, devant lui. Protégé par le rempart familiale, il avait vécu jusqu'à maintenant une existence heureuse sans soucis et tranquille, en toute insouciance. Mais aujourd'hui pour la première fois, il ressentait de l'inquiétude, il était très secoué par la conversation, malgré les paroles rassurantes dîtes par sa mère ensuite.

Soudain son père vint le voir et lui dit :
"Je vais chasser avec ta mère et ta soeur. Ton frère va veiller sur toi, tâches de rester sage et ne l'embête pas.
-Oui Papa, à tout à l'heure"
Ses parents lui firent un rapide signe de la tête, et prirent leurs envols.

Silex se tourna vers son frère, à son grand désarrois, il avait l'air aussi préoccupé que leurs parents. Le plus jeune essaya d'engager la conversation :
"Qu'est-ce qu'il y a ? T'as l'air préoccupé." dit-il à son frangin. Question sans doute un peu trop directe sans doute car son frère lui répondit d'un ton grognon :
"Oh laisse-moi tranquille, compris ?! Je suis suffisamment fatigué comme ça !"
Il lui tourna le dos. Ce que Silex ne savais point, c'était que sa famille, son père, sa mère, son frère, sa soeur, n'avaient pas fermés l'oeil de la journée, leurs pensée envahis par de mauvais pressentiments.

Le petit harfang des neiges alla dans un coin de leur creux de glace, perdu dans ses pensées. Il remarquait que d'habitude, quand il y avait des parties de chasse, il restait toujours seul, ses parents le laissait sans inquiétude car il n'y avait pas de risques. Mais aujourd'hui...

Brusquement, un cri retentit :
"Mes oeufs, ils ont disparus ! Au secours !"
Son frère se pencha, aperçut deux chouettes qui fuyaient bruyamment en tenant chacune un oeuf, et hurla :
"Ce sont eux, vite, essayons de les rattrapper !"
Puis il fondit sur les deux chouettes mais Silex ne put en voir davantage. En effet, ils furent cachés par un rocher, non loin de son creux. Il se pencha du haut de son creux, essayant de capter un son. Plus rien. Mort d'inquiétude, il se pencha un petit peu plus et soudain il se sentit partir dans les airs. Effectivement, quelqu'un l'avait saisi de ses serres. Une chouette plus précisément. Le petit se dévissa la tête pour le voir, c'était une chouette effraie... bleue ! Il hurla, essaya de se débattre, terrorisé par cette chouette à la couleur étrange qui l'emmenait loin de son nid. Ce n'est pas possible, se répétait-il, une chouette bleue, ce n'est pas possible !

Blueflyght volait direction les Royaumes du Nord. Ses Puretés lui avaient demandé pour la dernière fois d'aller chercher un oisillon. La chouette bleue se disait que pour sa dernière sortie, elle devait ramener autre chose qu'un Tyto. Elle se mit donc à chercher un jeune Harfang, très commun dans les Royaumes du Nord. Elle se mit donc en tête d'en trouver un avant les autres membres de son groupe, composé d'un Harfang, un Grand Duc et une chouette lapone bête comme ses serres et qui ne cessait de brailler qu'il était indigne de lui confier des ramassages d'oisillons. Au bout d'un moment, l'effraie bleue, exaspérée, lui lança dans un cri strident qui résonna dans tous les Royaumes du Nord:

-Oh tu veux bien cesser tes railleries?

Puis elle dit plus bas, dans un léger chuintement:

-Va te faire glufienter sale chouette impure!

Elle se retint de chuinter et ordonna à son petit groupe:

- Dispersez vous!

Le groupe de chouettes se dispersa. Chacun partit dans une direction différente, excepté Blueflyght qui suivit la chouette lapone car elle tenait à l’avoir à l’œil. Ils partirent direction la Baie de Kiel, autrefois le siège de la bataille finale des griffes de glace. Ils repérèrent rapidement deux nids, l’un en dessous de l’autre. Blueflyght ordonna à son compagnon de s’attaquer au nid du dessous. Blueflyght se cacha donc près du 1er nid et attendit patiemment que l’un des oisillons s’approche assez de la falaise.
Peu après, Blueflyght vit son compagnon ressortir du 2ème nid, et un petit s'approcher du rebord du nid qu'elle visait. Deux œufs entre les serres, la chouette lapone s'enfuyait bruyamment. Un cri d’une mère affolée retentit :

-Mes œufs, ils ont disparus ! Au secours !

Un deuxième harfang apparut au bord du nid et cria :

-Ce sont eux, Vite, essayons de les rattraper !

Le deuxième petit sauta et fondit sur le compagnon de route de Blueflyght. L’effraie bleue se lança, serres en avant, sur le petit resté au nid. Une fois qu’elle l’eut saisi dans ses serres, le petit essaya de voir qu’est ce qui l’emportait. La chouette bleue repartit en direction de St Aegolius. Le petit harfang lança un long hurlement strident, essaya de se débattre. Blueflyght resserra l’étreinte autour de l’oisillon, qui ne voulait cesser de gigoter.

Le petit se dévissa la tête pour le voir, c'était une chouette effraie... bleue ! Il hurla, essaya de se débattre, terrorisé par cette chouette à la couleur étrange qui l'emmenait loin de son nid. Ce n'est pas possible, se répétait-il, une chouette bleue, ce n'est pas possible !

Il continua de se débattre, sans penser que si son kidnappeur le lâchait, c'était fini pour lui. Effectivement il était encore incapable de voler, ses plumes n'avait pas encore toutes poussé. La mystérieuse chouette resserra son étreinte, décidée certainement à ne pas le lâcher. Ses serres faisaient mal à Silex, il se calma, comprenant qu'il n'y avait rien d'autre à faire.

Le petit se fit un bilan de la situation. Il y avait eu un accrochage entre ces voleurs d'oeufs et son frère qui aidé par les voisins, tentaient de libérer les oeufs, sans se douter que lui, Silex, se faisait lui-même enlevé. De plus le petit harfang n'était même pas sûr que son frère était vivant. Il espéra de tout son coeur qu'il ne soit rien arrivé à sa famille.

Silex hurla à l'aide :
"Au secours ! brailla-t-il. Je me fais enlever !"
La chouette bleue lui répondit en grommelant et en resserrant encore plus son étreinte, égratinant de ses griffes Silex :
"Tais-toi ! Ca suffit comme ça !"
Le poussin gémit au bord des larmes. Il avait peur, très peur. Il voulait retrouver sa famille, son creux, ses amis. Presque, il avait envie que cette chouette l'abandonne, il pensait ne pas pouvoir vivre sans ses parents, ou plutôt, il ne voulait pas vivre sans eux.

Il se se mit à pleurer, incapable de se retenir, non pas pleurnicher comme quand il était encore plus jeune quand ses parents le grondait un peu pour une chose quelquonque, mais vraiment pleurer à chaudes larmes. Il hoqueta car il avait des difficultés à respirer car il était trop serré. Heureusement pour lui, la chouette couleur ciel, desserra ses serres, mais sans pour autant lui laisser la possibilité de pouvoir se débattre encore une fois.

Silex se calma, en se disant que ça ne servait à rien de réagir comme ceci, il se dit aussi que ses parents ne voulaient pas qu'il réagisse ainsi. Mais c'était si dur d'être soudainement séparé comme ça. En plus, où pouvait bien l'emmener cette chouette. Son esprit de blagueur se réveilla, peu à peu, peut-être c'était une chouette mutante... Mais il ne parvenait pas à en rigoler. L'heure n'était pas à la plaisanterie. Il décida donc d'engager, ou du moins essayer d'engager, la conversation, il essaya de donner un timbre assuré à sa voix et lui demanda :
"Qui es-tu ? Pourquoi es-tu bleue ?"

Blueflyght continuait à voler malgré les protestations du jeune oiseau.Au bout d'un moment, il arrêta de gigoter. Puis il recommença et brailla:

-Au secours! Je me fais enlever!

Blueflyght resserra son étreinte pour le faire taire et pour qu'il arrête de gigoter. Elle lui dit:

-Tais-toi! Ca suffit comme ça!

Elle entendit le poussin gémir. L'effraie bleue se retint de le relâcher. Il devait sûrement penser à sa famille, à ses parents. Puis il se mit à pleurer et à hoqueter. blueflyght desserra son étreinte pour lui permettre de respirer correctement. Au bout d'un moment, il se calma puis engagea la conversation d'un timbre de voix très peu assuré:

-Qui es-tu? Pourquoi es-tu bleue?


Et voilà! Encore la question qui tue! Elle soupira. Puis au bout d'un certain temps, elle répondit gentiement à l'oisillon:

- Tu sais, là où on va, les questions sont interdites. Donc pas de questions, d'accord?

Silex lui demanda d'une voix mal assurée :
-Qui es-tu? Pourquoi es-tu bleue?
Il attendit la réponse. La chouette bleue soupira puis au bout d'un moment, elle lui répondit d'une voix plus gentille :
- Tu sais, là où on va, les questions sont interdites. Donc pas de questions, d'accord ?

Pas de questions ! Non ce n'est possible, comment pouvait-on interdire de poser des questions, c'est complètement illogique, du moins pour Silex. Après tous, les adultes ont peut-être une logique qui échappe aux plus jeunes. Mais le petit était vraiment étonné, ses parents ne l'avait jamais interdit de poser des questions, au contraire, ils disaient qu'il ne fallait pas s'en priver, que cela nous permettais de comprendre. Il manqua de pleurer de nouveaux, en se remémorant les paroles et le ton rassurant de ses parents. Il tenait tellement à les rejoindre, de tout son coeur, il voulait retourner dans son creux. Si seulement, il était plus grand, il aurait toutes ses plumes, et il pourrait retourner chez lui en volant.

Le petit harfang répondit donc :
"- Euh oui... mais.... pour l'instant on n'est pas là-bas... donc je peux encore poser des questions, n'est-ce pas ?"
Il prenait un grand risque avec cette phrase, mais que pouvait-il faire d'autre ? Et surtout il espérait savoir où ils allaient et pourquoi. Et aussi, le fait que cette effraie soit bleue l'intriguait beaucoup. Il se posait des tonnes de questions. Et il n'allait pas abandonner avant longtemps, mais il fallait être prudent. Ce qu'il n'avait pas été en posant cette question. Surtout que cette chouette à la couleur du ciel lui paraissait plutôt futée.

Le petit harfang le répondit hésitant:

- Euh oui... mais.... pour l'instant on n'est pas là-bas... donc je peux encore poser des questions, n'est-ce pas ?

Blueflyght soupira: encore un oisillon machine-à-questions! Elle lui répondit donc d'une voix douce:

-Oui bien sûr que tu peux en poser! Et surtout ne t'en prive pas avant de ne plus pouvoir en poser! Pose-les moi toutes j'y répondrai!

La chouette lapone qui était dans le groupe de Blueflyght surprit la conversation. La chouette bleue le regarda d'un air méchant et lui dit très bas, mais de façon à ce qu'il l'entende:

-Si tu dis ça à quelqu'un je t'étripe!

Elle attendit patiemment la première question de l'oisillon qu'elle tenait dans ses serres.

Le jeune oisillon hocha la tête, cherchant ses questions. Il devait sûrement en avoir un paquet à poser ce petit! Quelques secondes plus tard, il dit:

-Bon, déjà, comment tu t'appelle ? Pourquoi tu es bleue ? Et aussi, pourquoi m'as-tu enlevé ? Pourquoi faites vous ça, c'est cruel ?!

Blueflyght s'en doutait: une machine à questions! St Aegolius n'en manquait pas, et ce petit viendrait s'ajouter à la liste des déboulunés machine-à-questions qui parlent trop! Blueflyght soupira pour la énième fois, tout en regardant son compagnon de route. Elle répondit enfin:

-Moi c'est Blueflyght. Je suis bleue parce que c'est comme ça et qu'on y peut rien, je t'ai pas enlevé, tes parents t'ont abandonnés et on fait ça car on y est obligé! On va pas laisser des pauvres oisillons mourir dans cette nature cruelle non? Et toi, comment tu t'appelle, jeune harfang?

L'oisillon se mit à pleurer et à crier d'une voix aiguë:

-Mais ce n'est pas vrai ! Je n'ai jamais été abandonné par ma famille ! Elle ne ferait jamais ça ! Je peux faire confiance à mes parents ! Mon frère m'avait laissé seul cinq minutes, juste pour sauver les oeufs que ces chouettes avaient enlevé à la voisine ! C'est pas juste !

Blueflyght soupira encore et serra l'oisillon, de peur qu'il ne s'agite trop. Mais l'oisillon hoquetait. Il avait du mal à respirer. Blueflyght dit à la chouette lapone qui l'accompagnait et au harfang qui était revenu:

-Continuez sans moi je vous rejoins.

L'effraie bleue plongea vers un trou dans un gros iceberg. Elle y déposa l'oisillon suffoquant et attendit patiemment qu'il arrête de hoqueter.

Au bout d'un moment, le jeune oisillon arrêta de hoqueter, puis il se redressa et regarda le trou dans le quel il se trouvait. Blueflyght fit un rapide lissage de plumes puis demanda à l'oisillon:

-C'est bon ça va mieux ? Tu es calmé ?

Le petit hocha timidement la tête. Blueflyght le reprit dans ses serres et s'envola. Elle rejoignit ses compagnons qui étaient déjà à la frontière des Royaumes du Nord. Elle redemanda au petit:

-Tu es sûr que ça va?

Elle attendit pendant longtemps la réponse, puis l'effraie bleue se décida à dire:

-Tu sais ces chouettes et hiboux s'occupent aussi des oisillons abandonnés.Tu n'a pas à avoir peur d'eux ils ne vont pas te manger, tu sais?

Elle dit à ses trois compagnons:

-C'est peut-être la énième fois que je vous dit ça, mais ne le dites pas!

Le jeune oisillon frissonna. Plutôt normal, pour un oisillon. Après un long moment il répondit d'une petite vois craintive:

-Euh... je m'appelle Silex... Où allons nous ? On arrive quand ?

Alors ce jeune oisillon s'appelle Silex. Beau nom pour un oisillon au plumage de la même couleur que la pierre du même nom. Blueflyght lui répondit d'un ton aimable:

-Alors, commençons par le commencement. Nous allons à une pension pour oisillons perdus ou abandonnés. Nous allons dans les Monts-Becs. Ça répond à tes questions?

Elle redit à ses compagnons de route:

-Si vous dites ça à Sa Pureté, ou encore à Crocus ou Hulora, je vous étripe, vous pouvez être sûr que vous reverrez jamais le jour se lever, comme ils disent là-bas!

Le jeune oisillon répondit à Blueflyght:

-Les Monts-Becs, je sais pas trop où ça se trouve... Mais j'en ai déjà entendu parler. Je crois que mon père y est déjà allé. Et oui, ça répond à mes questions.

Mais qu'est-ce qu'un harfang ferait dans les Monts-Becs? Pour le moment, Blueflyght ne voulait pas le savoir.
Le jeune oisillon, absorbé dans ses pensées, ne remarque pas qu'ils avaient quitté le Royaume du Nord, et que la glace, avait laissé la place à de la roche. Blueflyght dit à l'oisillon:

-On est dans les Monts-Becs. On est bientôt arrivés. Est-ce que ce paysage te dit quelque chose?

L'effraie bleue attendit patiemment la réponse de l'oisillon, qui était toujours dans ses pensées.

Blueflyght lui dit :
"On est dans les Monts-Becs. On est bientôt arrivés. Est-ce que ce paysage te dit quelque chose?"

Silex sursauta, il émergea de ses pensées. Où était la glace, la neige ? Alors, c'était ça les Monts Becs... Ce paysage, fait entièrement de roche, le désolait. C'était presue sinistre, il détestait. Il répondit à l'effraie, d'une voix triste :
"Non, cela ne me dit rien du tout, je n'aime même pas du tout ce paysage."
Et cela ne me dit rien qui vaille songea t-il.

Il trembla, il avait peur, tout était si différent.
Il continua :
"Ca me fait peur..."
Il était au bord des larmes.
En fait, il avait assez de sa mésaventure. Il préfèrerait presque mourir. En pensant à ses parents, à sa soeur, à son frère, morts d'inquiétude. Son coeur se serra et il se mit à sangloter, n'en pouvant plus.

Blueflyght sentit Silex sursauter entre ses serres. Le jeune oisillon regarda le paysage où il se trouvait. Il devait être étonné de ne pas voir des étendues sans fin de glace. Il dit d'une voix triste:

-Non, cela ne me dit rien du tout, je n'aime même pas du tout ce paysage.

Le jeune harfang tremblait. Puis il continua, d'une voix tremblante:

-Ca me fait peur...

L'oisillon était aux bord des larmes, ça s'entendait dans sa voix.L'oisillon sanglota, ne pouvant se retenir. Les autres chouettes commençaient à revenir, des oisillons dans les serres. L'effraie bleue dit à l'oisillon:

-Les autres reviennent. On devrait arrêter de parler.

Puis aux trois de ses compagnons de route:

- Ne dites ça à personne, ou comme je l'ai dit tout à l'heure, vous ne verrez jamais le jour se lever!

[Il faudrait qu'on passe à St Aego un jour]

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