J'étais là, dans cet enfer. Non seulement ca faisait des années que j'étais là, mais ma sœur aussi. J'avais rencontré Aroppe, qui nous avait aidé… Il m'a montré comment se servir de la lame qu'il m'avait mise. Je m'étais bien entrainé avec lui. J'avais même tué un Sang-Pur, et balancé son corps dans la falaise. Il avait frappé ma petite sœur.

Mina… Personne ne savait qu'on était de la même famille… J'avait envie de m'enfuir avec elle… Mais j'avais peur… Peur de la faire tuer ou même de ma propre mort… Ils nous maltraitent, biens que nous n'étions pas devenus des zombies comme la plupart des autres. Plus le temps passait, plus je me disais qu'on allait finir ici… Mourir là…

J'avais été assigné chez les espions… Parce qu'ils trouvaient que j'étais fort au corps à corps et en discrétion… Mais je ne voulais pas… Je veux être libre. Je veux le bonheur de ma sœur… De plus, je refusais d'obéir, et, malgré tout les mauvais traitements, je continuais. Je me vengerais, un jour. Tous paieront pour ce qu'ils font subir aux êtres vivants de cette terre.

Un matin, en allant ou j'étais assigné, un garde m'attrapa par l'aile gauche et déclara:

"-Hey, pas besoin d'aller là-bas aujourd'hui, 7-72. Ton mauvais comportement te joues encore des tours, déclara-t-il d'un ton exaspéré. Va là-bas. -il désigna une sorte de petit bâtiment de l'aile- On va t'apprendre à être respectueux, tu vas voir."

Et il me regardait partir en direction de la petite bâtisse. Qu'est-ce qui m'attendais?... Comment ca, "on va t'apprendre à être respectueux"? Oh non… Ils vont me torturer jusqu'à ce que j'obéisse… Ou que je meurs. Pourvu que ma petite sœur n'en sache rien. Je réduisais la vitesse de pas. La garde me cria immédiatement dessus pour que j'aille plus vite. Ce que je fit. Mon cœur battait si vite. Je n'osais même pas imaginer ce qui allait m'arriver.

J'entrais. Je vit une chouette, qui patientait à coté d'un genre de siège. Quand d'un coup, deux individus m'attrapèrent et me ligotaient sur cette "chaise", violement.


"Tu vas voir! Quelqu'un comme toi doit nous servir! Tu fera un très bon assassin!"
Déclara un des soldats. Puis ils prirent congé en souhaitant un "bon amusement" à la demoiselle qui, je le devinais, aller me faire du mal. Je la regardais dans les yeux. Deux beaux yeux, l'un ambré comme le mien, l'autre couleur rubis. C'était une très belle chouette. Je versait quelques larmes, et sanglota. Et pourtant, ca n'avait même pas commencé. Je baisais la tête.

Je n'en pouvais plus de tout ca. Qu'elle me torture jusqu'à la mort… Que ma sœur s'enfuie… Que je fermes les yeux à jamais…

Ils avaient réussi à me casser en deux. Impressionnant. Voilà que je sanglotais devant cette chouette, comme si je la suppliait de ne pas faire cela. Mais c'était inutile. C'était une Sang-Pur. Un être à qui on a inculqué des idées barbares et malveillantes.

Et pourtant… Et pourtant! Elle leva la lame. Je fermais les yeux. Shlack!

…

Aucune douleur? Je… Je ne sens plus la pression des lames sur mon corps. Je rouvrais les yeux. Elle ne m'avais pas planté. Pourquoi? Dans ses yeux… Je voyais… Come le rejet. Le rejet du monde dans lequel on vit, taché de sang, sombre et sans pitié. Mais… Elle risquait gros. Peut-être n'était-elle pas une Sang-Pur?

Certainement. Tout le autres auraient tout de suite commencer à m'ouvrir de tout les côtés. D'une voix tremblante, à la fois douce, je déclara:

"-Tu ne… Me fait rien?... P… Pourquoi?"

A ce moment-là, beaucoup de questions culminaient dans ma tête. Pourquoi être mauvais? Pourquoi l'égoïsme? Pourquoi tant de violence?... Mais elle n'avait pas l'air comme ca. C'est peut-être pour mettre ces personnes si rares en valeur. Sin on était tous gentils, d'un certains cotés, tout le monde se vaudrait, et donc… Plus personne ne serait bien. Mais je savait que si elle ne me torturait pas, quelqu'un d'autre le ferait. Son geste était honorable. Mais à quoi bon? La seule façon dont je pouvais me débarrasser de tout ça, c'était de m'enfuir.

Ma sœur que je ne voyais presque jamais me manquait terriblement. Je me sentais seul… Dans une prison sans pitié. J'avais besoin de… Je ne sais pas. Une sorte de sentiment s'empara de moi. Sans que je puisse vraiment réagir, je me levais ,et m'avança vers la chouette. Je la serra entre mes ailes. Sans savoir pourquoi j'avais fait cela. J'avais certainement besoin d'affection… Qui n'en a pas besoin?

"-Merci… Merci de ne pas m'avoir fait ca… Je te suis redevable de ma vie."

Comment allait-elle réagir?

"~ C'est... C'est normal. Tu ne me dois rien. J'ai juste fais ce qu'une chouette normale et saine d'esprit aurait faite. C'est ainsi que va la vie. "

Et pourtant, je n'avais rien, mis à part mes premières années en compagnie de mes parents, connu d'autre. Seulement cet endroit sordide. Mais cette nouvelle personne m'inspirait confiance. Comme si… Je ne sais pas comment expliquer ca. Je me sentais bien, contre elle, c'est tout. Je n'avais jamais sentit ça pour quelqu'un en dehors de ma famille. De l'affection. Mais je me rendit soudain compte que prendre quelqu'un qu'on ne se connaissait qu'a peine dans ses ailes était certainement malpoli et gênant. Je retirai donc mon étreinte, la tête baissée, quelque peu… Honteux.

"Désolé… Je ne sais pas ce qui m'as prit. Je te présente mes excuses… Mais, si ce n'est pas trop indiscret, -d'autant que les questions sont ici interdites- comment te nommes-tu?"


Ca allait vite, quand même, pour une conversation de…. d'esclave à un de ses maîtres. Pourtant, je ne la sentais pas comme ca. J'avais envie de partir, loin avec ma sœur. Mais cette demoiselle, comme Maman m'avait dit d'appeler les jeunes chouettes, semblait si gentille. J'avais envie de faire connaissance, de discuter. Mais Saint-Aegolius n'était pas vraiment l'endroit idéal pour s'épanouir.

Mon cœur battait très vite. Mais pas de peur, de quelque chose d'autre. La Sang-Pur m'attirait, comme si une force invisible voulait que je reste avec elle. Enfin, la Sang-Pur… La chouette. Ce titre lui conviendrait mieux. Mais si elle n'était pas comme eux, pourquoi restait-elle ici? Peut-être qu'elle aussi voudrait partir. Et si je partais avec elle et Mina…

Ce n'était pas de moi, tout ca. Tant d'excitation. Le Sang froid que j'avait s'était estompé. J'avais une folle envie de m'amuser, de vivre, de voler… Oui, aucun être vivant n'était fait pour vivre comme cela. C'était tout simplement affreux. Pourquoi les gens peuvent-ils se montrer si mauvais quand ont un certain intérêt dans une chose? Ou même faire du mal, pour se sentir plus fort? Alors que… Au fond, ca donne l'effet contraire. On n'est plus soi même.

Je regardais la chouette qui se tenait devant moi. Je la regardais dans les yeux. Mais pas avec un regard méchant. Je ne savais pas moi-même quel sorte de regard je lui portais. Mais elle semblait… Gênée.

Et moi, j'étais sans voix, comme un ahuri.

"~ Je suis Chelinka, du Grand Arbre de Ga'Hoole, Gardienne infiltrée chez les Sang- Purs de mon propre gré. Mon but est de libérer des poussins, de détruire les paillettes et de délivrer les informations secrètes des Sangs- Purs au Parlement des Douzes. Mais toi, qui es- tu, dis moi ? "

Wow. Soit elle n'était pas méfiante du tout ou me faisait confiance, ou alors elle blaguait. Mais elle avait l'air très sérieuse, d'autant plus qu'elle ne m'avait pas fait de mal. La pauvre, infilitrée ici… C'est noble, ce qu'elle fait, elle risque sa propre vie pour sauver celles de poussins, de détruire les paillètes, et espionner pour le parlement des douze…

Moi? Qui je suis? Ici, j'étais 7-72. Un numéro. Pour me désigner parmi une foule de zombies, le terme convenant si bien que quand je les regardaient dans les yeux, j'avais l'impression qu'ils allaient se mettre à me bouffer… Démuni de conscience, le cerveau complètement "effacé" par toutes leurs conneries.


Je secoua la tête. Quel manque de politesse, Chelinka attendait une réponse.

"-Je… Je suis sensé m'appeler 7-72 ici, mais je m'appelle Gartor. Et qui je suis?... Une chouette enfermée depuis son plus jeune âge des ses prisons. J'ai bien essayé de m'échapper quand j'étais plus petit… Mais je ne faisait pas le poids, alors depuis je me suis entrainé… J'ai même… Tué un garde…"

J'avais tué un garde. Enlevé la vie d'un être-vivant. Devais-je m'en vouloir? Non. J'ai fait ce qui était, du moins pour moi, juste. J'avais protégé ma sœur et éliminé un tueur d'innocents… Mais je n'aimais pas du tout ca, cependant, parfois on ne fait pas ce qu'on veut. Ce n'est pas rien de tuer quelqu'un! Il a grandi… Vécu des choses, et on lui enlève ça, d'un coup. Sans autre forme de procès…

On parlait tranquillement, je l'avais même prit dans mes ailes, mais et si les gardes rentraient? Elle serait dans un sacré pétrin, et sa couverture serait compromise. Il fallait peut-être mieux prévoir quelque chose au càs-ou.

"Chelinka… Et si les gardes rentrent?..."

Mais je ne voulais plus partir… J'avais rencontré quelqu'un que j'appréciait déjà beaucoup, et ca aurait été si bien si ca c'était produit dehors… Dehors…

Dehors? Je ne sais même plus à quoi ca ressemble. On est si loin de la réalité. Enfermé sous terre, ce n'est pas ca la vie de chouette, on est fait pour voler, non? Quel bandes de malades, à Saint-Aegolius… Si je pouvais faire bruler cet endroit et tuer tout ces en… Ces assassins, meurtries, esclavagistes! Un jour, je le jure, je ferait quelque chose. Même si je dois y laisser ma vie. En repensant aux mauvais traitements qu'ils faisaient sans cesse subir à ma sœur et tout leurs autres crimes… Ils le méritaient.

Tout se paye, un jour.

~ Il le fallait. Il vaut mieux tué une chouette que la laisser en tuer des centaines . "


Et elle avait raison. Pourquoi me sentirais-je coupable ? Après tout, j'étais quelqu'un de bien… Et eux étaient mauvais… Je crois. Les paroles de Chelinka résonnait dans mon cœur tant qu'elles ouvraient mon esprit… Etrange…


~ J'ai moi même dû tuer des gardes, souvent. Ce sentiment de malaise qui s'empare de ton esprit quand tu ôtes la vie d'une chouette ne m'a jamais quitter. Sûrement ressens- tu cela aussi... Mais il le vaut mieux. Ils sont plus morts que vifs. Ce sont des Hagsmons à l'état pur. Et là, le mot "pur" n'est pas utiliser à tort : Ce sont des démons sous leurs plumes blanches. "


Puis elle s'approcha de moi, et baissais les yeux… Puis rougissais… Pourtant, elle ne devrait pas… Peut-être qu'elle aussi manquait de tendresse en ce monde. Elle était belle, cependant, avec son regard un peu… Caché sous quelques plumes… Si douce… Cette séance de torture avait finalement tournée en séance de salon de thé, en quelque sorte. Je me rappelais de ce qu'Aroppe avait vécu, devant mes yeux… Non… Je chassais ces horribles pensées.

~'T'ten fais pas, ce n'est pas la première fois que je libère des prisonniers. Mais en tout cas, c'est la première fois que le prisonnier en question ne s'enfui pas. Je ne suis pas une Gardienne pour rien. Je te promets que tu pourras t'échapper... "


La bonté pure… Comment pouvait-elle rester elle-même dans ce cachot à fous?! Enfin, moi-même je n'ai pas perdu la boule. Je n'avais pas vraiment enfui de m'enfuir, pour le moment. J'avais plus envie de rester avec elle… Je ne savais aps pourquoi, mais cette chouette me semblait très intelligente et j'aimais beaucoup son caractère, bien que je ne la connaissais que très, très peu.

Quand la porte claqua. Et les deux gardes rentrèrent, un armé d'une arbalète, l'autre de ses serres de combat seulement. Ils s'approchèrent de nous. J'entendais Chelinka sangloter. Ca me fit très mal au cœur. Ces enc… De Sangs-Purs vont voir ce qu'ils vont se prendre dans la tête.

Je sentais la rage monter en moi. Mais je la contrôlais. Je me baissait, et faisait sembler de pleurer et d'implorer comme un lâche, en disant que tout était la faute de Chelinka. Elle semblait fortement déçue… Mais patience, encore quelques secondes. Un garde allait vers Chelinka, pendant que celui à l'arbalète se dirigeait vers moi. Parfait.

Je me levais d'un coup. Il était très surpris. Je tenait son arbalète, de façon à ce qu'elle soit à l'horizontale entre nous deux, pointé vers le mur. Il la tenait aussi. C'était à celui qui exploiterait la faiblesse de l'autre le plus vite possible. Chelinka devait savoir se battre. Elle prendrait l'autre. Le Garde cria:

"Rentrez! Il est là!"

L'arme tournait, en bas, à gauche, à droite, pendant une dizaine de secondes, aucun parvenait à l'emporter. Quand j'entendu Chelinka émettre une sorte de cri, mon sang ne fit qu'un tour. D'un coup de force, je tapais avec le lanceur dans la tête du garde. Il tomba, et tenta de se relever. Je lui mit un coup de crosse dans le front. Il était dos à moi, et se retourna une seconde fois. J'avais déjà pointé l'arbalète sur sa tête.

"Non, non, non, non! NON!" Criait-il, le visage en sang. Non? Silence. Arrête de crier un peu.

Je décocha la flèche, qui le cloua littéralement au sol. Dans l'œil droit. Je ne frissonnais même pas. Je ne devais pas m'en faire, non. Je me retournais. Chelinka avait ouvert la gorge de l'autre. Parfait. Quand d'un coup, j'entendit:

"Il a... GARDES! ON A BESOIN D'AIDE ICI!" Il s'apprêta à me mettre un coup de planche en bois, mais j’esquivai et le plantais dans le ventre, là ou la douleur serait trop grande pour qu'il se relève seul. Il étalé, sur le sol, gémissant.

Si Chelinka n'avait pas été là… Je serais mort. Je la regardais dans les yeux. Elle semblaient troublée. La peur la hantait. Je ne put me retenir. Tant pis. Je m'approchais d'elle, la pris dans mes ailes tendrement. Je la regardais dans les yeux. Je lui déclara, de la voix la plus douce que j'avais, et que je n'avais jamais entendu:

"Chelinka… N'ai pas peur, je vais faire croire que c'est moi qui t'ai blessée et qui me suis échappé… Merci pour tout… Je vais faire le reste seul…. Je ne tient pas à ce qu'il t'arrive quelque chose"

Puis je me colla contre elle, avec douceur, puis je frottais légèrement mon bec contre le sien. Un frisson parcourut mon corps. J'étais bien avec elle. Je l'aime, je crois.

"Ne cries pas… Ca ne fera pas mal… Promis."

Je rentrais ma lame dans son aile gauche, à un point cela là paralyserait, mais sans douleur. Largement suffisant pour faire croire qu'elle ne pouvait agir. Cependant, elle pourrait marcher. Je sentis un peu de sang couler sur moi. Avec lenteur, je la posais au sol, contre le mur. Je ne savais pas ce qui me prit encore. Mais je lui lissait quelques plumes à coté de sa plaie.

"Je… Suis désolé. Merci beaucoup… De m'avoir sauvé, grâce à toi, je vais certainement pouvoir m'échapper... Comment te remercier?

Un silence. Interminable. Bercée par les cris de la nuit sombre, Chelinka s'était rapprochée du mur, feignant d'être blessée. Elle tentait de ruser. Elle devait au moins tué l'un des gardes. Elle voulait protéger Gartor. Son coeur s'emballa quand elle pensa à lui. La Tyto ne voulait pas qu'il se blesse. Pour rien au monde elle le souhaitait. Elle en était sûre, désormais. Elle l'aimait, d'un amour voué à être impossible. On pouvait la faire souffrir, elle ne dirait rien à propos de lui. Même à Omyra. D'ailleurs, c'était la dernière personne à qui elle voulait en parler. Elle savait que la femelle ne l'aimait pas beaucoup. Non pas qu'elle n'appréciait pas la différence de son collègue, mais c'est que lui même n'aimait pas son rôle d'espion.

Et Chelinka le comprenait très bien. Elle avait peur que Gartor ne puisse s'échapper. Elle rêvait elle même depuis si longtemps d'un monde libre, mais étant une prisonnière des Sang-Purs, elle trouvait presque ce rêve, ou plutôt ce mirage, trop puéril. Elle n'osait pas en parler. Mais elle savait que son amie, Omyra entre autre, la comprendrait. Elle aurait pu devenir une gardienne, si elle n'avait pas été influencer ainsi. C'était son frère, Imalys, un espion aussi, qui avait rejoint les Sang- Purs, et pour rester avec son frère. La jeune femelle au plumage sombre aurait vraiment fait une bonne Gardienne.

L'un des deux gardes, muni de serres de combats, s'approcha doucement. Chelinka frissonna légèrement. Il était à porter de pattes. Il fallait juste un pas, rien qu'un seul, et elle pourrait agir. Voilà... Et le mouvement fatidique était fait. Rapidement, elle se redressa et gonfla son plumage au maximum. Elle faisait près du double de sa taille désormais. Elle fondit sur son adversaire et le plaqua contre le sol. Un léger filet de sang vint s'échapper du crâne du Sang- Pur. Elle esquissa un faible sourire en voyant la chouette qu'elle tortiller entre ses serres. Elle ne le lâcherait pas. Pour protéger Gartor, elle tuerait les "siens".

"~ P... Pourquoi tu as fais ça ? T'étais pourtant si bien gradée... Laissa s'échapper le Tyto.
~ Ton bec. " N'hésita pas à la rabrouer Chelinka d'un ton menaçant.

Puis, elle plaça lentement sa serre contre le gorge du soldat. Ses griffes s'enfoncèrent dans la jugulaire de son adversaire son qu'il ne puisse rien dire. Le sang gicla sur le plumage doré de Chelinka. Elle se redressa en voyant Gartor s'approcher d'elle. Elle était encore troublée par ce qui venait de ce passer. Lorsque qu'il se trouva juste à côté d'elle, elle vint se blottir dans se sailes, comme à la première étreinte. Elle ne voulait pas que ce moment se termine. Il frotta légèrement son bec comme le sien, et la jeune Effraie Dorée lui rendit son geste. Il dit quelque chose qu'elle n'entendit pas.

Gartor planta l'une des lames caché dans ses plumes juste à la base de l'aile de Chelinka. Elle sentit son propre sang couler sur son poitrail. Elle n'avait pas mal, mais elle fut paralysé. Elle ne put plus bouger... Mais le Tyto la posa délicatement contre le mur, et se mit à lui lisser ses plumes, proches de la plaie... Elle en frémit. Personne ne lui avait jamais lisser les plumes.

" ~Je… Suis désolé. Merci beaucoup… De m'avoir sauvé, grâce à toi, je vais certainement pouvoir m'échapper... Comment te remercier?
~ Tu n'as pas à me remercier. Je ne t'oublierais jamais, Gartor. Grâce à toi, ma vie ici à prit un sens. On se reverra... " Elle esquissa un léger sourire, rougissant de plus belle, et savoura cet instant avec lui.

~ Tu n'as pas à me remercier. Je ne t'oublierais jamais, Gartor. Grâce à toi, ma vie ici à prit un sens. On se reverra... "

Oui... Je l'aimais. Pourtant, elle n'était pas de la même espèce que moi... Étrange... C'était du vrai Amour? Un comme on n'en trouves plus? Elle frémit sous mes attentions... Je ne voulais plus partir... Ou alors l'emmener avec moi... Mais je ne pouvais pas. Un jour, promis, je le ferais. Oui.

Elle souriait, puis rougissait... Elle semblait savourer cet instant que trop court, tout comme moi. Mais je devais vite partir.

Puis je prit l'arbalète, tira sur le levier pour mettre en place la flèche suivant dans le sorte de petit récipient rectangulaire, ou les carreaux étaient entreposés. Ils appelaient ca un chargeur. Je voulais faire une dernière chose.

"Je… T'aime. Je ferais tout pour te revoir, tu verras, dans quelques temps. Je puis te le jurer"

Puis je lui lissait quelques plumes, frottait mon bec contre le sien, avec la plus grande tendresse que j'avais au plus profond de mon cœur...

Je relevais la chouette qui était à terre, la prit contre moi, et, de mon aile gauche, je lui mit la lame sous la gorge, et de l'autre aile, l'arbalète. Après quoi j’avançais vers la porte, sortit.Quelques gardes étaient à une dizaine de mètres J’avançais avec précaution.

"Laches le! Laches notre ami!" Déclarerent-ils. Mais je visais, vers eux, ce qui les obligeais à se mettre à couvert. Celui que je tenait bougeait trop. Mais au moins, j'étais arrivé derrière un muret ou je serais à l'abri. Bon, j'en avais marre, il me mettais des coups d'ailes, je lui mis un coup de lame dans la gorge, puis lui tapait la tête avec la crosse. Il était mort. Ils n'osaient pas avancer, mais avaient aussi des lanceurs. Que pouvais-je faire? J'étais piégé… Je vis de l'alcool. Plusieurs bouteilles.

"N'oublie pas Gartor, ca parait bête, mais si tu enflammes de l'alcool, je peux t'assurer que ça peut créer une distraction… Voir même tuer."

Très bonne idée. Car il y avait la forge, avec encore du feu, qu'ils avaient laissé là sans éteindre, certainement à cause de l'alerte. Je pris plusieurs bouteilles, et leur balançais dessus, à coté, pour que l'alcool les entourent.

"Mais qu'est-ce que cet idiot est en train de faire?!" Déclarèrent-ils, étonnés.

Vous avez raison, moquez vous. Imbéciles. Puis je pris le carreau d'arbalète, l'enflammait à l'aide du feu, et décocha tout ça dans l’énorme flaque d'alcool. La flèche se planta au sol, puis tout se mit à bruler. Ils hurlèrent. Leurs corps en fait me faisait presque peine. Que... Etais-je un monstre?

"HA!!! HA!!! NOM DE GLAUCIS, JE SUIS EN FEU!!!" "ETEIGNEZ CA!!!!!"

Mon dieu, quelle scène horrible. Les cinq réagissaient différemment. Certains se roulèrent au sol alors qu'il était en feu, d'autres sautèrent dans le canyon, et un marchait dans ma direction, décocha une flèche qui partit a cinq mètres de moi, avant de tomber sur le sol, complètement réduit en cendre.

Qu'avais-je fais? Le feu qui rongeait leurs corps me... Faisait peine. Mais non. Je ne devais pas avoir de peine pour eux... Je devenais... Un tueur? Je... Me bats pour ce qui me semble juste... Pour ce qui est juste. Je ne fais rien de mal. Il était tant que j'aille libérer ma so...

Je me prit un coup de serre dans la tête. Cela m'envoya au sol, puis, sonné, je tentais de me relever. Il me remit un coup de serre. Je le visais à l'arbalète, et appuya sur la gâchette. Pas chargée. Il me l'arracha des ailes, puis me mit un grand coup de crosse dans la tête.

Puis il mit sa serre sur mon ventre. Et souriait tel un fou. Puis, avec sa deuxième serra, munie d'une serre de combat, il se prépara à m'écraser la tête.

Il laissa tomber. J’esquivai, puis lui met un coup avec mes deux ailes. Il tomba en arrière. Je me relevais, puis le prit avec mon aile gauche, et tapa sa tête contre le bord du muret six fois. Je lui avait ouvert le crâne. Mais il était encore vivant. Alors je lui planta ma lame entre les deux yeux. Il tomba, raide mort.

La douleur était cependant insupportable... Mais je devais bouger.