♣ CHAPITRE 5 - UNE ALLIANCE IMPROBABLE © Design par Blue |
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Astrid
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| Sujet: CHRONICLE Dim 14 Avr - 5:01 | |
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| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Sam 27 Avr - 19:31 | |
| Il était une fois Tymm La seule chose qui m'indiquait encore que j'étais vivant, c'était le fait que je puisse penser. Sinon, la mort, ç'aurait été nul. Rester éternellement avec soi-même, dans une solitude désolante. Le courant devenait étrangement de plus en plus chaud. Plus confortable, malgré les grandes vagues houleuses qui me projetaient littéralement sur les rochers durs comme le fer. Et à mes yeux, pourtant, ils paraissaient aussi doux qu'une caresse. Une caresse qui m'offrirait la liberté. Enfin. Mais, au lieu de sombrer dans ma léthargie, une poigne forte me pris la patte et me tira vers elle. Hors de l'eau, hors des vagues. Remarquant mon silence, la personne commença à me gifler, puis faire des massages cardiaques plus ou moins réguliers. Au bout de quelques minutes, elle compris. -Non, c'est pas vrai, t'as pas encore essayé d'apprendre à nager, p'tit frère! M'appuyant sur un coude, puis ouvrant lentement les paupières, j'observa Serana, essouflée, le visage rouge par l'effort. -Désolé, tu sais que c'est mon rêve depuis longtemps. Il y eu un silence, seulement brisé par les vagues houleuses contre les rochers. Haletante, elle m'observa sans un mot pendant un instant. J'évita soigneusement son regard, transmettant clairement le message d'une question. Non, d'une affirmation, posée comme une question, plutôt. -C'est maman, hein? Sa voix se brisa un peu à la fin de sa phrase. Elle semblait désolée, mais ce n'était vraiment pas sa faute. La bataille faisait rage, et il n'y pouvait rien. Personne n'y pouvait rien. Seul Glaucis en personne, ou un être dôté d'un don incroyable permettrerait la fin de ce massacre. Mais la plus simple des personnes n'y pouvait rien. Jamais. Elle soupira, d'un soupir qui aurait voulu, qui aurait dû être las. Mais à ce sujet, rien ne faisait taire le silence. Il finissait souvent par le départ de papa, au bout de quelques minutes de réflexions solitaires. Même mes livres, habituellement si réconfortants, si joyeux, devenaient plus tristes. Comme s'ils avaient pris conscience de l'ampleur de la chose. Ce qui était stupide, naturellement. -Viens-là. Elle ouvrit ses ailes, dans un geste qui se voulait amical. Mon premier réflexe aurait été de fonçer m'y blottir, mais je ne le fis pas. Il ne fallait pas. Elle arqua les sourcils, interrogateurs, puis un pli soucieux se marqua à son front. De geste d'aile, elle me fît signe de venir. Mais, elle voyait bien que je ne me laisserais pas faire. Elle avança, fit un pas vers moi. Je recula, presque instinctivement. Encore un soupir de sa part. Ravalant sa déception, elle marcha lourdement à mon flanc gauche, puis, s'envola vers le nid. Perdu dans la contemplation des vagues, je ne vis pas le temps venir. Il me prit pas surprise. Seqk se demanderait où j'étais. Lentement, très lentement, je m'étira les os, ressantant un léger picottement à mes articulations, n'ayant pas bougées depuis des heures. Des heures à rester immobiles. Je m'envola au bout d'une vingtaine de minutes, encore en lenteur, pour arriver au nid, silencieusement. Je restai sur la branche extérieure, ne voulant pas interrompre la discussion. Tout autant que le sujet ne m'étonna pas. -Il a encore essayé. Cinq fois en deux mois. Et je réussis toujours à le sauver de peine et de misère. Un jour, je serais pas là, et puis.. L'absence de bruit était désormais routine, chez nous. Même le rire jovial et enchanteur de Seqk ne carillonnait plus depuis plusieurs semaines. Et comme d'habitude, le ton bourru de papa essaya de changer le sujet, comme sur la météo, ou d'autres trucs divers parfaitement inutiles. En ignorant les paroles qui continuèrent de jaillir, je rentra rapidement et fila en coup de vent à mon grand nid, isolé dans son coin. Seqk, lui, ronflait doucement sur son tas, recroquevillé en boule. C'est fou comme on a l'air plus jeune quand on dort. Malgré ses quelques mois, à peine, il semblait tout droit sortit de l'oeuf. Avec des plumes, par contre. Je le brassa comme un prunier, en prenant soin de ne pas le blesser. Il se réveilla doucement, comme si de rien n'était. En me voyant, il fonça et vint se blottir dans mon duvet. Il y resta plusieurs secondes, puis se décoinça. -T'était parti où? Je t'attends depuis des heures! J'observa un moment ses petits yeux marron clair, brillants d'impatience. Mon père toussa, et il le remarqua. En voyant le regard inquiet de son plus petit fils, il partit du nid. Encore une fois, il partirait pour quelques heures dans la forêt, puis reviendrai les yeux rougis, la voix chevrotante. Serana devra donc, pour une ènième fois chasser le repas, pendant que je garderai Seqk. -Fais attention. Et elle s'envola, me laissant avec mon frère. Il m'observait, attendant toujours sa réponse. Ses yeux grossirent, prenant un air de chien battu. -T'as pas répondu à ma question. -C'est parce qu'il n'y a aucune réponse. Il me serra fort, se blottissant contre moi. Malgré son jeune âge, il avait une poigne remarquable. Presque comme celle qui m'avait sauvée. On resta longtemps dans la même position. Malgré mes os qui commençait à faire mal, je ne pouvait me libérer de lui. Ç'aurait été trop cruel. Il n'avait tellement pas eu d'amour dans notre famille depuis longtemps. Elle avait laissé place à l'anxiété, la peur, l'inquiétude. Toute traçe d'espoir avait disparue. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Dim 5 Mai - 16:35 | |
| Il ne revint pas. Pas après une heure, deux heures. Deux jours. Serana ne nous avait pas oublié, évidemment. Elle n'était du genre de mon père, à toujours fuir et ne penser qu'à sois. Elle assumait, elle vivait pour nous. Pour notre père, même si elle le détestait. Pour moi, parce que je l'aimais en retour. Pour Seqk parce qu'il était ce qu'il y avait de plus précieux pour elle, en ce monde de colère. L'ambiance changeait légèrement sans mon père. Serana souriait parfois, ce qui relevait du miracle, et nous mangions dans l'espoir que la joie revienne dans notre famille brisée. Habituellement, il ne parlait jamais avec moi. Il discutait avec Serana, réconfortait Seqk. Mais il pensait que c'était ma faute, que je l'avais fait volontairement. Il en était et en est convaincu. Il ne me regardait que rarement, et encore, c'était des regards lourds de reproches. Un jour, il n'y a pas si longtemps, j'ai craqué. Je lui ais hurlé dessus, vociféré des choses que je ne pensais même pas. Serana m'a retenu et m'a isolé. Mon père s'est sauvé, et est revenu quelques heures plus tard, une boule dans la gorge, la trace des larmes qui avaient coulées sur son visage. Mais penser à cela ne me sert à rien. Ça ne fera pas revenir mon père. Et je ne crois pas qu'il avait l'intention de revenir, en plus. Et donc, Serana est partie à son tour. Elle est allée le chercher. Et elle ne l'as pas trouvé au bout d'une heure. Ç'en ait suivit une véritable battue à travers les plaines, les marais, les forêts d'Ambala. Normalement, il partait dans un vieux creux pourri que toute la famille connaissait à force d'aller le voir. Serana a débuté sa recherche là-bas, et n'a presque rien trouvé. Seqk, lui, s'est amusé. On lui a lançé le défi d'aller retrouver papa. Et comme il est très joueur et qu'il gagne presque toujours, il a accepté de le faire. Avec joie. Mais l'ambiance a pris un sacré coup après qu'il l'ait retrouvé mort.
-Ici repose Seqk IV d'Ambala, attentionné et généreux. Il restera toujours dans nos coeurs.
Les paroles de Serana me ramène sur terre. Nous sommes dans une petite clairière parsemée de saules pleureurs gigantesques dont les branches touchent le sol, continuant leur chemin sur le sol. Des saules pleureurs. Quoi de mieux pour signifier un être aussi pleurnicheur et trouillard. Voilà. Trois jours plus tard, ma soeur, le regard dur, et Seqk V, mon frère, sanglotant silencieusement. Papa est juste à côté d'un énorme chêne, le seul de la clairière. Une grande pierre marque son tombeau, avec comme simple message: Seqk IV, Ambala. D'après ma soeur, il se serait suicidé. Il aurait mangé des feuilles de laurier, volontairement. Je n'y avait pas pensé, avant. Et maintenant, cette option est ajoutée à ma liste de suicide. Ajoutée à: brulé, pendu, intoxiqué, noyé, et bien d'autres. Désormais, elle compte aussi: étouffé par des lauriers. Mais personnellement, lorsque Seqk est venu me voir en pleurs pour m'annonçer la nouvelle, je n'ai pas pu me retenir de dire:
-Il était temps..
Après quoi, il m'a tourné le dos et depuis, ne veux plus me parler. Normal. Lui, il l'aimait son père. Il n'avait pas vraiment le choix, non plus. |
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| Sujet: Re: CHRONICLE Dim 26 Mai - 5:05 | |
| -Nous n'avons plus aucune nouvelle de lui, Isarr. Pas depuis quelques mois. Nous devrions aller lui rendre visite, un de ses jours...voir s'il est prêt.
Le mâle dépose sa coupe rempli d'un liquide rougeâtre. Ses serres cliquètent tranquillement sur le sol dur de pierre. Il observe son interlocuteur, attend patiemment la suite.
-Nous avons, cependant, reçu une lettre de la part de sa fille. Elle vous est adressé.
L'Effraie lui tend un bout de papier, brun, mince et froissé. Le mâle la prend et lit à voix haute, de sa voix grave, mais claire.
Isarr, mon viel ami. Si tu lis ceci, je suis mort, disparu, ou tout autre chose arrivé qui justifie le fait que ma fille t'ait envoyée cela. Je lui ais donné cette lettre, lorsqu'elle était jeune, et lui ai dit de te la faire lire si jamais je partais.
Nous avons des dettes, de nombreuses dettes, Isarr. Mais je vais toutes les rembourser, maintenant que je ne suis plus là.
Mais le reste du contenu éberlue trop le vieux pour pouvoir lire le reste de la lettre à vive voix. Tout ce qu'il arrive à dire, c'est un ordre.
-Jafrey. Envoie quelques hommes à Ambala, au nord. Trouve-les.
Le Tyto sourit, et se contente d'hocher la tête, puis sort de la pièce.
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| Sujet: Re: CHRONICLE Dim 16 Juin - 5:07 | |
| Il sera une fois Io -Eh ben, tu prends ton temps, pitchoune. Je ris à sa remarque stupide. Comme à chaque jour. Darius reprend. -Donc, va pour la légende du hibou à 2 têtes? -Non, je...je crois que je veux.. Il pousse un faux soupir las, mais je vois bien qu'il est fatigué. Normal, à 17 ans, non? Il a enduré maintes choses, et puis, a eu une longévité généreuse comparée à plusieurs autres. Ils n'ont pas eu de chance. C'est tout. -..Quelque chose de réel. Pas un mythe. Une vraie histoire. Il hausse un sourcil à ma demande hors de l'ordinaire. Habituellement, je raffole des légendes, de tout ce qui se prétend être vrai. Je rêve que ces gens existent, ces héros vivent, ces vilains meurent, que toute l'histoire finit bien. Je rêve dans un monde où rêver est un crime. -La guerre, je veux l'histoire de la guerre. -Vraiment? Silence. -Mmh. Il hoche la tête, puis entame son récit. -Il y a 17 ans, j'avais quelques mois à peine, et j'étais un jeune Gardien. Je vivais au Grand Arbre. Il était majestueux, immense, avec des branches qui faisait le quadruple de ta taille. Je souris à sa remarque. Il sait que je ne suis pas grande, et il prend un malin plaisir à me rappeler mes moindres défauts. Mes nombreux défauts. Il recommence. -Et un grand roi était à sa tête. Boron, un harfang, je crois. Je ne suis plus sûr... Bref, un jour, il y eu une attaque surprise de nos ennemis jurés, les Sangs-Purs. Et..le roi fût tué sous les coups d'un certain Kludd. Sa femme aussi. Ils sont repartis, victorieux, nous laissant sans roi, sans rien, juste un arbre et une centaine de personnes affamés et blessés. Un ange passe. -Une effraie, au bout de quelques jours, est parvenu à diriger le peu de gens qui restait et les aider à se reconstruire. Soren, tel était son nom. Il nous a beaucoup aidé, et c'est sans doute grâce à lui que je suis ici, avec toi. Et au bout d'un an, nous étions trois cents, armés, et prêt à se défendre. Mais pas contre une grande armée comme eux. Dix milles, qu'ils étaient. Ils s'étaient alliés aux Pattes Graissés, avaient convaincus les Ours polaires de se rallier à eux pour leur «noble cause». Mais le pire était les Hagsmons, mi-chouette, mi-corbeau et je ne sais quoi encore. Ces oiseaux étaient capables de tout. Et le soir de notre défaite ultime, le soir où l'Arbre est tombé en flammes, le soir où Soren fût tué, Kludd s'empara de la principale résistance des Royaumes du Sud. Après, en ce monde noir de cendres, les quelques survivants, qui se limite à trois ou quatre, furent emprisonnés pendant quelques années, dans les tréfonds de la roche de Saint-Aegolius. J'était parmi eux. Je retint mon souffle. Je n'avais jamais pensé que Darius avait été un rebelle, un Résistant, comme moi, auparavant. Mais il parlait d'une autre faction..Des Gardiens du Grand Arbre. Je n'avais jamais entendu parler d'eux. -Au bout de cinq ans, nous fûmes libérés, pour constater avec horreur que nos familles avaient été décimées, nos compagnes, tuées. Le seul survivant de toutes nos familles fût mon fils. Ton père. Je frémit au sujet de mon père. Je ne l'avais jamais connu. -Dans ce monde désolé, Ambala fût rapidement prise d'assaut pour devenir un quartier général important. Puis ce fût la même chose pour toutes les forêts. Peut de temps avant que tu naisse et avant que Tyto ne sois envahie par ces Sangs-Purs, ton père et ta mère, au courant d'une rumeur que nos ennemis allaient arriver, on eut la bonne idée d'aller au Grand Arbre, transformé en site de réfugiés pour l'occasion. Je les ais suivis. Mais, alors que la forêt était en flammes, ils ont retrouvés nos traces et ils ont tués tout le monde. Ton père, ta mère. Mes trois compagnons qui avaient endurés toute la guerre et l'emprisonnement en sont aussi morts. Cette fois, j'étais le seul survivant. C'est ce que je croyais avant que je ne te voie éclore au milieu des cendres de L'Arbre. Et le reste tu le connais. Tu connais ton histoire, Io, la dernière Gardienne du Grand Arbre. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Ven 21 Juin - 3:31 | |
| 3 mois plus tôt J'évite de justesse la claque du Major Minus. Peut-importe, il m'en donnera une autre pour avoir réussi à éviter celle-là. Le Major est un homme bourru, avec quelques kilogrammes en trop, un âge quelque peu avancé et des yeux à lequels il ne fait plus confiance depuis plusieurs années. Il est respecté, très respecté ici, et on ne doit pas le contrarier ni le mettre en colère, parce qu'il est plutôt proche de Bec D'Acier, quatrième du nom, petit-fils unique de Kludd. Je sais, c'est plutôt ridicule de devoir reprendre le nom d'origine plusieurs fois de suite. Comme moi, dans ma famille, personne ne s'est jamais appellée Io, et encore moins Ioanna Mahry, mon véritable nom, souvent peu prononcé. Il n'y a que Quercus qui le sait. Le seul ami que j'ai réussi à avoir dans ma courte vie. Je l'appelle ami, mais on dépasse ce simple stade d'amitié que sont les «amis». On pourrait nous califier de «meilleurs amis», disons. Et que personne ne se fasse d'idée farfelue: nous ne sommes que des amis, rien de plus, rien de moins. On nous prend aussi souvent pour frère et soeur. C'est vrai que nous nous ressemblons beaucoup: même plumage brun, tout les deux des Tyto, sans doute pas Alba, car il ne connaît pas sa race spécifique, et moi non plus. Seul quelques traits nous différencient: il a les yeux marron clair et moi, gris. J'ai 11 mois et lui, 1 an et quelques mois. Ce qui fait qu'il est plus grand que moi, et largement. Mes pensées me ramènent sur terre quelques secondes trop tard, car un petit cri s'échappe de mon bec lorsqu'un douleur vive sur répand sur mon visage. Déjà, Major Minus est partit, ayant sans doute d'autre chose à faire que de s'occuper d'une soldate étourdie. La marque qui me reste du coup paraît légèrement, mais j'ais vû bien pire qu'un marque violâcé sur ma joue. Oh que oui. Des fois, en temps de famine, les Majors nous disent de se diperser un peu partout dans les territoires conquis (Ambala, Tyto, la Lande et le Pays du Soleil d'Argent) parce qu'ici, nous ne sommes pas de tailles à se battre contre les personnes qui feraient tout pour un morceau de viande. Tout. Souvent, dans cette situtation, Bec D'Acier doit ordonner de les éliminer. «Les cannibales ne sont pas les bienvenues», disent les haut-gradés. Ils l'interdisent, mais je sais qu'ils l'ont tous déjà fait. Même notre Majesté. Le temps de tout repenser à ça, je suis déjà à l'érable, mon lieu de rendez-vous avec Quercus. Nous venons ici souvent, le plus possible, lorsque nous sommes à la forteresse d'Ambala, le premier territoire qui a été pris par les Purs, de leur vrai noms les Sangs-Purs. La forteresse est notre maison, nous restons le plus clair de notre temps à Ambala. Et puis notre absence et très peu remarquée, avec plusieurs milliers de soldats dans les rangs. On appelle les soldats les Silencieux. Certains on fait don de silence pour sa Majesté, mais la plupart on réellement la langue coupée. Ce sont d'anciens habitants des territoires conquis devenus des soldats, et justice leur fût rendue en les privant du don de parole. Heureusement que seul une partie de l'armée fait partie des Silencieux, sinon, je me serai enfuie depuis longtemps. Mais je ne sais pas trop si je veux quitter cet endroit. Il ne s'y passe presque rien, c'est très calme. Quercus,lui il est né ici, contrairement à moi. Il a des liens, plusieurs amis. Il ne veut pas partir, bien que, comme moi, il désapprouve beaucoup les méthodes strictes des Purs. -Eh bien, Minus a pas raté son coup. Je sursaute, comme à chaque fois qu'il vient ici à pas de loup. Discret et agile, il est tout le contraire de moi. Il tâte un peu la marque sur mon visage. Devant mon silence, il attend, puis commence un tout autre sujet. -Tu sais, j'ai entendu dire que certains des Silencieux faisaient autrefois partis d'un petit groupe qui existe toujours. (Devant mon soupir, il insiste. On me le fait souvent le coup des rebelles.) Sérieux, je te dis. -Tu me dis ça pourquoi, au juste? Il hésite visiblement, comme s'il me disait un secret pour la première fois. Sauf que ce n'est pas le cas. On se dit tout. Il me fait des confessions, et je lui en fait. -J'ai envie de partir d'ici. De ne jamais revenir. Peut-être pas de rejoindre les rebelles, mais juste de vivre tranquille. Du moins, essayer. J'arque les sourcils. Il pense sérieusement vivre en paix dans ce monde? Les Royaumes du Sud sont pratiquement envahis, les habitants normaux sont une race disparue. Et les Royaumes du Nord, mieux ne veux pas y penser. On dit que la natchmagen est de retour là-bas. -Et moi qui croyais que tu voulais rester ici, dis-je. On ne peut plus vivre en paix, Quercus. Il ne répond pas. Le silence mine notre conversation. Il change de sujet sans importance. Mais ma tête reste concentrée sur la conversation de partir. Cette pensée m'obsède, étrangement. Et à la fin de la journée, je comprend pourquoi: Je voudrais partir, moi aussi. Et Quercus n'avais pas parlé du sujet pour rien, car je viens de comprendre qu'il m'invitait à le rejoindre. À partir ensemble. |
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| Sujet: Re: CHRONICLE Ven 5 Juil - 5:52 | |
| Au début, ils furent trente. Dix de chaque espèces. D'un côté, les moineaux et oiseaux de petites tailles, d'un autre les rapaces diurnes, et du dernier, les nocturnes. Ils furent éparpillés pour qu'aucun groupe ne se voie. Les nocturnes étaient constitués de huit œufs, car un fut emporté par la maladie, l'autre par le temps. Tous différents, ils naquirent et furent élevés par une inconnue, prénommée Lyme. Chacun d'entre n'eu aucun nom pendant plusieurs semaines. Puis Lyme appela l'aîné Un, et le cadet Deux. Tous reçurent un prénom, jusqu'au dernier né qui s'appela Huit. Ils étaient quatre femelles et quatre mâles. Ils ne venaient de nul part. Et ils étaient les premiers.
Dernière édition par Astrid le Lun 26 Aoû - 18:54, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: CHRONICLE Jeu 18 Juil - 3:47 | |
| -Alors, changé d'avis?
-Il ne peut pas avoir lieu plus calme qu'ici, Quercus. Le dernier raid a été facile, et seul quelques centaines de Silencieux sont partis conquérir la Lande il y a deux mois.
Il me regarde avec insistance pendant que je termine ma phrase avec un grand soupir. Par réflexe, je fixe le sol rocheux pendant un bon bout de temps.
-Va préparer tes affaires, on part dans dix minutes.
-Non. Pars seul si tu y tiens, je n'y vais pas.
Il me tourne le dos, marche lentement. Je ne croyais pas qu'il était sérieux, habituellement, nous sommes inséparables, à tel point que cela n'étonnerait pas plusieurs Purs si nous avions une nichée. Je me sors cette idée de la tête, car je sais que je n'aurais jamais d'enfants. Je ne me risquerait jamais à faire ça.
-Et..et si je te disais que quelqu'un t'attendais? Un membre, euh, de ta famille.
Ma première réaction aurait été de lui rire au bec, mais je me retiens. Avec difficulté.
-Je suis née à l'Oeufarium, tu le sais. Je n'ai pas une si mauvaise mémoire, et puis, pourquoi je..
-Soldate!
Merde.. Je reconnais le ton de Minus, qui m'a sans doute reconnu à cause de l'incident d'hier. Nerveuse, je lance un regard à Quercus, qui me donne en retour un clin d'œil. Alors il va vraiment partir. Je ne vois plus que son ombre au loin lorsqu'une serre se pose sur mon épaule. Moins agressive qu'hier, étrangement.
-Je voudrais vous parler.
Je hoche un léger signe de tête, et nous voilà partit dans une étrange cavité rocheuse, qui, jusque-là, n'existait pas à mes yeux. Sombre, étroite, elle pue la moisissure. Je recule un peu, et il se place face à moi. Mal à l'aise je me trémousse sur place, avec beaucoup de misère pour ne pas respirer l'air fétide qui rôde ici. À moins que ce ne sois l'haleine du Major.
-Je voulais vous dire que je suis désolé pour hier, je vous pardonne. Le délit que vous avez commis n'était pas si grave.
Ça ne lui ressemble pas du tout. Il doit avoir une idée derrière la tête.
Il se rapproche légèrement, et d'instinct, je recule, mais aussi parce que je commence à le craindre un peut trop à mon goût.
-Dis-moi, quel est ton nom?
Passage du vous au tu. Putain.
-Pour..pourquoi me pardonnez-vous?
Je crois qu'après avoir entendu ma voix tremblotante, il sait que je ne veux pas. Alors, il remet sa serre sur mon épaule, comme il y a quelques minutes, mais plus fort.
-Parce que je sais que tu as un cœur...Tu es...spéciale..
Alors je dépose tranquillement ma patte sur la sienne. Il me fixe, m'observe. Et je profite d'une seconde de distraction pour lui tordre la serre, jusqu'à entendre un bruit sinistre. Je tente de sortir de cet endroit en courant, mais il me retient, et se rapproche rapidement. Je n'ai jamais été une combattante, alors je fait du mieux que je peux pour me débarrasser de lui. Je ré-appuie sur sa patte blessée, à attendre qu'il me lâche le plus vite possible. Il le fait, mais seulement en m'assenant un coup de serre sur la paupière droite. L'odeur d'hémoglobine arrive vite, et je deviens nauséeuse. Il est légèrement sonné pour l'instant. J'en profite pour lui répondre.
-Io..vous direz que c'est Io...qui a brisé votre patte de merde!
Sur ce, il pousse un grognement, et je n'insiste pas. Je décampe le plus vite possible. Il crie, appelle à l'aide les soldats qui passent dans le coin. Tant pis, pas le temps d'aller chercher mes affaires. Je partirais avec Quercus sans biens. Car je compte bien m'en aller. Je n'ai plus rien à faire ici. Je ne voulais pas partir avec Quercus. Alors le destin a pris le relais. |
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| Sujet: Re: CHRONICLE Mar 6 Aoû - 5:00 | |
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Il est une fois
Aphelion Quand je regarde au loin, à l'horizon, là où l'océan se pointe et rencontre le ciel cobalt de la nuit, je ne peux voir que son visage. Mon père. Mon père qui vieillit à petit feu, qui bientôt, s'éclipsera du reste du monde pour rejoindre tout ceux qu'il a perdu dans ses aventures. Ses amis, ses frères et sœurs, et maman. Je sais qu'il n'a pas hâte de partir, car il veut rester le plus longtemps possible avec nous, ses enfants, sa véritable sœur, et son futur petit-enfant qui naîtra bientôt. Mais je crois qu'il a aussi envie de revoir les disparus, qui nous manquent à tous, même ceux que nous n'avons pas connus, mais juste entendu parler du bec de mon père, nous racontant ses aventures de jeunesse. Si bien que lorsque Dune vient me voir, je ne suis pas surprise de l'entendre dire: -Il..il veut te parler, Aphélie. Elle a les larmes au yeux. Si dure, sans âme, qu'elle paraît, ma sœur. Mais sa tristesse m'afflige. Elle me serre dans ses ailes, mais je n'ai qu'un but, le voir, une dernière fois, au moins. Je croise plusieurs personnes, en chemin. De la famille, surtout, mais je n'y prête guère attention. Thorald m'accueille, emphatique envers moi. Il m'enlace, et pendant cette étreinte, je pense à notre futur enfant, qui jamais ne verra le visage de son grand-père. Je rentre dans le creux, d'une simplicité déroutante. Seul un grand tissu épais et coloré, trouvé en voyage, nous sépare de l'extérieur. Et je le vois, couché, la tête reposée sur un coussin étrange. Ses plumes se sont ternis avec ses 14 ans. Autrefois chamois et brun-roux, elles se devenues grises et fades. Ses serres son jaunies, et ses yeux ne rayonnent plus de l'éclat de malice d'autrefois. Il tourne la tête et me voit, souriant instantanément. Dune avait raison, c'est l'évènement le plus triste qui me soit jamais arrivée. -Aphelion. -Je préfère Aphélie, tu sais. Il tousse soudainement, et mon sourire s'efface, devenant un regard inquiet. Il crache ses poumons, se pressent les serres contre son cœur et son battement irrégulier. -Papa, tu voulais me parler. Il me regarde, comme s'il voulait voir les moindres détails. Il y a quelque chose qui cloche. Je le saisi cependant rapidement. -Père, je.. Ses yeux se ternissent abruptement. Un sourire faiblard danse sur son visage. -Il faut que tu...Aphélie.. Mes larmes coulent d'elles même. Puis je voit dans sa serre un grand livre vide. Il me le tent, mais sa patte tombe, molle. -...Papa..? Je le regarde, et lui aussi. Son visage bouge, puis tressaute. Il comprend que son cœur va bientôt s'arrêter. Il tâte son pouls directement sur l'organe, et arrête de sourire s'éteint. -Papa, ne part pas je.. Il doit me voir d'une manière que je ne comprendrait jamais, car c'est son dernier instant. Ses dernières secondes. Ses dernières paroles. -Je..je t'aime. J'échappe un sanglot. Bruyant, car Thorald bouge à l'entrée de l'extérieur du nid. Il doit comprendre ce qui va arriver. Mais il doit aussi savoir que certains moments ne sont fait que pour être en privés. Et lorsque mon père, à nouveau heureux, pousse un dernier souffle et porte un dernier regard sur le monde, je lui répond, en sanglotant. -Je t'aime aussi, papa. |
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| Sujet: Re: CHRONICLE Jeu 22 Aoû - 5:09 | |
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Aiko À propos de la Lande La Lande est un territoire de taille moyenne, située à l'est des Territoires du Sud. Sa température varie beaucoup, mais la plupart du temps, des giboulées gagnent l'été et le printemps, ce qui en fait un paysage magnifique. Les collines verdoyantes se mêlent très bien aux petites chouettes des terriers qui creusent leurs solides nids dans la terre meuble. Seul une petite partie de charmant paysage contient des arbres, lesquels sont souvent bondées, habitées par des chouettes de grandes diversités. Oui, la Lande est un bon territoire où vivre, où les habitants ont la joie de vivre et sont heureux. Mais bien sûr, beaucoup d'autres forêts s'ouvrent à vous. Tyto et Ambala sont les principaux. Mais selon moi, la Lande est et restera à jamais le meilleur endroit où se construire une vie.
Lars NeverinOui, je sais, je sais. Ça peut paraître nul au yeux de certaines personnes qui détestent les livres, mais j'aime bien ça moi. Tout les livres, en général, mais surtout les irréels, qui se déroulent dans un autre monde, à une autre époque...avec d'autres gens. Plusieurs personnes se prétendent être comme les gens dans les livres, être des héros, mais il ne réussiraient même pas à battre un moineau, même armé! Toutes les lames ne serviront à rien. Car, voyez-vous, je possède une chose qui permettrait de battre tout les incroyables ennemis indestructibles du monde. Le charme. J'aime les livres et les filles. Voilà, c'est dis. C'est souvent l'histoire d'un soir, si vous tenez à savoir, petits coquins. Mais en dépit de mon arme, j'ai un physique plutôt avantageux. Non je ne mettrais pas de détails, car j'en ai assez des visites de gens inconnus d'autres pays venus me contempler (et croyez-moi, j'exagère à peine). Je suis un mâle, Ninoxe quelconque habitant depuis sa quasi-naissance en le territoire du nom de Lande. J'ai été adoptés, mes faux parents ne me l'ont jamais cachés. J'ai des yeux orangeâtres, un plumage chamois et acajou-roux. Malgré ma musculature très bien formé, je représente la Ninoxe ordinaire. Grande et costaude. Je suis comme tout les jeunes, avec diverses passions mineures, passant de l'une à l'autre. Sauf que j'ai déjà 1 an, et non, je ne vais pas vivre chez mes faux parents. C'est juste que notre croissance à nous, les Ninoxes, sont plus lentes que la plupart des autres espèces. Mais je me suis attaché à cet endroit. Aux livres de la bibliothèque assez grande et diversifié de ma famille, que je dévorent rapidement. Et aux filles, que je dévorent tout aussi rapidement. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Lun 26 Aoû - 4:34 | |
| Plusieurs hypothèses se sont crées au fil du temps. Les moins crédibles se sont rapidement effacés, trop absurdes pour survivre aux époques modernes. Mais malgré toutes ses réponses, impossibles ou réalistes, tout le monde a oublié la question. D'où venaient-t-ils? Non, non, non...Pas encore la bonne question. Qui étaient-t-ils? Non, mais nous nous rapprochons. Qui étions-nous? Voilà. Nous étions, mais nous ne sommes plus. Ils étaient avec nous, nous...étions avec eux. Parmi eux. Nous étions...eux. Mais cela serait insensé au yeux des autres. Les gens sont si corrompus, aussi sains et joyeux paraissent-t-ils. Les mensonges paraissent en vérités, et les vérités en mensonges. Le monde est corrompu, oui, corrompu jusqu'à la moelle des os. Nous sommes des êtres versatiles, arrogants, égoïstes, dotés d'un incroyable don de destruction. Ils l'étaient aussi. Nous l'étions aussi. Ils l'ont tous été... Mais malgré toutes ses questions, impossibles ou réalistes, tout le monde a oublié la réponse. Qui...étions nous? Eux. D'où venaient-t-ils? D'où nous venons. Qui étaient-t-ils? Nous. Mais personne ne croira cela. Imbéciles, tels nous sommes, nous renierons la vérité, la transformeront pour qu'elle devienne plus crédible, plus...logique. Stupide cerveau..stupide, stupide cerveau! Il faut que tout sois plus logique, plus rangé, plus parfait, sans gâchis, plus crédible. Aussi sotte sois-t-elle, elle est la réponse. Telle est la réponse. Mais, insolents sommes-nous, fous, nous la changeons. Modifions. Tout, toujours et à jamais. Nous sommes condamnés. Ils sont condamnés. Vous êtes...condamnés.. Corrompus, oui..corrompus.
C.O. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Mer 28 Aoû - 3:25 | |
| Io Quercus dit qu'il connaît un contact sous le nom de Torsten Cruellemer, un vieux Nordique ayant immigré à cause de la natchmagen, des Hagsmons et de l'enfer des Royaumes du Nord. Je n'en sait pas plus, mais je comprend le fait qu'il ait du changer de territoire. Malgré tout, je ne me serais pas habitué, à sa place, à vivre dans les sables chauds de Kunir alors qu'il est originaire du fameux pays des mercenaires et des clans de légendaires guerriers. Sauf qu'il ne reste rien des ces grandes familles rentré dans l'histoire, puis effacée de celle-ci. Parce que presque personne ne sait lire, écrire ou compter ici. L'histoire, l'ancienne, la véritable. Non, sous la dictature de terreur qu'oppose Bec D'Acier 4ème, personne ne connaît se qui se passait avant la victoire. Saufs peut-être certaines personnes qui disaient, par rumeurs, que les Purs n'ont eux qu'a lever le petit doigt pour prendre d'assaut le Royaume du Sud qui n'étaient composés que de simples citoyens inoffensifs. Nous nous concentrons plutôt sur les évènement marquants de la vies des précédents Bec D'Acier. Alors, voyons-voir...Il y a eu le tout premier, au nom de Kludd, je crois. Il eu deux fils, Nyroc et Coryn, tout les deux nés lors d'une éclipse, voués au mal. Je crois aussi qu'il avait une fille, mais il s'est empressé de la tuer en apprenant qu'elle n'était pas du sexe dominant. Sa femme, Nyra, n'a pas rechignée. Son règne dura à peine trois ans, alors qu'il se fit tuer par son fils cadet, Coryn. Coryn n'eut aucun véritable exploit digne de ce nom. Il vécu plus longtemps que son père, malgré tout. Mais, s'il était voué au mal, il n'était pas cruel, non... Disons que son domaine de prédilection était la..débauche. Il eu une vraie femme, mais beaucoup, beaucoup d'amantes. Plusieurs enfants, qui se disputèrent tous le trône. Certains furent assassinés, d'autres s'écroulaient mystérieusement dans un grand banquet, raides morts. Même si sa fille, Potéma, n'était pas la plus forte des ses enfants, elle était la plus rusée. Ce fût une grande voleuse, qui tua facilement son père alors qu'il atteignait ses 5 ans de dictature. Elle réussi à prendre Ambala et le Pays du Soleil d'Argent à coup de raids stratégiques. Elle eut deux filles, tuées de sang froid par un Major sans nom qui fut exécuté sur-le-champ. Pour consoler sa peine, elle conçu un fils, illégitime, qui pris malgré lui le trône après avoir empoisonnée sa mère, ayant régnée 7 ans, ce qui était assez remarquable comparés à ses prédécesseurs. Mais ce qui marqua définitivement son règne était que Potéma adorait l'époque des Autres, ces créatures éteintes voilées de mystère. Elle trouva quelques livres à plusieurs bibliothèques qui parlait de leur histoire. Et elle trouva quelque chose qui l'intéressa. La peste. Une maladie terrible, qui ravagea grandement les populations de cette époque et déformaient ses victimes. Je vous laisse deviner la suite. Elle ne créa pas exactement la peste, mais plutôt une maladie assez contagieuse qu'elle fit répandre sur les rats. Elle aurait aimé développée plus son épidémie, mais Ulfric ne lui laissa pas cette chance et la tua. En trois ans, il conquit Tyto et la Lande. Aucune femme, aucun enfant. Et nous voici à l'époque moderne, pire que jamais. Je doit malgré tout les féliciter pour leur rapidité. Mais c'est sans doute parce qu'ils n'avaient aucun ennemis sur leur chemin. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Sam 31 Aoû - 4:13 | |
| «Quand viendra la guerre pour la vengeance Quand l'avenir apparaîtra Quand les bienfaiteurs tomberont Quand le monde sera déjà condamné Quand la prise de conscience des quelques-uns ne pourra les arrêter Quand le chêne et la corde se rencontreront Il y n'y aura plus d'espoir.»
Ainsi ai-je parler.
Glaucis
Mais je rajouterais à la vision:
«Quand la stupidité d'un tueras les deux bons Rien ne pourras l'arrêter.»
C.O. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Mar 3 Sep - 1:50 | |
| Tymm Je suis réveillé par un bruit familier, produit par une personne familière dans un endroit familier. Des sanglots. Une femelle. Mon nid. J'ouvre péniblement mes yeux bouffis pour voir le dos de Serana, secoué de tremblement légers qu'elle essaie d'étouffer. Encore quelqu'un à consoler. Des fois, je me dis qu'ils font par exprès. Qu'ils concluent entre eux un pacte et se dise l'un à l'autre «Hey tout le monde, n'oublier pas de toujours pleurer devant Tymm et de devoir se faire consoler!» Mais peut importe. C'est ma sœur, et je lui doit bien ça après tout. Je pousse un soupir pour marquer ma présence. Elle se retourne et remarque mon air, qui la fait pleurer encore plus. -Serana, arr.. Elle s'enfonce d'un coup dans mes plumes, et essaie de stopper ses pleurs. Je me souviens que ma mère disait qu'elle avait la vessie bien près de l'œil. Je croyais qu'elle avait tort, jusqu'au jour où je l'ais vu partir. Je murmure d'une voit rauque et douce. -Hey, c'est bon, ça va aller...Dis-moi ce qui ce passe.. -..Je, non, ça ne va pas, ils vont..ils... -De quoi est-ce que tu parle?, dis-je d'un air ébahi. Mais tout ce qu'elle fait, c'est continuer à sangloter. -T'as pas encore touchée à la réserve de champignons spéciaux de papa, j'espère? Elle sourit faiblement, ce qui m'indique que nous n'avons rien à craindre d'elle. Nous, parce que Seqk ronfle faiblement juste derrière. C'est elle qui l'a trouvé dans un vieil arbre pourri à trois creux d'ici. Elle n'a pas tenté de lui demander qu'est-ce que c'était et a goûtée. Pendant un certain moment, j'ai dû éloigner mon petit frère pour l'empêcher de conserver un souvenir indélébile. Elle me ramène sur terre d'un coup. -J'ai...quand j'étais jeune, papa,...il m'a donnée une lettre...il m'a demandé de ne jamais l'ouvrir, et que si jamais un quelconque incident menait à sa..disparition, je devait le donner à notre voisin, Faren..qui le donnerai à son tour à une certaine personne. -C'est...louche. -C'est ce que je me suis dit et je lui ai...désobéi. J'ai vu le contenu et...il parlait de dettes anciennes. Il a parlé de nous trois et disait que quelqu'un pouvait venir nous chercher à tous moment, s'il avait besoin de nous.. -Qui, de qui il parlait? Je la secoue désormais, car d'après moi, ces «gens» ne devraient par nous rendre une visite de courtoisie s'ils devaient apparaître. -Un dénommé Isarr, je crois.. -Qu'est-ce que vous faites, les deux? Seqk nous prend par surprise. Je lâche Serana des épaules et il dois reposer sa question une deuxième fois pour avoir une réponse. -Va te coucher, Seqk, dit ma sœur. -Pas avant de savoir ce que.. -Tu te bouges le cul et tu vas... -Serana!, je crie. Mon frère ravale sa fierté et retourne au nid. Elle par contre, me jette un regard noir. Je ne comprend pas pourquoi, elle qui est si gentille habituellement. -C'est une discussion sérieuse, il n'a rien à voir ici.. -Pourquoi tu lui crie comme ça! Qu'est-ce qu'il t'a fait?! -Il...n'a rien à voir dans nos affaires de familles, il n'en fait même pas parti!! Je la fixe, en cillant. Elle doit être sous le choc, c'est sûr. -Quoi? Pourtant, son visage froid me prouve qu'elle ne ment pas. -Ce n'est qu'un bâtard...Un fils illégitime. Il a poussé maman à partir dans l'armée. Et c'est de ça faute, pas à toi, mais à lui! Il le disait dans la lettre, et c'est pour ça qu'ils vont venir. Parce que c'était une erreur!! |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Dim 15 Sep - 3:06 | |
| Tymm Serana m'a donnée une piste en disant le nom de notre voisin, Faren, et qu'il devait donner la lettre à Isarr, ou un truc du genre. Il ne m'a jamais sembler étrange, toujours ordinaire. Il ne sourit jamais, mais, qui souris en ces temps? Par contre, par précaution, je vais prudemment rentrer chez lui. Je vole donc rapidement, parce qu'ils pourraient venir chercher mon frère à tout moment. Je considère toujours Seqk un vrai membre de la famille. Je ne les laisserais pas le prendre. Et puis, pourquoi le voudraient-t-ils, lui un simple d'esprit? Je crois que c'est le mot. Maman m'a expliqué, un jour, que Seqk était différent des autres, et qu'ils ne fallait pas trop lui dire de mots compliqués, ou encore lui dire des nouvelles trop dramatiques. Si ç'aurait été de moi, je ne lui aurais pas annoncé la mort de Papa. Mais, étant donné que c'est lui qui a découvert le cadavre, je ne pouvait lui dire que notre père était parti très loin voyager ailleurs. Il me semble, malgré tout, assez intelligent pour un simplet de 4 mois. Peut-être un jour arrivera-t-il même à voler. Le vieux pin infesté de champignons apparaît à quelques mètres d'ici. Je ralentit mon vol pour finalement m'appuyer sur une souche voisine. Au nid, je ne voit qu'un rideau de mousse, battant au vent, cachant l'entrée. L'odeur de terre humide et de mousse spongieuses me montent aux nez. Le plus silencieusement possible, je vole doucement jusqu'à l'ouverture. Tout porte à croire qu'il est parti, jusqu'à ce que je reçoive un coup derrière la tête. Faren, bien sûr. Je me retrouve à terre, roule, puis me retourne, face à lui. -Tu sais...ta sœur te l'a dit! Il me frappe à nouveau. Cette fois, j'esquive et le désarme de la dague qu'il tenait. Je me retrouve face à lui, le tenant contre le tronc avec le long de mon aile. -Isarr savait qu'elle désobéirait, alors, il m'a dit de m'en occuper...Si tu vois ce que je veux dire... Mon coup de genou part de lui même. Il se retrouve plié en deux. Je lui fait perdre conscience avec un dernier coup à la nuque. Il ne se réveille qu'une heure ou deux après. Mais j'ai amplement eu le temps de l'attacher face à moi. Il ouvre déjà les yeux, et, en voyant mon visage, me crache un giclée poisseuse dessus. -Tu vas me dire ce que tu sais d'Isarr et- Il commence à sourire et à rire comme un dément. -J'ais pas de temps pour ça. La dague que je tenait se plante d'un coup dans son genou, tournoie autour de l'os. Voilà qui le fait stopper l'envie de rire. -Où? Qui est-t-il? Il ne répond rien, alors j'enfonce un peu plus la dague, au point de passer au travers de sa patte. Un genou en moins. Affaibli, sur le bord de tomber dans les pommes, il ne dit qu'une phrase avant de recommencer à sommeiller. -Tu...connais Ifghar? -Qui? Et là, il prend beaucoup plus son temps. Il ne se réveille qu'en fin de journée. Détaché cette fois. Mais je le tient fermement. Je n'ai rien mis sur sa patte, qu'il se débrouille pour la guérir seul. Normalement, je devrais le tuer pour qu'il n'aille pas tout raconter à Isarr. Mais je lui réserve un sort différent. Il me regarde étrangement. -Lâche-moi, laisse-moi! J'ai bien droit à une récompense pour t'avoir dis ça, non? dit-il en souriant. -Oui, pourquoi pas.. Je prend son bec et applique une pression dessus, ce qui en cause l'ouverte. Faren se doute de quelque chose et s'inquiète. Alors, pour couper cours à la douceur, j'arrache d'un coup sa langue. Il crie, hurle, le bec en sang. Mais il ne produit que des sons gutturaux. - Pour empêcher ta langue de vipère de proférer à nouveau, voici ta récompense de traître. Puisse-tu ne plus jamais cracher du venin aux autres. Et il se sauve, en courant. Au moins maintenant, j'ai une information. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Lun 14 Oct - 3:30 | |
| -Est-ce que tu sais qui il est? Est-ce que tu en connais un?
-Ifghar est un nom très répandu. Il y en a un peu partout dans le Nord.
Elle marque un temps de silence, réfléchit.
-Tu sais...il y a des rumeurs ces temps-ci. On dit qu'à la Baie de Kiel, il y a, euh, une...je sais pas, quelque chose se prépare. Et je...crois qu'un certain Ifghar est à la tête de tout ça.
-Tu est sûre?
-Je crois, je sais pas, c'est que des rumeurs. Ça pourrait parfaitement être faux.
-Merci.
-Mm.
On a parlé à distance de Seqk. Il ne faudrait pas qu'il s'inquiète avec ça. Il en a déjà bien assez à faire à la mort de son père, alors il ne faudrait pas y rajouter la venue prochaine d'Ifghar ou un de ses complices, et aussi son illégitimité. Et puis je dis père, mais je ne sais toujours pas qui de mes deux parents a trompé l'autre. Un détail me reviens en tête. L'une des dernières choses que Faren ait dit m'a chiffonné un peu.
-Faren a dit quelque chose à propos de toi. Qu'Isarr lui avait dit de s'occuper de toi. Je...Serana, est-ce qu'il-
-Tymm. Je crois pas que ce soit le bon moment.
Les larmes au yeux, elle repart au nid. Soupir de ma part.
-Désolé.
Un cri. Je tente d'aller voir rapidement ce qui se passe. Et puis...le noir. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Lun 21 Oct - 2:17 | |
| Aiko C'est l'automne. Les feuilles sont jaunes, la terre est noire et le ciel est gris. Un vieux chêne, peut-être centenaire, se tient devant moi, plongeant ses raçines dans la terre meuble. Une vieille corde se tient devant moi. Râpée et toute jaunâtre, on voit pourtant clairement le nœud qu'elle formait et qu'elle forme toujours. Coulant. L'ambiance devient glauque. Les feuilles oranges et vertes tombent du seule chêne dans cette vaste prairie de saules. Je m'attends à voir le crâne de la personne pendue. Ou trouver quelque chose qui m'incitera à quitter la forêt. Tout ce que je vois, c'est une petite pierre à moitié détruite, surplombant les autres. Les saules font une légère musique carillonnante. Malgré tout, le vol pas très discret de Layla s'entend facilement. Elle est accompagnée, je crois. Oui, j'entends maintenant. Meri et Layla. -Meri ne veut plus jouer à cache-cache. -On va rentrer alors. Je crois que j'étais supposé les surveiller. Mais je considère Layla comme autonome, et s'il advenait quelque chose, elle saurait défendre son frère. -Tu aimes cet endroit?, demande t-elle. -J'crois. Nous devrions rentrer, car le soleil se couche. Mais nous regardons ensemble le ciel se zébrer d'orange et de rouge, le vieux chêne, le nœud coulant. Et Meri a faim, il se plaint un peu. -On devrait retourner chez Tonton Rogvir, dit-il. -Ok. L'endroit n'est pas très loin. À Ambala, le soir, avant que je vienne ici, je croyais que c'était triste à cause de tout les enlèvements d'œufs qui arrivent ce moment. Mais non. Les lumières s'éclairent et les feux brûlent. Les lucioles dansent dans le ciel et les chouettes vont et viennent, discutent entre elles, font à manger, raconte des histoires rocambolesques à leur enfants. Les bonnes odeurs des nids se mélangent. La vie continue, quoi. L'odeur d'épices du repas qu'a préparé Rogvir s'infiltre dans ma gorge. J'entre, évalue la pièce. Korir et Arielle parlent ensemble, rient et discutent, avec un petit gobelet d'hydromel entre les serres. Petit, pour garder bonne mesure devant les enfants. Rogvir et son «amie» Nara cuisinent ensemble, goûtent aux repas et s'amusent beaucoup. Ils saupoudrent des épices ici et là, épices rapportés par Rogvir des ses mille et un voyages. Alder est dans le coin, à flirter avec sa future conquête, dont je ne me souviens pas le nom. Et il y a aussi grand-père Callisto, Tresem, tante Catherina, Ifter. Et des tonnes d'autres. Des tonnes qui dansent, chantent, rient, s'amusent. Certains posent des lanternes dehors et content des légendes. D'autres font des feux de joies. Les plus petits et immatures installent des banderoles entres les arbres et les accrochent aux branches. Et cela ne dérangera jamais nos voisins, car ils font exactement pareil. J'aimerais tant être comme eux. J'aimerais avoir une famille. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Sam 26 Oct - 3:42 | |
| Io -T'as quoi dans ton sac? J'aperçois sur lui l'arbalète que nous a donné Torsten, avec cinq carreaux supplémentaires. Et une dague moyenne, attaché à sa taille. Et pour moi, un petit canif que Quercus s'est empressé de me donner, sachant pertinemment que mon point faible était les combats. Son sac en ficelles découssues tombe sur la souche d'arbre sur laquelle nous nous tenons. -Voyons voir...J'ai ici trois souris qui vont bientôt moisir, des bouts raçines qui m'ont l'air parfaitement dégeulasses et euh, nos deux turbans. -Passe. Il me lance un turban bleu marin. Lui prend le noir. Dans le désert, ils sont bien utiles pour se protéger les yeux des tempêtes de sables. En forêt, ou partout ailleurs, ils protègent un peu de la peste. Et puisqu'elle se transmet par contact (ou par sang), il faudrait que la personne en question nous tousse au visage, nous bave dessus, nous embrasse, etc. Mais personnellement, je ne me vois pas faire le bouche-à-bouche à un geignard. Le tissu est assez épais, l'air vient moins, mais je ne l'enlèverais sous aucun prétexte. -Je propose qu'on essaie de trouver de la nourriture, dit-il alors que je noue mon turban. J'essayerais de chasser quelque chose de comestible, et toi- -J'vais pas attendre ici. Je regarde autour de moi les nids abandonnés. -Je pourrais...aller chercher des trucs utiles dans les nids. Qui sais? Quercus approuve et s'envole. -C'est ça, au revoir, dis-je. Maintenant qu'il est parti et qu'il n'y a plus aucune parole échangée, j'entends le vrai son de la forêt. Le silence. Accompagné parfois de pleurs et de cris étouffés, bien sûr. Je choisis mon premier nid, à une trentaine de mètres d'ici. Un rire démentiel étrangement musical résonne au loin. Sachant qu'il n'y a personne dans le coin (le secteur a déjà été purgé), je prend ce que je trouve d'utile, en ne me souciant de rien. Je fredonne un petite chanson dans une langue que je ne connais pas. Une lame cassée, des larves dans la nourriture. Rien de bien intéressant ici. Je continue ainsi quelques minutes, passe deux ou trois nids. Au quatrième, l'odeur vient d'elle même. La décomposition règne. Je resserre mon turban. L'air devient chaud. Je ne ramasse rien. Regarde vers le haut du nid. Deux pendus. Un mâle, une femelle. -Seigneur.. Il a également une bouteille devant eux. Sans doute a-t-elle été utilisée pour les deux petits garçons dans le coin du nid, se tenant l'un l'autre. Je ne peut réprimer une larme. Je sort rapidement et crache de la bile, par dégoût. Quercus est déjà prêt à continuer. Je le vois sur la souche, avec un écureuil et deux petits rats. Je le rejoins. -Montre c'que t'as trouvé. Il observe le contenu, puis me regarde. Il connais assez mon visage pour savoir que je suis un peu troublée. -Bon, qu'est-ce qui passe? -J'ai trouvé dans un nid là-bas, euh... Une famille morte. Les parents on empoisonnés leurs garçons avant de se pendre ensemble. Il est un peu chagriné, lui aussi. Dans ces moments-là, je pense toujours à ce qu'aurait pu être leurs vies. Les enfants et la famille, les amis qu'ils auraient eux, leurs histoires. -J'imagine qu'ils ont choisit la voie la plus facile. Je l'observe. -Je ne crois pas qu'il ait de voie facile. Il hoche la tête. Nous nous envolons. |
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| Sujet: Re: CHRONICLE Sam 2 Nov - 4:51 | |
| Io -Les deux principaux sont ceux d'Ambala et de Tyto. Les autres sont moins importants et un peu partout. -C'est pas un peu stupide de faire un refuge juste sous le nez des Purs? Il sourit à ma remarque. -Tu verras plus tard. Pour l'instant, on va en Nubie. C'est là que t'attend Darius, ton chéri de «grand-père». -Raah, merde. P'tains de Sang-bleu. La Nubie. Le pays des riches et de l'exotisme. On trouve quelques petites îles un peu partout autour de l'immense île qu'est le Royaume du Sud. Les trois plus grandes sont situés un peu plus au sud que Kunir. On y retrouve la Nubie en question, la plus tropicale des trois. Il y aussi l'île d'Hispaniola et celle du Grand Caïman. Ceux qui y vivent sont des nobles et des riches marchands ayant fait fortune. Ou simplement ayant fait alliance avec les Purs, au-cas-où... On les appellent «Sangs-bleus», parce qu'ils prétendent tous êtres membres de la famille royale. Et grâce à nôtre bien aimé Coryn, prince de la débauche, les membres de cette famille sont plutôt nombreux et il est assez difficile de savoir leurs noms par cœur. -Et puis, comment a évolué ta plaie?, me demande Quercus, deux heures plus tard. -Bah, j'devrais avoir une cicatrice. Et au fait, je vais le passer comment, le centre d'inspection? Ils ne me reconnaitront pas? -Nah. La Nubie, ils se foutent de qui y va. Tout sauf les malades. Et puis, même s'il y avait une révolte, elle ne serait certainement pas à cet île là. Conditions de vie trop belles. En parlant de centre d'inspection, t'a combien sur toi? Je regarde dans ma bourse en cuir grossier. Potéma a apportée bien des choses utiles et inutiles avec ses livres d'histoire des Autres. -Trois shillings. -Sept. À mon souvenir, c'est deux par personne, hein? -Tu y est déjà allé?! Il vole les yeux mi-clos, comme s'il voulait se remémorer toutes les sensations. -Oh une fois...Mais je n'oublierais jamais ce que c'est. La bonne odeur qui rôde en permanence, les habitants qui se promènent avec des tissus colorés. Les magnifiques femelles qui s'y promènent. Et l'alcool, Glaux, le foutu alcool qu'ils ont! Je ris avec lui. Une bonne chope d'hydromel et quelques courtisanes. C'est ce que tout les hommes aiment. --- La voie du gardien me sort de mes pensées. -Quatres shillings, plus un pour vos armes. Je lui tend mes trois pièces, et Quercus lui en donne deux. 'Reste donc cinq pièces, je crois. Le petit portail en bois s'ouvre en grinçant. Ça fait une bonne heure qu'on glandait là, à attendre notre tour pour passer. Et nous y voilà. L'air est humide et m'ébouriffe un peu les plumes. J'ôte mon turban et l'enroule autour de mes épaules, pour me rafraîchir, mais aussi pour faire comme plusieurs femelles autour de moi. Quercus me tend quelque chose. Des bijoux clinquants et dorés à mettre un peu partout. J'en installe sur mon foulard et place des bracelets et des bagues sur mes pattes et mes serres. Je suis désormais «acceptable» un minimum. Du moins, pour les auberges et le marché. Mes yeux deviennent ronds dès que je les lèvent vers l'horizon. Les couleurs de peintures pastels et fluorescentes détonnent sur les arbres et les huttes. Les couleurs, juste des couleurs. Tout en ce pays représente l'exotisme. Les petites maisons accueillantes et les grands nids de riches. Nous passons à travers les petits stands du marché, et je m'étonne à chaque personne que je vois. Les gens ont des cicatrices ornementales sur leur corps et leur visage. La soie, le satin et d'autres tissus sans noms aux motifs extravagants et colorés se rencontrent. Les femmes s'appliquent des couleurs autours des yeux, se font des dessins. Les hommes sont recouverts d'énormes bijoux dorés. S'il y a bien un endroit qui vivra toujours malgré les massacres de l'extérieur, ce sera la Nubie. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Dim 10 Nov - 4:31 | |
| Aiko Tout le monde s'installe hors du nid, autour d'un des nombreux feu préparés par nous, mais aussi par les voisins. Les enfants partent, car Dieu sait que les dîners de famille, surtout les nôtres, peuvent rapidement tourner au vinaigre. Je crois que toute la famille est là. Il faut toujours faire le compte, car elle est très nombreuse. Il y a grand-mère Ifter (oui, un nom de garçon, je sais) et son amoureux Callisto. Korir et Arielle s'installent avec ma «sœur» Layla, tout en gardant un coup d'œil sur Alder, qui semble vouloir s'éclipser avec sa bien-aimée inconnue. Tante Catherina et oncle Mali regardent Sted d'un œil méfiant, car il s'est récemment séparé de leur fille, Tresem. Quand à elle, elle observe Cerise, sa petite fille, née il y a quelques jours, dans ses bras, qui contemple les flammes. Elle semble y voir bien des mystères, tellement cela a l'air fascinant. Elle cependant trop jeune pour rejoindre Meri qui joue avec d'autres enfants, au loin. -Tout le monde est là, on peut commencer, crie-je. Et aussi tôt dit, aussitôt fait. On prend un peu de viande qui cuit et on entame la cruche d'alcool ou d'eau. Jenny me rejoint rapidement, un peu en retard. Elle est en quelque sorte...ma copine. Étonnant, mais vrai, cela fait au minimum deux semaines que je la connaît. Elle est belle, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Plus caramel que moi, Ninoxe je ne sais plus quoi, avec des yeux kaki. Elle vient à peine de commencer à manger qu'une conversation sonne plus que les autres. -Bah, ils sont sûrement encore partis se bécoter, comme toujours. Alder, toujours à se jeter sur des filles faciles. Ça fait peut-être un mois et quelques jours qu'il la connaît, mais regarde Aiko! Lui, au bout d'une semaine il change de fille, mais Alder reste un peu trop collé sur celle-là, je trouve.. Ça provient de Catherina, à ce que je vois. -Parce que tu préférerais qu'il change tout le temps?, lance Arielle. Désolé, mais je préfère que mon fils reste en couple un peu plus longtemps que d'habitude au lieu qu'il vole la vertu d'une fille en une soirée et qu'elle lui fasse un enfant. Te sent pas visée, Tresem. Elle ne le semble pas, mais Catherina en a l'air. -Et c'est parti.., dis-je à Jenny. Elle rit doucement. -Même si ma fille a eu un enfant à un âge prématuré, je ne crois pas que Cerise soit une bâtarde. Mais je n'imagine même pas l'horreur qu'ils feraient naître s'ils advenaient à procréer. Ils le font sans doute en ce moment, d'ailleurs. Et si tu ne me crois pas, je ne t'aiderais pas lorsque que ton fils viendra t'annoncer qu'il a fait un œuf à cette catin et qu'il l'a quitté. -Cette «catin» a un nom, et elle s'appelle Telsa. Peut-être qu'Alder auras un enfant avec elle, mais au moins, l'interférence de temps entre leur rencontre et l'acte ne sera pas de moins de 5 heures. Cette fois, Tresem se sent concernée. Parce que c'est exactement son erreur qu'Arielle vient de dire. Ah, l'alcool... -Où est Sted?, me chuchote Jenny. -Eh bien, la honte devait être trop pesante. Il doit se jeter sur la première venu, en ce moment. -Comme tu le fait. -J'ai changé. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Ven 15 Nov - 4:25 | |
| Lyme m'a dit quelque chose d'étrange aujourd'hui. Je cite:
«Quand viendra la guerre pour la vengeance Quand l'avenir apparaîtra Quand les bienfaiteurs tomberont Quand le monde sera déjà condamné Quand la prise de conscience des quelques-uns ne pourra les arrêter Quand le chêne et la corde se rencontreront Il y n'y aura plus d'espoir.»
Je lui ai demandé ce que cela voulait dire. Elle m'a répondue, disant que c'était le chant du début de la mort de la 17e Renaissance.
-Ils croient sans cesse pouvoir réussir à nouveau. Les autres meurent, car leur monde est corrompu, et les autres mourront aussi.
-Quel était le chant de la 16e Renaissance?
-Je ne me souviens plus. Après 34 ans d'existence, je ne m'en souviens déjà plus..
-Allons nous réussir? Ce monde est-il le bon?
Et elle m'a répondu, simplement:
-Non. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Sam 30 Nov - 4:07 | |
| Aiko C'est arrivé quelques jours plus tard. Tante Catherina et Arielle ne se sont plus parlées, Sted n'est pas revenu et Jenny est partie visiter une amie. Elle reviendra sans doute d'un moment à l'autre. Pour l'instant, je dois garder Meri et Cerise durant quelques heures. Les adultes parlent et chassent. Car après tout, nous sommes venus pour cela. Arielle, Korir, Layla, Meri, Alder et moi venons une fois par mois visiter tout le reste de la famille qui vit à Ambala. C'est Arielle qui a voulu «faire changement» et partir habiter à la Lande peu après la naissance d'Alder. Peut-être que c'était aussi une excuse pour rester le plus loin possible de Catherina, parce qu'elles ne se sont jamais aimées. J'entends derrière moi Meri parler des ses aventures à Cerise. Lui raconter comment il a chassé son premier rat, à quel point il était costaud. Et il parle soudainement d'un sujet étonnant. -Tonton et Nara arrêtaient pas d'se faire des bécots, t'est a vus? Genre, moi et Aiko, hier, on les as vus s'peloter! On les as vus, hein Aiko, hein? Je crois que Meri n'a pas bien saisi le concept que c'est de «peloter». Mais ont les a bel et bien surpris hier soir en train de s'embrasser. J'crois qu'ils essayaient d'être subtils, mais tout le monde est au courant qu'il font plus que flirter. Ifter, la commère de la famille, s'attend à une annonce à tout moment. Cerise me regarde de ses deux grands yeux miel et rit. Elle rit toujours, comme si les moindres petites choses étaient amusantes pour elle. Cette fois, c'est parce que Meri vient de dire un des trois seuls mots qu'elle sait prononcer plus ou moins bien. -'lote! 'lote!! Et elle rit pendant au moins deux minutes avec Meri. Je crois déjà savoir la future conquête de ce dernier lorsqu'il sera plus âgé. -Laisse, j'vais prendre ta place. Alder. -Et qui voilà! Les pimbêches débattaient à ton sujet à une soirée, il y a quelques jours. Mais Mônsieur s'est permis de s'absenter plusieurs journées! Puis-je savoir pour quelle raison? -Je te raconterais plus tard, dit-il en riant. Retourne t'occuper. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Dim 8 Déc - 2:35 | |
| Je vole sans but depuis un moment. Mali m'a prévenu que Jenny était revenue, mais je souhaite rester à l'extérieur pour le moment. M'aérer les poumons et tout ça. Je chasse en même temps quelques rats pour les autres. Personnellement, je n'ai jamais aimé ces bêtes, je ne sais pas pourquoi. Leur goût est correct, sans plus, mais je leur éprouve de la méfiance. Sans aucune raison apparente. Soudain, un bruit métallique arrive à mes tympans, les fait souffrir de douleur. Mon vol se dégrade et devient des battements irréguliers, tel ceux d'un poussin qui déploie ses ailes pour la première fois. Le son revient graduellement, devient de plus en plus fort, tandis que je continue de voler. Continue tout droit. À gauche, dans la prairie de saules. Le seul arbre de son espèce, au milieu. Quoi? Une voix de femelle, mécanique et un peu froide. Je pique dans les orties presque immédiatement. Mais, heureusement que c'est l'automne, alors les feuilles amortissent un peu ma chute, qui n'était pas si haute, à bien y penser. Je me retrouve avec un léger mal de dos. Intrigué, voilà ce que je suis. Qui est-tu? Mais elle ne répond pas, même après quelques minutes. C'est là que je remarque que les bruits qui massacraient mes orifices un peu plus tôt sont partis. C'est un chant, pas un vulgaire bruit. Eh bien, tu chantes plutôt mal. Va au chêne. Celui d'hier. Je rebrousse chemin, tente de partir en rampant, parce que je ne trouve pas la force nécessaire pour me lever et m'envoler. Mais le chant recommence, car elle tiens à ce que j'aille à son foutu arbre. J'y vais, c'est bon, arrête maintenant! Le silence. Je ne me rappelle pas nécessairement du chemin, mais il s'imprime à chacun de mes pas et se grave dans ma mémoire. Je suis ses directions. Il est là, devant moi, avec sa corde, sa petite pierre toute démolie. Derrière. Je la contourne et trouve de la terre. Des feuilles et de la terre. Et puis, un cube en sort soudain, noir, à motif turquoise lumineux, fluorescent, même. Futuriste. Non, tout au contraire, il vient du passé. L'objet me projette ensuite un hologramme. Un créature y apparaît. Deux bras, deux jambes, un visage étrange et deux yeux en amande. Pas de plumes, pas de poils. Ceux que vous appellez les Autres. Il nous ont apportés beaucoup de choses, d'avancées technologiques. L'un des peuples les plus intelligents, d'ailleurs, que j'ai observé. À la fin de leur règne, il ont inventé cet objet, l'holo. Destiné à projeter des images et à enregistrer des messages. Mais seulement de ceux qui sauraient. Nous avons dû réutiliser leur terre, par la suite, car les autres territoires vierges et dénués d'existence se faisaient rares. Nous n'avions pas le temps, alors ils on envoyés plusieurs survivants. Les vestiges de cette civilisation se trouvent parfois, un peu partout. Une cathédrale. Une maison. Des livres. La femelle Autre me parle d'une voix forte.
-Veuillez entrer vos coordonnées.
Elle marque une pause, puis revient à la charge.
-Nom?
-Aiko, dis-je.
-Empreintes?
Je lève ma patte et la presse doucement contre l'écran.
-Visionnaire identifié. Aiko Adveni de la Lande. Originaire de Tyto. 1 an, 2 mois, 16 jours, 5 heures et 7 secondes. Chance de réussite: 08%.
Chance de réussir quoi? Réussir à sauver le monde, pardi. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Dim 22 Déc - 3:16 | |
| C'est moi ou cette situation devient complètement ridicule? Oui, en effet, cela semble cliché. Mais qui sait? Les auteurs des romans où le héros doit sauver le monde avaient peut-être raison, finalement. Certains essayaient même sans doute de transmettre le message par la lecture. Ou soit...ils étaient tous stupides et ne comprenaient pas que leur livre pourraient démontrer la future réalité. Donc...le monde va vraiment se détruire? Dans le futur? Cela a déjà commencé. Et ce n'est pas la première fois qu'il se détruit lui-même, sans s'en rendre compte jusqu'à ce que ce sois la fin. Alors, dis-moi Aiko, pourquoi il se priverait-il de ce plaisir? Elle arrête de me parler un instant, pour que j'ai le temps de digérer tout ce que je viens d'apprendre. Et puis je me rends compte que.. Quel-est ton nom? Oh, j'en ai plusieurs. Mon prénom original est Cinquième d'Origine. Cinq si ça te chante, et Ataentsic pour les intimes. «Pour les intimes»? Tu as quelqu'un dans ta vie, donc? Non, plus trop. Dis-moi, tu te rends compte que tu parles seul au beau milieu de la forêt avec une vieillarde morte depuis des générations qui n'existe plus trop et qui te parle par l'intermédiaire de l'holo? Je regarde autour de moi pour vérifier qu'il n'y a personne. Eh bien, ma réputation n'en souffrira pas trop. Un seul sourire charmeur et tout est oublié, Joli cœur. Tu ne sais même pas de quoi j'ai l'air. Et en passant, merci pour le magnifique surnom. Comment vais-je donc faire pour voir ton merveilleux visage? Accède à la base de données de l'holo. Va dans la catégorie visionnaires, 17e Renaissance, puis Origine. Je n'aurais jamais cru que flirter avec toi me procurerais un tutoriel d'utilisage d'holo. Je tapote doucement sur l'écran qui flotte dans les airs, projeté par un hologramme. Flirter? Tu dois te tromper de mot, mon cher. Comment fait-tu pour me parler? Grâce à l'holo, comme dit plus tôt. Tant qu'il reste ouvert, je peux te parler. Je suis la visionnaire qui t'as été assigné pour ta mission. Il en a beaucoup, des centaines. Mais ils ne peuvent pas te parler car je suis celle qui a été choisie pour t'accompagner. J'arrive finalement à apercevoir Cinq sur l'hologramme. Elle a des grands yeux au formes étranges, d'un vert émeraude vibrant. Un bec et des griffes orange. Et des plumes bleu royal très longues. Celles de son arrière-crâne son rattachées en longue queue-de-cheval, qui frôle le sol, malgré quelques mèches qui en sorte. Elle a des formes étranges au-dessus des yeux, des sourcils, je crois, qui sont un peu plus pâle que le bleu qui couvre tout son corps. L'apparence de Cinq est très bizarre, mais elle conserve tout de même un aspect de strigiforme. Son visage en forme de cœur retourné, sa taille énorme et surtout ses plumes trop longues à mon goût me fascinent. L'holo fait bouger l'image de son profil pour montrer ses mouvements naturels. Gracieux. Tout compte fait, tu es plutôt belle pour une vieillarde. Tu ne m'a pas vu après. On ne m'aurait pas reconnue. Après quoi? Après la Trinité. |
| | | Astrid
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| Sujet: Re: CHRONICLE Lun 30 Déc - 3:38 | |
| Io -Arrête un peu, Quercus! Tu vas dépenser toute notre argent! -Allons, allons, pourquoi on peut pas se mettre à l'aise? En attendant Darius, une bonne chope d'hydromel ne fera pas de mal! Quelques ivrognes rôdent dans le coin. Ils sont enfouis dans leur flaque de vomi, commandent une autre boisson ou nous lancent des regards noirs. Aucun ne me paraît très suspect. Malgré tout, Quercus parle assez fort. L'alcool, j'imagine. -Tu est sûr qu'il va être là?, lui demandai-je. J'veux dire, il est supposé être arrivé depuis une heure et- -Darius est une personne ponctuelle, mais bon. On ne peut pas l'attendre éternellement, mais il devrait arriver bien tôt. Sans doute. Et puis, nous sommes au bon endroit. La taverne du Rat Grouillant. Charmant nom. Considérant que la plupart des personnes ici n'ont jamais connu ou vu les ravages de la peste. Même si nous sommes dans un taudis, dans les bas-fonds de la Nubie, ces hommes soûls qui fréquentent cet endroit sont assez riches pour vivre ici. Et assez riche pour se payer leur hydromel, tard dans la nuit. Nous attendons en effet Darius depuis une heure et quelques. Alors, Quercus, voulant «se fondre dans la foule», a commandé de l'alcool. Un peu trop peut-être. Il n'est pas tout à fait ivre, mais pas tout à fait sobre. Je l'ai compris au moment il a sifflé des courtisanes. Lui, au moins, il se font dans le décor. Moi, je parais tellement déplacé en ce lieu avec mes bagues et mes bijoux. J'ai l'envie irrépressible de les enlever, de redevenir moi même. Pas d'être l'une de ces mégères qui ne parle que de mode et qui se vantent leur (faux) titres de noblesse. Quercus semble deviner mon intention lorsque que je m'apprête à enlever un bracelet particulièrement agaçant. Il me confie donc sa précieuse chope presque entièrement remplie. -Tu correspondras mieux à l'endroit avec ça. Et puis, t'auras l'air d'une courtisane. -Honnêtement, je n'ai jamais vu de prostituées venir ici. Il en faudrait une très téméraire pour rester là. -Eh bien, admettons que tu sois déterminée à passer la soirée avec moi. Je prend la chope du bout de mes serres, la tâte. Je n'ai jamais véritablement goûté d'alcool. -Dois-je prendre cette phrase comme pleine de sous-entendus?, dis-je en souriant ironiquement. Il s'esclaffe. Encore l'alcool. -Toi et ton esprit tordu, j'te dis... Je ne crois pas que ma couverture marche bien. Les prostituées sont souvent de belles femelles, pauvres ou riches, qui gagnent de l'argent en échange de leur compagnie. Et je ne me suis jamais vraiment considérée comme belle. Je ne suis pas nécessairement laide non plus, mais plutôt normale. Oh et puis autant l'avouer. J'ai toujours rêvée d'être plus grande et d'avoir de plus petits yeux. Je les trouve presque difforme. Il sont si grands, dans ma tête, que je pense que j'affiche en permanence un air, grâce à leurs angles et à leurs formes, consterné ou apeuré. Je n'aime pas ça. C'est pourquoi j'envie beaucoup Quercus, qui a deux yeux en amande. De taille normale. Mais si on échangeai de paires d'œil, je crois bien qu'il aurait l'air fou. Alors que moi, je me pavanerai avec mes magnifiques yeux. «Magnifiques». C'est le premier compliment de son physique que je fait à Quercus, même s'il n'a rien entendu. En même temps, il n'a pas grand chose à envier au autres, avec ses muscles, son corps et ses beaux traits de visage. Et ses yeux en amande. Je ne savait pas que je dévisageai le corps de Quercus jusqu'à ce qu'il ricane en disant, l'air faussement séducteur: -Tu aimes ce que tu vois? Je crois que je n'ai jamais autant rougi de ma vie. -Tu as peut-être raison au fond, lui répondais-je. J'ai vraiment un esprit tordu. -Tant mieux. Ça renforce l'effet courtisane lorsque tu me dévisages. Je prend, pour la première fois de ma vie, une gorgée d'hydromel. Moment historique.L'alcool me brûle intérieurement, je le sens descendre jusqu'à mon estomac. Mon gésier se réchauffe, s'engoue. J'ai mal au début, mais au fil des gorgées, cela diminue. Et deviens plaisant. -Je ne t'ai jamais demandé de faire cul-sec, dit Quercus en prenant la tasse. Ni de vider ma chope, ajoute-t-il avec une pointe de regret. Je me sens étrange. Des picotements se font ressentir au bout de mes serres. Mes orifices bourdonnent. Des pas résonnent derrière moi. -Je ne t'ai jamais demander de soûler la pitchounette, Quercus, dit quelqu'un avec un accent dur. Je me retourne pour apercevoir Darius. |
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| Sujet: Re: CHRONICLE | |
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