La Guerre des Cieux

♣ CHAPITRE 5 - UNE ALLIANCE IMPROBABLE

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 La Guerre des Cieux

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Nartya
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MessageSujet: La Guerre des Cieux   La Guerre des Cieux Icon_minitimeMar 30 Avr - 19:50

La Guerre des Cieux

par Lusanto14 et Léporid'Z


Avec un bon ami on a décidé d'écrire une fic à nous deux. L'histoire d'une jeune fille changée en cygne et qui avec l'aide de quatre canards totalement givrés va essayer de sauver le monde.

Bonne lecture !


Dernière édition par Nartya le Mar 30 Avr - 20:03, édité 1 fois
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Nartya
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MessageSujet: Re: La Guerre des Cieux   La Guerre des Cieux Icon_minitimeMar 30 Avr - 19:52

Chapitre 1

écrit par Nartya-Léporid'Z

Je marchais tranquillement dans la rue. J'écoutais de la musique. Du Michael Jackson. Comme d'habitude quoi. Je rentrais du collège, mon sac sur le dos. La rue était vivante. Des gens allaient et venaient. Un mendiant tendait la main. Des voitures attendaient au feu rouge. J'avançais, me répétant les paroles de la musique en mon fort intérieur. Je sursautai lorsqu'un éclair blanc jaillit devant moi et s'écrasa à mes pieds. Je levai les yeux. Un pigeon, rien de plus. Il me regardait de ses yeux globuleux. J'aimais bien l'ornithologie. Mais bon, les pigeons ne m'intéressaient guère. Je leur avait toujours trouvé un air méchant, mauvais. Je préférais de loin les adorables perroquets avec leur jolis becs crochus.
Je passais mon chemin, ignorant le pauvre oiseau. Je tournais vers une petite ruelle à droite. Moins de monde. Personne, tiens, même. Comme tous les jours.

Mais bizarrement, je me sentais épiée. J'arrêtai mon iPod et me retournait : personne pourtant. Bah je devais rêver. J'entendis un pépiement. Juste un moineau, rien de plus. Malgré tout, j'avais peur. Et dire que j'empruntais ce chemin deux fois par jour... Je n'avais jamais ressenti une telle anxiété. Je sentais que derrière les murs, quelque chose se cachait. Un monstre, une créature. Je me mit à courir. Arriver chez moi au plus vite.

Mais lorsqu'une fiente atterrit juste devant moi, je m'arrêtai et levai les yeux au ciel. Sur un fil étaient réunie une bonne vingtaine de pigeons. Tous me fixaient, le regard noir. J'étais bouche bée. Immobile, je les regardai, et ils me regardaient. Puis, soudainement, ils foncèrent sur moi, tels des éclairs gris. Je n'eus pas le temps de réagir qu'ils m'avaient enseveli. Et tout fut noir.

Quelques temps plus tard, je reprenais conscience. Je remarquai que j'étais attachée. Et mes poches étaient vides. M-m-m-mais !

« Mon iPod ! » hurlai-je.

ILS ME L'AVAIENT PRIS! Je me débattis mais rien n'y fit. Je remarquais seulement l'étrange pièce dans laquelle j'étais. Des machines partout, peu de lumière, et plus loin, des yeux brillaient dans le noir. Je tremblais en les voyant. N-n-n-non! C'était... UN PIGEON ! Il s'avança vers moi, en poussant des petits roucoulements. Il sauta sur mes pieds et avança jusqu'à ma tête.

« Toi-là ! Délivre-moi où je... Où je... Ben... »

L'oiseau me jeta un regard interlocuteur.

« Que veux-tu que je te dise hein ? Bon, allez, s'il te plaît... Je t'amènerais du pain demain. »

Je parlais à un pigeon. À UN PIGEON. J'allais bien là ? JE PARLAIS À UN PIGEON. Et celui-ci me regardait toujours avec un air de tueur. Enfin, il s'en alla. ENFIN. Mais... Il me laissait là, en plan ?! J'allais devenir quoi moi ?! J'appelai à l'aide, mais rien. Je me mis donc à siffloter Butterflies de Michael Jackson en attendant. Mais au bout d'un quart d'heure, c'en était déjà trop.
Je soupirai, exaspérée. Mais enfin, le pigeon revint. Accompagné d'une dizaine d'autres oiseaux. Ils s'installèrent devant des commandes, l'air de rien. Bon, là ça devenait flippant. Je devais partir d'ici à tout prix. J'hurlai lorsque l'un d'eux, sûrement le chef, s'approcha de moi, un pistolet dans les ailes.

Mais j'avais beau me débattre, mes liens ne se détachaient toujours pas. VIIIITE ! Ne sachant que faire, je me mis à cracher. Les oiseaux se mirent à glousser. Je continuais de cracher, et au bout d'une dizaine d'essais, je réussis à atteindre le chef en pleine face. Soudain, il y eut des roucoulements d'approbation. Ils étaient becs bés, l'air effrayé. Le pigeon que j'avais réussi à toucher resta immobile quelques instants, puis retira le crachat avec une de ses ailes. Puis il reprit le pistolet et me visa.

« TROP JEUNE POUR MOURIR ME FAITES RIEN ! »

Je fermai les yeux, horrifiée. J'entendis un bruit futuriste, style sabre laser de Star Wars, mais je n'ouvris qu'un œil, pas rassurée du tout. Je me sentais... bizarre. Aucune douleur. C'était ça la mort? Non, pourtant, j'étais toujours dans la même salle qu'avant, les pigeons toujours là à me fixer. Je me sentais plus légère. Et je flottais dans mes vêtements. Ils avaient inventé une lessive qui au lieu de rétrécir les habits les élargissaient peut être ? Nah, c'était trop stupide comme hypothèse.

Je sentais soudain les liens se détacher. Ils me libéraient enfin! Restait plus qu'à retrouver mon sac, mon iPod et puis voilà. Je me levai et mit un pied à terre, avant de trébucher. C'était quoi ce...

« AAAAH ! »

À la place de mon pied, j'avais une patte. TROIS DOIGTS PALMÉS. Et ma jambe était couverte de plumes blanches.

« T'AS FAIS QUOI ?! » hurlai-je au pigeon, qui avait une mine réjouie.

Je tendais vers lui un doigt accusateur. Sauf que je n'avais plus de doigts. Un long bras, qui se terminait sans rien au bout. Une aile quoi. Couverte de plumes blanches également. MAIS C'ÉTAIT QUOI CE BORDEL ?! Mon jean, devenu trop large tomba. Oh pareil, j'étais couverte de plumes ! Et j'avais une minuscule queue en plumes.

« Je crois que ça marche à merveille ce petit bijou. » dit l'oiseau, en montrant le pistolet à ses alliés, qui répondaient par des "oui", "bien sûr". DES PIGEONS QUI PARLAIENT. RAAAAH JE DEVENAIS FOLLE.
Bon, y avait pas de miroirs ici ?! Je courus un peu partout, pataude et tombant par terre deux fois avant d'apercevoir une flaque par terre. Une chance que ces stupides volatiles ne s'y connaissent pas en matière de plomberie, car il y avait en effet une belle fuite d'eau. Je me regardais dedans, l'air horrifiée.

Un bec orange, des narines noires, un long cou. J'étais devenu un cygne. UN CYGNE. OH FUCK QU'ALLAIS-JE DEVENIR ?! Je retournai en furie vers le groupe de pigeons qui riaient et je leur hurlai dessus.

« Toi là, cervelle de pois chiche, tu me rend ma forme normale où je t'éclate la tronche contre un mur, et là ça va plus rire du tout !
- Tu crois que je vais faire ça, petite ? » roucoula-t-il, l'air amusé.

IL TROUVAIT ÇA DRÔLE LUI ?! IL ALLAIT BOUFFER. Je lui donnai un grand coup de bec. Il eut tout juste le temps de réagir et bougea au dernier moment. Je réussis néanmoins à lui arracher une touffe de plumes, que je recrachais ensuite avec dégoût. PEUUUH !

« AÏE ! Mais elle se fâche l'autre tarée là !
- TU VAS VOLER COMMENT MAINTENANT HEIN ?! TU VAS VOLER COMMENT ?! » hurlai-je en lui montrant le joli paquet de rémiges que j'avais arraché.

L'air agressif, il ne répondit pas directement. Il me fixa, furieux, et articula très clairement à ses acolytes.

« Débarrassez-vous d'elle. »

Bon. Là, ma taille ne m'aiderait pas. Ils me surpassaient largement à eux tous. Je me mis à courir dans une démarche étrange, me ramassant toutes les trois secondes.

« FOUTUES PALMES ! » grommelai-je.

Ils me rattrapaient ! Plus d'espoir ! Quand j'entendis une voix résonner derrière eux.


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MessageSujet: Re: La Guerre des Cieux   La Guerre des Cieux Icon_minitimeMar 30 Avr - 19:54

Chapitre 2

écrit par Lusa

- C’en est trop ! Ils font fuir tous nos clients si durement acquis grâce à mes exploits légendaires !

- Et j’ai plus personne à racketter moi…

Dans une ruelle sombre coincée entre deux immeubles ténébreux, quelqu’un trônait sur une benne à ordure remplie de déchets tous plus repoussant que les autres. Ce quelqu’un était en réalité l’un des plus puissants et influents dealers du quartier. Son courage incomparable lui avait permis, à lui, ses deux larbins et son sous-larbin de dominer la ville d’une aile de fer.

Il faut dire que ça n’avait pas été facile. Il avait même dû combattre seul pas moins de cinq cent humains enragés lorsque ses sbires étaient hors-service ! Mais cela n’avait pas été vain, et sa vaillance hors du commun dominait désormais le plus grand réseau de deal du quartier. Ce héros se nommait Fire-Duck et dirigeait un commando de quatre canards d’eau polluée !

A ses côtés siégeait son plus fidèle et dévoué larbin, $-Duck ! Sa force et son intelligence réunies et mises au service de son leader lui assuraient une bonne estime de la part de celui, malgré sa violence soudaine et inexpliquée lorsqu’une malheureuse créature passait devant lui et ne dissimulait pas ses liasses de billets.

A la gauche de celui-ci se trouvait Wonderful, le second larbin de Fire-Duck. Sa présence physique était indéniable, cependant il avait quelques absences mentales comme en ce moment où il sniffait un paquet de chips à moitié déchiqueté en hurlant à qui voulait l’entendre qu’il était l’ami des poneys roses et affirmait qu’un jour le monde vivrait en parfaite harmonie.

Et enfin, Microbe, fils de Fire-Duck, sous-larbin de groupe servait de repose-patte à son leader. Il était né il y a quelques mois de cela et avait tout de suite été admis dans le groupe, l’ancien sous-larbin étant passé à l’état de foie gras. Les missions les plus périlleuses lui étaient confiées pour qu’il prouve sa valeur et puisse dans un futur très lointain monter de grade et devenir un presque-larbin.

Hélas, les affaires de ce petit groupe n’allaient pas fort depuis quelques temps. En effet, il y a quelques semaines de cela, deux clans surpuissants composés de corbeaux et de pigeons avaient débarqué sans prévenir et commencé à s’entretuer, faisant fuir tous les clients et rendant donc le groupe de Fire-Duck au chômage technique.

- Ça ne peut pas continuer ainsi ! Nous devons faire quelque chose !

- Ghnii, hihihi, poneeeys…

- Ouais, bien dit chef ! A cause d’eux, j’ai plus beaucoup d’argent !

- T’as raison papa !

- Tais toi, avorton, les reposes-patte parlants n’existent pas encore !

- D’accord !

Le petit caneton ferma les yeux et fit semblant de dormir.

- Je préfère ça… Enfin, reprenons. Si nous voulons continuer à exercer notre droit de deal, nous devons faire cesser ces affrontements ! Qui est avec moi ?

Personne ne répondit, $-Duck étant trop occupé à racketter un rat qu’il avait repéré, Microbe n’ayant pas l’autorisation de parler et Wonderful s’étant affaissé sous l’effet des chips hallucinogènes. Fire-Duck soupira un grand coup et annonça :

- Mon héroïsme va encore être mis à rude épreuve…

***

Les quatre canards avançaient, dissimulés dans l’ombre d’un bâtiments, prêts à lancer l’assaut qui leur permettrait de relancer leur business. Fire-Duck avait ordonné à Microbe de se placer en tête du groupe, au cas où ils se feraient attaquer par surprise.

Néanmoins, les lieux étaient déserts et ils purent avancer sans craintes. Chose étrange, aucun membre du commando ne céda à la tension intense qui s’était installé et, miracle, Wondeful ne broncha même pas lorsqu’il aperçut un paquet de chips à moitié ouvert dans une poubelle.

Cependant, au bout de quelques minutes de marche, des cris parvinrent à leurs oreilles.

- Mon iPod !

Malgré ses immenses connaissances acquises lors de ses nombreux voyages, Fire-Duck ne pouvait affirmer connaître le sens du mot « iPod ». Sûrement une cochonnerie humaine, se dit-il ; de toute façon, cela n’avait aucune importance. Il s’apprêtait à ordonner à ses larbins de reprendre la marche lorsqu’un second cri retentit :

- TROP JEUNE POUR MOURIR ME FAITES RIEN !

Fire-Duck, en tant que vaillant leader dut rassurer ses troupes :

- C’est rien, juste un pauvre moineau qui va atterrir dans un steak humain… On continue.

- Je ne voudrais pas m’opposer à ta décision, mais je pense que si on aide ce péquenaud, il nous sera redevable et nous devra de l’argent ! intervint $-Duck.

- Nooon, un oiseau malheureuuux ! Je suis triiiiste ! déséspera Wondeful.

- Mmmh… fit Microbe, qui avait été bâillonné avant le départ.

- Très bonne idée $-Duck, ma bravoure sans égal va enfin pouvoir s’exprimer ! conclut Fire-Duck.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Fire-Duck, tel un vaillant guerrier, prit la tête du groupe et se dirigea vers l’endroit d’où provenaient les cris, un petit bâtiment apparemment abandonné. Ils se trouvaient à une petite dizaine de mètres de l’endroit lorsqu’un énième cri survint :

- T'AS FAIS QUOI ?!

A l’écoute de cela, Microbe tenta de se réfugier derrière son père mais celui se contenta de la frapper violemment à la nuque ; il avait besoin de lui pour l’opération. Heureusement, Wonderful n’avait pas assez de conscience pour avoir peur et $-Duck tenait trop à la récompense qui l’attendait pour éprouver des sentiments.

- AÏE ! Mais elle se fâche l'autre tarée là !

- TU VAS VOLER COMMENT MAINTENANT HEIN ?! TU VAS VOLER COMMENT ?!

Fire-Duck et ses trois larbins se postèrent contre le mur, prêts à intervenir. Apparemment, ce n’était pas un bête moineau mais un affrontement entre deux clans. Voilà une occasion parfaite pour son gang de se faire reconnaître et d’effrayer les deux partis !

Il entendit des murmures dont il ne parvint à saisir le sens et ordonna l’assaut. Les canards, excepté Microbe qui était toujours bâillonné, hurlèrent d’une même voix leur cri de guerre :

- LES ENNEMIS DE FIRE-DUCK DOIVENT PERIR !


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MessageSujet: Re: La Guerre des Cieux   La Guerre des Cieux Icon_minitimeMar 30 Avr - 19:55

Chapitre 3

écrit par Nartya-Léporid'Z

« LES ENNEMIS DE FIRE-DUCK DOIVENT PÉRIR ! »

Je me retournai en hurlant. Les pigeons eux aussi avaient dû entendre, car ils m'avaient imité. Derrière nous se tenaient quatre canards à l'air féroce. Les colombidés, en les voyant, s'agitèrent et volèrent un peu dans tous les sens. Un vrai désastre. Des plumes voletaient et des cris résonnaient dans mon tête.
Puis, percutée par un pigeon que je me pris en pleine face, je tombais au sol.

« Chef, chef ! Il faut fuir ! »

L'oiseau qui m'avait changé en cygne, visiblement agacé, fit signe de l'aile à ses troupes.

« Bombardez-les. »

En entendant ces mots, tous les pigeons se turent et se jetèrent des regards les uns et les autres. Puis tous se retournèrent vers les canards et s'envolèrent au dessus d'eux. Je remarquai avec dégoût... qu'ils leur lâchaient des fientes dessus. Je me relevai rapidement et courut me cacher sous une table. Pas question de me faire éclabousser. EUUURK.
Hélas, le chef des pigeons détourna l'œil de ses sbires et se remémora ma présence. Il arrêta l'un de ses pigeons, qui après une courte pause s'apprêtait à repartir à l'assaut, et lui dit d'un ton sec :

« Va choper la pattes-palmées. »

Pattes-palmées ? J'étais déjà assez humiliée comme ça, ça ne leur suffisait pas. Je reculai lorsque l'oiseau s'approcha de moi. Le pigeon se rapprochait de moi, l'œil furtif, en roucoulant d'un ton mystérieux. Il avait l'air stupide, très stupide. Mais quand cinq autres de ses acolytes le rejoignirent, cela devint vite très effrayant.

« À L'AIDE ! » me mis-je à hurler.

Une voix nasillarde me fit sursauter. Me retournant, j'aperçus l'un des canards se tenant debout, l'air fier.

« Quand la veuve et l'orpheline appellent à la rescousse
Tel un preux chevalier, je file la mort aux trousses
Héros indomptable oublié des légendes du nord
Le cœur pur, mes actes de bravoure m'honorent
Mais modeste et vaillant, je saurai éternellement rester
Tant que les étoiles brilleront, mon âme... »

Il n'eut pas le temps de terminer. Je fermais les yeux en serrant les dents. Enfin, le bec... ENFIN VOUS VOYEZ, QUOI ! Il venait de se faire ensevelir par les pigeons, qui le becquetaient violemment.
Pendant un instant, j'oubliais mes assaillants. Mais leurs roucoulements me ramenèrent à moi. Ils s'approchaient toujours, menaçants. Je poussai un gloussement de peur quand j'entendis que l'on me chuchotait à l'oreille.

« Ma jolie... Je peux t'éclater les pigeons là avant que tu aies eu le temps de battre des ailes. »

ENFIN UN SAUVEUR. Je me retournai. Derrière moi se tenait un autre canard. J'aurais volontiers sauté dans ses ailes pour le serrer contre moi, mais la bataille n'était pas encore gagnée. Les colombidés reculèrent, un peu effrayés par l'arrivée soudaine de l'oiseau palmé.

« Parfait ! Faut se débar...
- Teuteuteu. Tu vas devoir te déplumer ma jolie. Par contre j'accepte les chèques et les tickets restos. »

Un cri horrible retentit dans toute la salle. Le canard venait de se prendre une bombe d'un pigeon qui le survolait. Aveuglé par le liquide blanc, il courut un peu partout avant de se prendre un mur.
Les pigeons reprirent rapidement leur air agressif. J'étais foutue, ça y est. Mais comme si les canards, tout à tour, venaient pour me sauver, l'un d'eux, un paquet de chips sous l'aile, s'approchait en titubant. Les pigeons, en remarquant l'emballage, firent de grands yeux et s'approchèrent en sautillant du pauvre canard.

« ... Chips moi ça mec. »

L'étrange oiseau mit le paquet sous le bec des pigeons, comme s'il voulait leur faire respirer. Profitant de l'occasion, l'un d'eux saisit le précieux paquet et s'enfuit avec en volant.
Le canard prit d'abord un air horrifié avant de décoller et de se jeter sur le voleur, fou de rage.

« RANMOISSA ! »

Les cinq autres pigeons rejoignirent leur acolyte et se jetaient le paquet, tandis que l'oiseau shooté leur volait après. Finalement, il se jeta sur l'un des ravisseurs et le frappa violemment. Le pauvre pigeon s'écroula au sol. Sûrement mort après une telle chute. Et s'il ne l'était pas, il avait du se fracturer quelques os.

Bon, pendant qu'ils se prenaient une pâtée, je devais fuir mes agresseurs. Je me précipitais vers la porte. J'y étais enfin, saine et sauve ! Mais là, un problème s'imposait. Je l'ouvrais comment ?


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MessageSujet: Re: La Guerre des Cieux   La Guerre des Cieux Icon_minitimeMar 30 Avr - 19:56

Chapitre 4

écrit par Lusa

Après sa malencontreuse déconvenue que les pigeons lui avaient infligé totalement par surprise et par une chance monstrueuse sur la légende vivante qu’il était, Fire-Duck ordonna un repli stratégique vers les Q.G. du commando.

Il récupéra au passage $-Duck, qui avait été la cible d’un cruel acharnement de la part des pigeons et agonisait désormais sous plusieurs litres de liquide blanchâtre à l’odeur repoussante, avant de chercher Microbe du regard. Fire-Duck repéra le petit oiseau dans la masse et put ainsi constater qu’autour de lui se trouvait un cercle de cadavres de pigeons, alors que tous ses adversaires reculaient et hésitaient à l’affronter.

Fire-Duck se fraya un passage au milieu des oiseaux belliqueux et assomma Microbe à l’aide du corps de $-Duck. Si le poids du canard ne lui avait peut-être pas causé énormément de dégâts, on pouvait difficilement en dire autant de l’odeur pestilentielle qui s’échappait du corps fumant du pauvre larbin.

Le vaillant héros récupéra dans un acte de bravoure le sois-larbin évanoui et héla Wonderful, qui combattait toujours dans les airs et envoyait s’écraser un à un les pigeons qui l’affrontaient.

- Reviens ici, repli stratégique !

L’oiseau lui répondit sur un ton extrêmement colérique et inhabituel chez lui :

- Je dois… venger… mes… CHIIIIPS !

Fire-Duck fut très étonné de découvrir que Wonderful était capable de faire une phrase correcte grammaticalement mais insista et son larbin finit par revenir, non sans encastrer un dernier pigeon dans un mur du bunker.

- Je vous en fait la promesse… Je vengerai mais chiiiips ! Argh… Koff-koff…

Fire-Duck eut une once de pitié pour son larbin qui était déjà en manque de chips mais continua tout de même la tête haute, faisant honneur au vaillant héros qu’il était, avant de se cogner malencontreusement contre un individu malpoli qui se trouvait en travers de son chemin.

En réalité, il ne s’agissait pas d’un individu mais plutôt d’une individu. Fire-Duck tomba instantanément sous le charme du magnifique cygne qui se trouvait devant lui et s’évanouit dans une pensée romantique intense.

- QU’EST-CE QU’IL A À ME MATER CELUI-LÀ ?! hurla la belle créature

Wonderful reçut bien malgré lui une immense pluie de postillons intense avant de reprendre ses esprits et de questionner la jolie oiselle :

- Gnhiii… Qu’est-ce que… Gnhuuu… Tu attends… Hmmpff… Pour ouvrir cette porte ?

- Ça se voit pas que j’y arrive pas ?! gronda-t-elle.

Wonderful, toujours renforcé par la colère du vol de son paquet de chips, prit son élan, sauta, battit une fois, deux fois des ailes et atterrit sur la poignée, la baissant et ouvrant la porte. Cet acte terriblement classe passé, le canard s’attendait à ce que la femelle cygne l’abandonne et ses craintes se réalisèrent.

En effet, la majestueuse créature voulu s’enfuir à toute vitesse mais s’étala au sol magnifiquement, ses pattes palmées ne l’aidant pas dans sa course. Wonderful fut déçu par son attitude, aussi il se contenta d’emporter ses trois camarades évanouis avec lui et de rentrer au Q.G.

***

Lorsqu’il réouvrit les yeux, Fire-Duck demanda immédiatement :

- Où est ma douce colombe des prés bénis du divin seigneur angélique ?!

Personne ne lui répondit… En effet, Microbe avait été ligoté pour son incompétence quotidienne, $-Duck était toujours dans les vapes après l’attaque nucléaire qu’il avait reçu et Wonderful était parti dans son coin faire une mystérieuse activité…

Fire-Duck alla à la rencontre de ce dernier, qu’il trouva reculé dans un coin de la ruelle, semblant en pleine activité. Hélas, il ne pouvait distinguer à quels mystérieux rituels son larbin s’adonnait.

- Hép ! Tu saurais pas où est ma douce colombe des prés bénis du divin seigneur angélique ?

- J’crois qu’elle s’est tirée sur l’autoroute… A l’heure qu’il est, avec un peu de chance tu retrouveras peut-être encore une minuscule trace de son cadavre… répondit-il d’une voix sombre et ténébreuse qui effraya son leader.

- Bien bien… J… J’y vais de cette patte !
Fire-Duck ne perdit pas une seconde et partit à la recherche de sa bien-aimée. Armant tout son courage et sa détermination, il parcourut sans répit des rues toutes plus sombres, traquant avec espoir sa bien-aimée disparue si tôt.

Il la retrouva finalement sur l’autoroute à la lisière de la forêt, comme l’avait indiqué Wonderful. Cependant, il se trouvait qu’elle tentait d’arrêter des voitures et leur criait dessus pour qu’elles daignent de s’arrêter. Sans succès. Hélas, elles n’avait pas vu les trois monstrueuses créatures noires qui s’approchaient derrière elle…

Saisissant son courage à deux mains et dans un élan d’héroïsme pur, Fire-Duck courut aussi vite que ses pattes le lui permettaient, esquivant avec grâce les voitures qui tentaient de l’assassiner et sauta juste à temps pour protéger sa belle de l’attaque en piqué des trois fourbes oiseaux.

Hélas, cela se finit mal pour l’un des corbeaux, qui s’écrasa dans une giclée de plumes noires sur le pare-brise d’un automobiliste en poussant un croassement d’incompréhension.

- AAAH, MAIS QU’EST-CE QU’Y S’PASSE ?! hurla la femelle cygne.

- Ne vous faites point de soucis, gente damoiselle, votre héros est venu vous tirer de ce pétrin !

L’oiselle préféra se taire face à un tel déchaînement d’idioties en une seule réplique. Cependant, Fire-Duck crut dur comme fer qu’elle était trop impressionnée par son discours pour ouvrir le bec et se lança donc à l’assaut des deux agresseurs muni d’une détermination à toute épreuve.


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MessageSujet: Re: La Guerre des Cieux   La Guerre des Cieux Icon_minitimeMar 30 Avr - 19:57

Chapitre 5

écrit par Nartya-Léporid'Z

Plus moyen d'appeler des SOS aux automobilistes sans se faire embêter par des piafs surexcités et zinzins. MAIS IL SE PASSAIT QUOI AUJOURD'HUI ?! Je devais rêver, c'était cela, je devais rêver...
Et d'abord, pourquoi ces corbeaux venaient-ils s'en prendre à moi ?! Je leur avais rien fait !

Je remarquai soudain que les étranges oiseaux noirs me regardaient de leurs grands yeux noirs. Un regard à vous faire froid dans le dos. On aurait cru que leurs yeux étaient dénudés d'émotions. Je reculai en poussant un glapissement ridicule. Depuis quand je glapissais ? Ah, oui, une heure ou deux environ.

« Viens ma belle… On va pas te faire de mal, croassa l'un des deux. Tu m'as l'air affamée, viens avec nous voir le grand Seigneur Kadavr, il a une gigantesque réserve de racines toutes fraîches...
- DE RACINES ?! hurlai-je, indignée. Mais c'est dégoûtant ! »

Les deux corvidés se regardèrent, l'air étonné. Soudain, le canard surgit et se plaça entre moi et les gothiques. Pourquoi les gothiques ? Franchement, à voir leur tête, c'était le seul mot qui me venait à l'esprit.

« Est-ce des manières de traiter une gente oiselle ? Bande de scélérats, de croupions pourris, apprêtez vous à subir le courroux de ma colère et mon talent inégalable en m... »

Les deux corbeaux semblaient n'avoir rien à faire du pauvre canard et le contournèrent. Ils s'approchèrent de moi et l'un d'eux me sauta dessus. Par pur réflexe, je donnai un violent coup de bec à mon assaillant, qui se tordit de douleur et s'écrasa au sol. L'autre se jeta alors sur moi, comme l'avait fait son prédécesseur et me griffa violemment le ventre. Je le repoussai et me mit à pleurer. J'étais très douillette, et malgré la minuscule plaie qu'il m'avait laissé, j'avais mal.
Le canard, qui jusque-là avait discouru sans remarquer que les corbeaux m'attaquaient, remarqua mes larmes et se jeta sur le corbeau. Il le plaqua au sol, et approcha son bec près de celui de l'autre.

« Tu retouches encore UNE SEULE FOIS, mais alors une seule fois à la damoiselle, je te jure que je te fais bouffer tes ignobles plumes une par une, et je renvoie ton cadavre à Kadavr. »

Il lâcha un petit rire étouffé après sa blague et lâcha le corbeau, qui à peine relevé s'envola, suivi par son ami qui était encore un peu assommé. Puis le canard se tourna vers moins avec un air qui se voulut rassurant, et s'approcha de moi. Je reculais, encore un peu bousculée après tout ce qui venait de se passer depuis tout à l'heure. Qu'est-ce qui me disait que celui-là ne me voulait pas du mal, comme les pigeons ou les corbeaux.

Mais comme s'il eut lu dans mes pensées, il me regarda et me dit sur un ton réconfortant :

« Non, je ne m'appelle pas pigeon ou corneille, je n'utilise pas ma vaillance et mon courage sans limites pour m'en prendre aux belles dames... Vous permettez ? » lança-t-il en désignant du bout de son aile ma blessure.

J'approuvai avec un petit hochement de tête. Il s'approcha alors un peu plus près de moi et regarda mon ventre dont les plumes étaient tâchées de sang. Je poussai une petite plainte lorsqu'il souleva les plumes pour mieux voir la plaie.

« Aïe, ça risque de s'infecter. Viens avec moi, grâce à mes puissants dons en médecine, on va nettoyer ça au Q.G.
- Non je peux pas... Je dois retrouver ma famille déjà et tout ça, ils vont s'inquiéter s'ils me voient pas rentrer !
- Bah je vous accompagne, il est de mon devoir de protéger les jeunes damoiselles.. »

Je baissai la tête... Une boule s'installa dans ma gorge.

« Comment dire... S'ils me voient débouler comma avec un canard qui parle... murmurai-je en regardant mes ailes.
- C'est-à-dire ? ILS SONT CANAROPHOBES C'EST CELA ? Pfff, les gens sont si bêtes de nos jours... Comment peuvent-ils ne pas remarquer immédiatement mon talent incommensurable ?
- Non, non, pas du tout... C'est que... »

Je me fis toute petite et je détournai mon regard du sien.

« J-j-je suis pas un cygne...
- Hein ? lança-t-il, l'air peu convaincu.
- Je suis humaine... »

Il y eut un grand blanc, durant lequel je n'osais dévisager le canard. Et soudainement, il fut pris d'un grand éclat de rire.

« J'y ai cru pendant un instant, votre humour est d'un niveau presque égal au mien ! HAHAHA ! »

Vexée, des larmes se remirent à couler sur mes belles plumes blanches. Honteuse, je tournai le dos, sanglotant. Jamais je ne reverrais ma famille ni mes amis. Jamais... Même si je les retrouvais, ils ne me reconnaîtraient pas. Je ne pourrais rien leur expliquer, ils n'entendraient que des glapissements ridicules.

« Je plaisantais, bien évidemment, mon humour sans limites est à pleurer de rire ! Et puis, mon sens de déduction sans pareil avait deviné qu'une si belle demoiselle tel que vous ne pouvait pas mentir !
- V-v-vraiment, murmurai-je en me retournant et en essayant mes larmes avec l'une de mes ailes.
- Seule la pure et sincère vérité est autorisée à sortir de mon bec, répondit-il en me faisant un regard charmeur. »

Il me draguait ou quoi ? On aurait pu le croire, et c'était sûrement d'ailleurs le cas. Vu la façon dont il me regardait et la manière dont il s'exprimait, je faisais mieux de me méfier. Peut être que comme chez les humains, certains canards violaient les belles canes... Brrr.

« Oh, je ne me suis pas présenté, je suis la charismatique, le fantastique, l'élégant, le foudroyant, l'exception...
- Vous êtes ?
- J'y viens, j'y viens ! Je suis Fire-Duck, pour vous servir... Et quel patronyme peut-on associer à cette gente damoiselle que vous êtes ?
- Je m'appelle Chloé, lâchai-je d'un ton neutre. »

Fire-Duck hocha la tête.

« Un nom enchanteur pour une créature enchanteresse. »

Il leva les yeux au ciel. Le soleil se couchait, teintant le ciel d'une magnifique couleur orangée et ses nuages d'un rose léger. Je soupirais, désespérée. Je n'avais aucun endroit où aller. J'étais bonne à crever. Soudain, je me rappelai ce qu'avait dit le canard.

« Vous ne deviez pas m'amener à votre Q.G ?
- Aaaah... souffla Fire. Vous êtes impatiente de découvrir la fabuleuse forteresse qu'est notre quartier général...
- Oui, bien sûr, répondis-je, jouant le jeu. Il me tarde de découvrir ce lieu magnifique.
- Parfait, suivez-moi ! Je suis une véritable flèche dans les cieux, mais je tâcherais d'y aller doucement ne vous en faites pas. »

Il déploya ses ailes et s'envola sur quelques mètres. Je me mis à courir après lui en hurlant.

« ATTENDS !
- Qu'y a-t-il ? J'allais trop vite, c'est cela ? dit-il en atterrissant.
- Non, le truc c'est que...
- Quoi ?
- Je sais pas voler. »

______________


J'étais essoufflée, j'en pouvais plus ! On avait marché une dizaine de kilomètres, on avait pris trois heures et quelque avant d'y arriver enfin ! On était situés en plein cœur de la ville. Je me sentis rassurée. Au moins ces canards ne vivaient pas dans une mare paumée en pleine forêt. Nous marchions dans des ruelles sombres et peu fréquentées. Voir un cygne et un canard se promener ensemble dans les rues ça n'allait pas le faire.

« On y est presque. »

Ils devaient sûrement vivre dans un petit appartement. Pas très confortable mais sûrement habitable. Finalement, nous prîmes la direction d'un cul-de-sac.

« Tenez, fermez les yeux, je veux vous faire la surprise. »

Je l'écoutai et avançait doucement. Je sentis son aile se poser sur la mienne. Après quelques secondes, il la lâcha et me chuchota à l'oreille.

« Regarde et admire mon humble demeure. »

J'ouvrai les yeux. J'étais bec bé. Non pas d'éblouissement, mais d'horreur. Les trois canards de tout à l'heure étaient présents et me regardaient, l'air intrigués. L'un d'eux pataugeait dans une benne à ordures, et le blessé dont le bec était couvert de fiente de pigeon se faisait nettoyer le visage par un jeune caneton.
Fire désigna ses compagnons de l'aile.

« $-Duck, Microbe, il ne vaut rien, oublions-le... Et Wonderful. Tiens sors de là toi, faut faire de la place à notre invitée, la ravissante Chloé. »

Tandis que les canards me regardaient en chuchotant, je restais muette, pétrifiée devant la grosse benne à ordures. Ils vivaient là-dedans. ILS VIVAIENT LÀ-DEDANS !

« Attends, je vais vous montrez votre lit.
- Q-q-que... »

Fire-Duck voleta et atterrit dans la benne à ordures.

« Je suis d'un généreux... Je vais vous laisser ma couchette, la plus confortable à des kilomètres à la ronde.
- J-j-j...
- Venez, venez.
- JE VAIS PAS DORMIR DANS UNE BENNE À ORDURES QUAND MÊME ?!
- Trop confortable pour vous ? On... On peut s'arranger vous savez ... »

Furieuse, je me jetai dans la benne en poussant un cri. J'ouvris mes ailes et essayait de faire tomber cette saleté de canard. Ce que je réussis à faire. Horrifiés, ses compagnons s'approchèrent de lui, l'air inquiet.
L'un d'eux, le dénomme $-Duck, se jeta sur moi en hurlant. Je tombais sur le dos, tandis que le canard essayait de me mordre.

« Je vais te buter!
- N-non ! Attends ! Tu retouches une seule fois à la demoiselle c'est toi que je bute. »

Fire s'était relevé et fixait l'autre d'un air noir. $-Duck sortit de la benne en crachant, visiblement offensé, tandis que je me relevais en secouant mes ailes. Euuurk. Mes plumes blanches étaient tâchées de bruns et je sentais le poisson pourri à pleines narines.

« C'est juste dé-gueu-lasse ! »

Je retournais par terre en tremblant, dégoûtée, quand Fire s'approcha de moi.

« Demain on ira au parc, tu te laveras t'en fais pas. »

Enragée, j'ignorais les canards et hurlait pour moi-même.

« FUCK MAIS POURQUOI MOI ?! Je demandais rien j'avais une vie tranquille point ! Pourquoi je suis un cygne d'abord hein ?! C'est moche, c'est pataud, c'est lourd, c'est moche les pattes palmées ! »

Les quatre oiseaux étouffèrent des grognements.

« Et d'abord ça bouffe que du poisson !
- Des racines, rectifia Microbe, tout bas.
- ON S'EN FOUT TON BEC ! Ah, pourquoi ces cons de pigeons ne m'ont-ils pas transformé en perroquet ! En cacatoès !C'est mignon, ça sait parler, j'aurais pu retrouver ma famille et leur expliquer, et c'est...
- Stupide. » lâcha $-Duck.

Furieuse je lui assénai un violent coup d'aile et partit dans un coin de la ruelle, seule à l'ombre. Les canards, visiblement inquiets, restèrent là où ils étaient, et mine de rien, s'éloignèrent, m'ignorant. Je m'écroulai au sol, fondant en larmes. J'avais tout perdu, TOUT. Le bruit lointain des véhicules résonnait dans ma tête, tandis que je sanglotais.
Quelques minutes plus tard cependant, j'aperçus une petite silhouette s'approcher de moi. Fire-Duck se plaça à côté de moi.

« Je suis désolée, enfin... Mes sbires sont désolés pour tout à l'heure, vraiment... »

Je ne répondis pas.

« Nous tâcherons de vous aider vous en faites pas. On va retrouver ces abrutis de pigeons, leur foutre une raclée, et trouver un antidote ou un machin du genre, et tout redeviendra comme avant vous en faites pas. »

Je le sentis se coller à moi. Autant tout à l'heure je l'aurais envoyé boulé pour ses manières de pervers que dans ce grand moment de solitude, ce contact me réchauffait le cœur. Au point que lorsqu'il se leva pour repartir, je fus remplie de déception.
Je m'endormis, rongée par la peine.
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