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| Sujet: L'épicerie et l'Ocarina Dim 9 Déc - 22:43 | |
| C'était la nuit. Une nuit froide et sombre, comme l'hiver les façonnent, comme la mauvaise saison les connaissent. Ici, juste là, je me dépêchai de rentrer dans le magasin le plus proche. Je courrai à en perdre haleine, j'avais chaud dans ce monde de glace. Je manquai de glisser sur une plaque de verglas, mais je me rattrapai juste à temps contre la lampadaire. Là... De l'autre côté de la route se dressait une petite épicerie. L'enseigne en lettre d'or luisait faiblement dans la pénombre. C'était une petite épicerie, modeste, comme les quartiers de la petite ville de La Lyre avait l'habitude d'accueillir. Je regardai, d'un côté, puis de l'autre, et traversai la route rapidement pour rejoindre le trottoir d'en face. Je me pelotonnai dans ma doudoune et poussai la porte de l'épicerie. Une odeur de brioche régnait sur les lieux. Il y avait un unique vendeur, qui rangeait les sucreries disposées sur le comptoir,mais qui ne prêta guère attention à moi. Il n'y avait pas un seul client. Je m'affalai sur un coin de moquette, près des pâtisseries et du chauffage. Personne n'avait l'air de passer par ici. Ou alors, le magasin était tout récent.
"~ C'est un magasin ambulant. " Fit l'épicier, comme si il avait lu dans mes pensées.
Je le remerciai de l'information d'un geste de la tête. Je n'avais pas coutume de parler. Je sortis quelques pièces de monnaies et achetai pour 500 grammes de bonbons et quelques cookies. Je pensai avec amertume qu'Alexei, Lalie et Shain devaient attendre mon retour. Bah, ils attendraient. La tempête de neige passa. J'avais passé la nuit dans l'épicerie, et forte heureusement, comme c'était un magasin ambulant, il était ouvert vingt quatre heure sur vingt quatre. J'eus pour coutume, suite à cette nuit, de revenir souvent à l'épicerie qui m'avait accueilli. J'étais devenue une cliente régulière là- bas, on commençai à me connaître. Lorsque le printemps fut venu, j'appris que l’épicerie allait repartir. Je fus un peu dépitée, mais loin d'être au bout de mes surprises. On me proposa un poste ! C'allait être mon premier boulot, et je n'étais même pas au bout de mon adolescence. Mais l'idée m'enchantait tant ! Je partis alors de mon petit village de La Lyre. Mes amis ne comprirent pas mon choix. Bien sûr, ils n'avaient pas visité l'épicerie. Si eux ils ne comprirent pas mon choix, moi, je ne compris pas pourquoi il n'y avait qu'un unique vendeur. Je partis alors, de village en hameau, jusqu'au grande métropole. Mais mon voyage ne s'éternisa pas. J'avais pour coutume de jouer de mon Ocarina étrange, de verre, dont la note Do était remplacé par le Ut. Mais, je l'aimais plus que tout ; Mon Ocarina. Et c'est ce qui causa ma perte. C'était une nouvelle nuit d'été ; La nuit la plus courte de l'année. Était- ce un solstice ou une équinoxe ? Je ne m'en souvient plus. J'avais pris pour habitude de jouer la nuit, pour rameuter les clients ici, sachant qu'il suivrait ma mélodie. Je me rappelles que je m'étais assise sur le rebord de la fenêtre, alors que je jouais mon habituelle mélodie. Je me rappelles avoir entendu un cri. Je m'étais retournée vers la scène du crime. Le meurtrier. C'était l'épicier. Mon regard avant croisé le sien. Il savait que je l'avais vu. Il savait que c'était moi, car je n'avais cessé de jouer de mon Ocarina. Le coup de feu était parti. Effarée, je n'avais pas eu le réflexe de m'écarter. La balle transperça ma poitrine. Je tombai au sol. Ma vie défila sous mes yeux en demi teinte rouge écarlate. Je tentai désespérément de faire rentrer l'air dans ma poitrine. Rien. Rien à faire. Je n'étais pas morte sur le coup. Je sentis qu'on me traîna. On me traîna jusqu'au trottoir d'en face, à côté de la victime. e ma vision trouble, je vis qu'on glissa le revolver dans la main du mort. Je savais que, à l'aube, quand on retrouverait mon cadavre et celui de ma victime, l'épicier serait déjà parti loin, et qu'on m’accuserait du coup. Mais je souris, en sentant une dernière fois mon Ocarina dans ma main. Je le portai à mes lèvres, et jouai une dernière fois quatre notes.
Voilà tout ce que vous devez savoir de la légende urbaine de l'épicier. Je suis morte pour vous en informez. Mais, savez que l'Ocarina est l'unique instrument qui vous portera malheur à tout jamais... Et si ses notes de musiques ne vous tue pas, je me porte garante de la faire pour mon cher Ocarina... Je tiens à vous le faire savoir. Ce texte, aussi fictif qu'il semble l'être, est vrai... Ne vous fiez pas aux notes de l'Ocarina. Ce sera mon seul conseil pour votre survie. Ce texte est maudit... Alors méfiez- vous de votre ocarina, ou de votre épicier...
Mi - Sol - Ré - Ut |
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