Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion

♣ CHAPITRE 5 - UNE ALLIANCE IMPROBABLE

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 Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion

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Krimhilde
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Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion _
MessageSujet: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeVen 31 Mai - 19:10

Où était le haut du monde et où était le fond ? Se débattait-elle pour regagner la surface ou allait elle finalement vers le bas ? Le noir l'entourait, elle ne savait même plus si ses yeux étaient ouverts ou non, le sel les lui avait tellement piqué... Krimhilde avait l'impression que ses poumons allaient-exploser. Elle retenait le peu d'air qu'elle avait pu prendre au moment de sa chute et la moindre goulée qu'elle avait pu voler les rares fois où son bec avait percé la surface déchaînée de l'eau. Les Hagsmons n'étaient pas fait pour nager, leurs plumes n'étaient pas étanches et l'étaient encore moins dans l'eau salée. La femelle se trouvait pathétique à tenter de patauger alors qu'elle était secouée dans tous les sens. Elle ne se voilait pas la face, non, elle était une Hagsmon, mais il ne fallait pas rêver, dans l'eau elle était perdue. Si Krimhilde ne remplissait pas vite ses poumons, elle mourrait.

La mort ? Krimhilde n'en avait pas peur, elle l'avait donnée maintes et maintes fois. Elle avait blessée et tuée, elle avait également été blessée, très peu mais quand même. La femelle n'avait pas peur de la mort, chaque être vivant avait un temps à passer dans le monde avant de s'en aller. Le temps de Krimhilde était-il venu ? Non, impossible ! Corone, elle devait tuer Corone avant de partir, et aussi les deux effraies, la noire et la blanche qui avaient réussis à la balancer dans l'eau. Ils avaient bien visés ses idiots, mais elle n'était pas restée sans rien faire, non. De toutes façons la blanche ne s'en était pas tirée indemne elle le savait, quand au mâle noir, elle aurait sa peau. Il lui restait des chose à faire avant de mourir, tuer Corone était la tâche la plus importante. Krimhilde voulait vivre. Elle n'avait pas demandé à vivre, elle n'avait pas demandé à être comme ça, elle n'y était pour rien ! Maintenant qu'elle avait décidée de vivre pleinement sa vie, voilà qu'on voulait la lui reprendre. Alors là, hors de question !

C'est alors que Krimhilde comprit qu'il était temps qu'elle remonte à la surface, le manque d'air la faisait trop philosopher, le moment était donc critique, mais elle n'abandonnerait pas. Après s'être débattu encore une fois, une illumination se fit dans son esprit. La mer avait des vagues, les vagues la malmenait mais qu'elle était la chance que les remous la ramène sur le sable ? Très peu, elle en avait peur, mais elle n'avait pas le choix. A force de se débattre, la femelle bicolore avait l'impression de s'enfoncer à chaque mouvement un peu plus profondément. Elle n'avait vraiment pas le choix, pour conserver les quelques forces qui lui restait, Krimhilde devait arrêter de se débattre. Son instinct lui disait le contraire, mais pour une fois, il fallait aller à l'encontre de celui-ci. Pour la première fois, elle était contente d'avoir perdue son casque lors de sa chute. Celui-ci l'aurait fortement alourdie et là, elle n'aurait eu aucune chance de s'en sortir. Elle devrait s'en procurer un autre...ou alors, si la chance venait enfin à sa rencontre, peut être le retrouverait-elle là où elle échouerait.

Alors qu'elle ne savait pas où était le bas du haut, alors qu'elle n'avait plus d'air et qu'elle se débattait depuis tellement longtemps. La puissante femelle se décida enfin à lâcher prise, elle remettait sa vie dans les serres du destin. Si jamais un destin existait pour elle. Après tout, Krimhilde était une expérience ratée, le destin ne l'avait sûrement pas prise en compte peut être ne se soucierait-il pas d'elle cette fois encore. Peu importait, la Hagsmon avait prise sa décision. Repliant ses immense ailes contre son corps et alors qu'elle s'entait ses poumons sur le point d'exploser, elle finit par ouvrir son bec pour quérir de l'air qu'elle ne trouverait pas dans l'océan. La violence de la mer faillit lui rompre le coup, mais elle ne se débattait plus.

Elle voulait vivre et espérait que la mer ne voudrait pas d'elle.
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Dragibus
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Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion _
MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeVen 31 Mai - 20:33

Au dessus de la mer d’Hoolemere, bien connue par son climat disons assez extrême, volait une fragile silhouette. Fragile silhouette qui n’était autre que Dragibus, une chevêchette minuscule, dure comme le fer, du moins à l’extérieur. Mais, comme tous bons métaux pouvant se fondre, cela en était de même dans son propre intérieur, bien verrouillé contre ce dur monde extérieur, étant pour lui comme une grande faille pouvant être si facilement franchie s’il perdait ses esprits.

Luttant contre les vents contraires, il pensait au Gardiens. Ces Chevaliers de la Paix comme il aimait bien les appeler, qui étaient en ce moment même dans le Grand Arbre de Ga’Hoole, de l’autre côté de la mer tumultueuse. Mais cela n’était pas sa destination, du moins pas encore. La communauté n’était pas faîte pour lui pour le moment, il se considérait comme un solitaire sans plus, qui vivait du vol et de ses dagues.

Attention, ce n’était pas du vol à l’arrache. Il aimait faire les choses proprement, et dans ses propres principes. Par exemple, jamais il n’irait voler à une famille avec des poussins pendant des périodes de grandes famines. Il était vrai qu’il était peu sociable, mais il avait un fond tout de même généreux, qui le prenait parfois lui-même au dépourvue.

Ses plumes tachetés, encore soyeuse malgré un temps pareil, était tout de même bien ébouriffées. Les rafales exerçaient des dizaines de forces différentes sur lui, s’il perdait l’équilibre, ce serait certainement fini de ses aventures, et il n’aurait plus qu’à dire un beau bonjour à l’eau glacée se trouvant juste sous lui. De ce fait, il devait garder le maximum de concentration, et ne pas se laisser distraire. De plus, il portait deux dagues de glaces de sa propre création, qui étaient bien uniques. Et il n’avait pas du tout envie de les voir disparaitre dans l’eau salée. De la glace avec de l’eau salée, songea-t-il, cela ne devait pas donner un résultat bien concluant.

Le Grand Arbre n’était pas sa destination, mais maintenant il se fichait bien où est-ce qu’il pourrait bien atterrir. Peut-être pouvait-il se montrer extrêmement têtu, mais il n’était pas fou selon lui. Il savait qu’une chouette de sa stature, même avec toute la volonté du monde, ne pourrait pas encore tenir longtemps dans cet enfer. Dragibus aimait voler, mais dans ces conditions, même en ayant quelques connaissances en matière de vol dans des climats extrêmes, il était bien dur d’y prendre du plaisir.

Un atterrissage en toute urgence serait donc le mieux pour lui. La chevêchette baissa les yeux, qui se remplirent d’horreur, en voyant ses lames violemment frappées par la pluie et le vent fulgurants. Il en oubliait presque son état. Et s’il s’était manifesté plus d’attention à lui pour une fois, il se serait rendu compte qu’il avait déjà perdu quelques plumes, arrachées par la violence de ce temps.

Soudain, comme cela aurait du arriver depuis longtemps, une bourrasque plus forte que les autres lui fit perdre l’équilibre. La pauvre petite chouette roula dans tout les sens, ballotés entre plusieurs courants, elle n’avait plus la notion du temps, et serait donc incapable par la suite d’avouer combien de temps elle avait bien pu tenir dans ce calvaire.

Dans le si peu de sang froid qui lui restait, il comprit qu’il n’avait que deux solutions possibles. Soit il continuait de tenter de rester dans les airs, son domaine, et se ferait alors arracher les ailes, soit il prenait le risque de piquait vers les vagues et de se faire alors engloutir par l’eau salée. Magnifique, pensa-t-il amèrement, ne pouvant s’empêcher d’être ironique envers lui-même.

Pour une fois, il choisit de ne pas rester dans son élément, et il piqua alors vers l’eau. Ce qui était étrange, c’est que sa trajectoire n’était pratiquement pas déviée, comme si la nature voulait le voir accomplissant ce geste de pure folie selon lui.

Le contact avec l’eau gelée, fulgurant, le fit retrouver ses esprits. Il se débattit, incapable de s’en défaire, se retrouvant poussé vers le fond. Tout autour de lui, il n’y avait rien, et il avait l’impression d’être emprisonné dans tous les courants sous-marins, ce qui était une impression horrible pour lui. Le pauvre ferma les yeux, écœuré, sentant la mort se faufiler silencieusement, mais surement en lui. Tout autour de lui, du calme. Dragibus était en train de sombrer dans les profondeurs, qui ne pouvaient que l’entraîner vers une mort prochaine. Mais il sentit alors le contact froid de ses dagues, façonnées par lui-même, avec tant de soin.

La chevêchette rouvrit les yeux. Des yeux qui brillaient avec tant d’intensité que cela provoquait comme une lueur jaunâtre. Justement, ils brillaient de détermination, il sentait que la terre n’était pas loin, et cette horrible sensation d’engourdissement disparut. Dans un ultime effort, la petite chouette parvint à se glisser dans une vague qui le projeta sur du sable.

Quand il atterrit, il se retrouva juste devant une énorme masse noire et blanche. Dragibus se releva en sursaut, en tentant d’ignorer la fatigue, et se mit en position de combat, près à frapper si cet ennemis potentiel en devenait réellement une menace pour lui, il fallait qu’il tienne encore un peu.
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Krimhilde
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeMar 4 Juin - 0:54

Krimhilde avait mal, mal partout, mal dans des endroits qu'elle ne soupçonnait même pas d'exister. La femelle avait l'impression qu'un régiment entier de Hagsmons l'avaient piétinés. Et une étrange odeur l'enveloppait, un drôle de mélange il y avait du sel, mais également l'odeur que dégage ces espèces de plantes gluantes qui poussaient dans l'eau. Comment cela s'appelait déjà ? Ah oui, des algues ! Krimhilde frissonna, ça puait vraiment et il lui faudrait une éternité à enlever l'odeur, même en ce nettoyant pendant des jours. Enfin, avant de songer à se pomponner il faudrait d'abord être capable de se lever, et ça pour le moment, elle était sûre de ne pas en être capable. Ses souvenirs eurent du mal à se remettre en place mais finalement, cela lui revint. Elle avait acculée deux petites effraies, une blanche et une noire, dans une cavité, mais la petite blanche pleine de courage ou de stupidité l'avaient fait trébuchée pour sauver le mâle noir. Krimhilde avait chuté dans l'eau avec la petite femelle, mais elle ne se souvenait plus de rien car elle avait déjà perdu connaissance lorsque son corps avait heurté l'eau, certainement de plein fouet.

Sauf que là, elle n'était plus dans l'eau. La lune s'était couchée et le soleil s'était levé, ce qui, pour une fois, n'était pas désagréable car il procurait à la femelle bicolore une douce chaleur qui faisait sécher ses plumes noires et blanches. Ses yeux étaient toujours fermés, elle n'avait pas encore la force de les ouvrir et préférait ne pas aller trop vite de peur d'aggraver son cas. Elle préféra faire un rapide bilan de son état, très rapide même puisqu'elle avait mal partout, vraiment partout. Au vue de la douleur elle suit de suite que sa patte gauche avait une grosse entorse au mieux, ou au pire était cassée. Krimhilde soupira, non vraiment, si sa patte était brisée, il aurait mieux fallut pour elle que la mer la noie. Sauf que même la mer n'avait pas voulue d'elle, décidément, la Hagsmone avait du mal à trouver sa place dans le vaste monde, mais qu'importait, elle n'avait, jusqu'à maintenant, jamais eu besoin des autres. Mais là vu son état physique...personne ne tenterait la mort au point de tenter de sauver une Hagsmone bicolore blessée, oh, par peur on ne viendrait pas l'achever, non. Mais on la laisserait crever comme ça, soit noyée par la prochaine marée soit de faim et de déshydratation. Au choix, Krimhilde aurait nettement préférée mourir noyée, mais la perspective de se faire à nouveau engloutir par la mer la fit frissonner. L'eau n'était décidément pas faite pour les démons.

Rassemblant le peu d’énergie qu'elle avait, la femelle ouvrit un œil. La lumière du soleil l'aveugla tellement qu'elle due le refermer et prendre son temps pour l'ouvrir à nouveau. Doucement elle s'habitua à la forte luminosité et put enfin ouvrir entièrement son œil jaune. Krimhilde fut presque surprise de constater qu'un tas de plumes lui faisait face. Une chevêche ou chevêchette, elle était trop faible pour tenter de faire la distinction. Pour un peu elle en aurait presque étonnée de voir dans quelle position ce minuscule mâle, car c'était un mâle, lui faisait face. Le petit tas de plumes avait prit une position d'attaque, Krimhilde ricanna, cela lui fit très mal à la gorge mais tant pis, comment ce machin pouvait-il croire qu'il pourrait s'attaquer à elle ? Quoique dans sa position actuelle... Il aurait pu simplement lui trancher la gorge ce petit emplumé au bandeau bleu. Mais il semblait presque curieux... Le peu de force qu'il restait à la Hagsmone lui servirent à s'exprimer. Sa voix était encore plus rauque que d'habitude, elle ne la reconnue pas.

-Tu ferais mieux de me tuer maintenant, de toutes façon vu mon état il faudra peu de temps avant qu'une patrouille d'un quelconque camp vienne me faire la peau. Tu aurais d'ailleurs due le faire avant que je me réveille...


Krimhilde ne se voilait pas la face, son minable discours avait finie de la fatiguée et elle sentait ses forces la quitter. Il valait mieux pour elle que le petit mâle l'achève, mais il ne lui devait aucune indulgence, il préférerait sûrement la voir mourir en souffrant. La Hagsmone se mit à sourire, il avait beau être petit ce machin de plumes il semblait pourtant très téméraire, pourquoi avait-il attendu avant de la tuer ? Il avait prit le risque de la voir se réveiller en pleine forme et avec sa petite taille, elle n'aurait fait qu'une bouchée de lui. Son ventre gargouilla, elle était morte de faim, de fatigue, mais elle avait surtout soif, soif de vengeance. Elle voulait la peau de cet effraie noir et la peau de Corone !
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Dragibus
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeSam 8 Juin - 15:19

Dragibus était transit par le froid et la fatigue. Ce qui n’avait rien détonnant, en effet, il venait juste d’échapper à une sombre noyade d’un temps indéterminé car durant celle-ci il avait perdu la notion du temps, et s’était fait soudainement éjecter de la mer tumultueuse, à son grand soulagement, en atterrissant en roulant sur le sable. Mais la chevêchette n’était pas au bout de ses surprises, car elle s’était arrêtée juste devant une masse informe et trempée noir et blanche.

Le jeune guerrier s’était donc positionner afin de pouvoir l’attaquer facilement si jamais cette chose était vivante et pire encore, qu’elle soit dangereuse. Il savait qu’il ne pourrait pas longtemps tenir dans cet état là, mais il était hors de question qu’il se laisse faire. Mais fallait-il déjà identifier cette chose, ce machin, ce truc, complètement trempé.

Il songea qu’il ne devait avoir pas meilleure allure. Peut-être que cette chose avait failli subir le même sort que lui ? Voyant qu’elle ne bougeait toujours pas, il en profita pour faire un bilan de son propre état. Dragibus se rendit compte avec horreur qu’il avait perdu plus de plumes qu’il ne le pensait, il arrêta de s’examiner encore plus car il s’était bien rendu compte que le résultat ne serait guère optimiste.

Il passa donc à l’identification de ce tas de plumes, il venait juste de remarquer que ce tas informe était un oiseau. Un gigantesque oiseau, ce qui ne le réjouissait pas du tout, loin de là, du fait de sa taille minuscule qui ne lui donnerait pas l’avantage. En revanche, il avait encore ses dagues, moins coupante qu’avant sa "petite" baignade, mais quand même encore bien utilisable.

Dragibus tourna silencieusement autour de l’oiseau. Ce dernier lui faisait vaguement penser à un hagsmon, mais le problème, si cela en était un, c’est qu’il était noir et blanc. Et non pas noir comme cette espèce là. Mais il n’y avait aucun doute là-dessus, il était bien tombé sur un hagsmon. La chevêchette n’eut pas le temps de réfléchir, frappée par cette découverte, car cette hagsmonne, car c’était en fait une femelle, ouvrit les yeux. Il se figea.

L’hagsmonne ricana en voyant une chouette aussi minuscule, avec un bandeau bleu, lui faire face en position d’attaque. Dragibus leva les yeux au ciel, remarquant au passage que le soleil brillait bien fort, et soupira, habitué à ces genres de ricanement. La femelle prit alors la parole :
"Tu ferais mieux de me tuer maintenant, de toutes façon vu mon état il faudra peu de temps avant qu'une patrouille d'un quelconque camp vienne me faire la peau. Tu aurais d'ailleurs due le faire avant que je me réveille..."

Il fut surpris de telles paroles de sa part. C’était en effet étrange pour lui de voir quelqu’un voulant mourir. Même si cette hagsmonne était dans cet état, ce n’était pas une raison, du moins, de son point de vue. Il répondit donc, d’une voix calme :
"Pourquoi devrais-je te tuer ? Même si tu es une hagsmonne, je ne laisserais jamais mourir dans de telles circonstances… Tu ne m’as rien fait de mal, je vais tenter de trouver de quoi satisfaire ta faim. Et j’espère que tu y penseras avant de faire comme ceux de ton espèce font généralement, de tuer des chouettes et hiboux innocents. Si jamais tu décide malgré tout de passer à l’action… Eh bien, je t’attendrais. Je ne suis peut-être qu’une minuscule chouette, mais moi, je tiens à mon honneur, et je le préserverais en aidant les autres, et enfin, à mourir dignement. C’est mon point de vue. Ne l’oubli pas."

Et sans attendre une réaction de l’hagsmonne, qui serait déjà frappé de constater qu’une chouette minuscule la tutoie sans hésitation, il s’envola, ignorant encore une fois la fatigue. Dragibus resta quelques temps en l’air, mais à basse altitude, et attrappa un petit campagnol, il ne pouvait pas attrapper plus gros que lui.

La chevêchette rapporta son maigre "butin" à l’hagsmonne, sans un mot, cela pourrait lui permettre de retrouver assez de forces pour chasser à son tour. Mais il y avait une part d’inconscience dans ses actes : il n’avait pas une seule fois songé à se ménager un peu, et à manger lui aussi, et cela pourrait le conduire à la mort, s’il n’y remédiait pas assez vite.
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Krimhilde
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeVen 12 Juil - 16:17

Alors que la minuscule chouette s'envolait après une étrange tirade, Krimhilde se surprit à réflechir sur ses paroles. C'était bien la première fois qu'une chouette, si minuscule en plus, ne semblait pas la craindre. Habituellement, n'importe qu'elle oiseau la redoutait et s'enfuyait à tire d'elle lorsqu'il se retrouvait en sa présence, et dans les rares cas où certains se montraient téméraires, la femelle savait leur montrer qu'ils avaient tort. Ce jour là pourtant, alors que le soleil se levait, elle avait prit une leçon de vie par un être plus petit que ses propres serres. Le petit mâle, sans réfléchir était parti en chasse en affirmant qu'elle ne lui avait rien fait qui méritait qu'il la tue. Non décidément, ce petit être était vraiment étrange et quel était cette sensation que Krimhilde commençait à ressentir ? Jamais elle n'avait eu la respiration si courte et un goût acre avait envahi son bec.

Un bruit mât fini par se faire entendre auprès d'elle. La petite chouette était revenue, tenant dans son bec un minuscule campagnol. De ses toutes petites serres, il présenta sa chasse à Krimhilde. Celle-ci eut un moment d'hésitation, était-ce un piège ? Y'avait-il du poison sur ce truc. La Hagsmone entreprit de renifler la proie, certes son odorat n'était pas très développer mais, au fil des années, elle avait apprit à reconnaître certaines poisons grâce à l'odeur, mais là il n'y avait rien. Le campagnol sentait bon les feuilles mortes dans lesquels il avait sûrement due dormir, une légère odeur de sel était également présente dans ses poils, du fait qu'il devait certainement loger à proximité. Il ne semblait pas y avoir de piège... Sans plus attendre, la démone bicolore, goba le rongeur et le fit descendre dans son gosier. Elle, pourtant habituée aux proies d'un certain gabarit, avait l'impression de n'avoir jamais avalée quelque chose d'aussi délicieux, certes, c'était très loin de pouvoir combler sa faim, mais cela lui fit du bien. C'est alors qu'elle se rendit compte, étrangement, qu'elle n'avait pas proposé à son minuscule sauveur de partager. Pourquoi pensait-elle à ça alors qu'avant cela ne lui aurait jamais posé le moindre soucis ? Se secouant la tête, elle décida d'essayer de se relever. Appuyant sur sa patte valide et sur ses ailes, elle réussit à se hisser lentement mais sûrement pour avoir une position un peu plus digne d'elle.

Testant sa serre blessée sur le sol, elle s'effondra de nouveau. Un cri de douleur lui échappa pour sa plus grande honte. Jamais, au grand jamais, elle n'avait exprimée sa douleur, mais elle était tellement exténuée...Grognant intérieurement, elle entreprit de se relever à nouveau, mais cette fois, sans poser sa serre droite au sol. Son équilibre était précaire mais tant pis, elle ne pouvait pas rester sur le sol, pas elle, pas Krimhilde le fléau. Alors qu'elle reprenait constance sous les yeux du petit mâle, elle se rendit compte que le maigre repas qu'elle venait de faire était loin de pouvoir calmer son appétit. En d'autres circonstances, elle aurait saisit celui qui l'avait nourrit et l'aurait dévoré, mais là, elle n'y arriverait pas, elle le savait. Intérieurement, elle se traitait de faible, mais que lui arrivait-il ?

La réponse lui sauta aux yeux comme de l'acide. Cette sensation étrange qu'elle ressentait vis à vis de la chevêchette à bandeau était de la reconnaissance. Jamais pourtant elle n'avait eu un tel sentiment. Pas même envers sa créatrice qu'elle avait tuée de ses propres serres alors que celle-ci lui avait donnée la vie. Ce jour là, Krimhilde se sentit redevable. Elle n'avait jamais eu peur de mourir, pourtant, elle était heureuse d'être en vie et c'était grâce à ce petit machin. La Hagsmone lui devait la vie et avait une dette envers lui. Elle aurait pensée que cela la dérangerait, mais il fallait se rendre à l'évidence, un nouveau sentiment montait en elle mais la démone avait choisit de remettre cette question sur le tapis plus tard. Toisant son sauver, elle finit par déployer ses ailes de toute son envergure, se tenant sur son unique serre valide elle devait avoir l'air ridicule, mais elle avait vu que son petit sauveur était lui aussi très faible.

-Ne bouge pas de là, de toutes façons, ton état est aussi déplorable que le mien, alors ne bouge pas je reviens.


Et sans plus attendre, elle s'était envolée lourdement et maladroitement, mais elle volait, aucune de ses ailes n'étaient cassées et cela lui apporta une joie réelle. Krimhilde s'éloigna de la plage et vola en direction d'un bosquet d'arbre. S'engouffrant sous les feuilles et slalomant entre les branches, elle scruta le sol de ses yeux jaunes, à la recherche d'une proie assez grosse pour rassasier le petit mâle et elle-même. Elle ne s'inquiétait pas trop pour la chevêchette, mais elle, elle avait besoin d'un truc assez gros pour pouvoir reprendre des forces. Ses yeux repérèrent enfin ce qu'elle cherchait. Un couple d'opposum, la tête en bas, dormait encore et n'avait pas fait attention à son vol, pourtant très bruyant. De son bec puissant et de sa serre valide, elle les saisit prestement à des endroits et leur donna la mort instantanément. Le bec plein de sang, elle entreprit de retourner sur la plage, en espérant, bizarrement que le mâle n'avait vraiment pas bougé.

Krimhilde fut heureuse de constater qu'en effet, il n'avait pas bougé et l'attendait patiemment à l'endroit où elle l'avait quitté. Inclinant ses ailes, elle entreprit de se poser, mais avait oublier que sa serre droite était abîmée et s'étala sur le sable d'une manière encore moins gracieuse qu'à l’accoutumé. Roulant sur le sol, elle lâcha ses deux proies et fini par replier les ailes pour se remettre plus ou moins à l'aise. Saisissant la femelle, la proie la plus grosse, elle la tendit sans un mot vers le petit mâle. Elle savait pertinemment qu'il ne mangerait pas tout, mais c'était pour la symbolique... Krimhilde avait beau être une Hagsmonne, il n'empêchait pas qu'elle suivait un certain code d'honneur. Sans rien ajouter de plus elle commença à dépecer son opossum et à manger. La chair sanguinolente qui lui descendait dans l'estomac lui fit un bien fou et elle se sentit tout de suite mieux. Tout en mangeant, elle jetait de temps en temps des regards au mâle. Il était quand même bien étrange avec son bandeau jaune sur le front, mais après tout, elle-même portait bien un casque, casque qui se trouvait à quelques mètres sur la plage pour son plus grand bonheur.

-Je suis Krimhilde, l'expérience ratée, la guerrière casquée...je n'ai jamais fais ce genre de chose...mais, comment dire, merci de ta pitié à mon encontre.


Décidément, elle était vraiment étrange ce jour-là, elle n'avait jamais remerciée quiconque, elle avait trop de fierté pour ça, mais là, elle se rendait compte qu'elle ne voulait pas être seule dans son état.
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Dragibus
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeMer 31 Juil - 15:01

Dragibus avait donc présenté sa petite proie à Krimhilde. Il remarqua que cette dernière hésitait tout de même à la manger. Peut-être pensait-elle à une tentative d’empoisonnement ? Possible. Mais non. La petite chevêchette ne ferait jamais un coup de ce genre, il avait quand même un certain sens de l’honneur ! Ha, ça y est, elle s’en emparait. Et sans attendre, l’hagsmonne le goba. Il savait que cela ne suffirait pas à la rassasier, mais cette proie ne pouvait que lui faire du bien !

Il la regarda, impassible, tout en sentant la faim criant toujours en lui. Mais il ne voulait pas flancher, surtout devant elle. D’après ce qu’il avait vu, elle n’allait, du moins pour le moment tenter de le manger. Bien. Mais il pouvait s’attendre à tout, tout de même. Même si, étrangement, il pensait pouvoir avoir confiance en elle. Bizarre, lui qui ne faisait jamais confiance à personne en plus. Cette hagsmonne avait vraiment un truc de différent, et pas seulement au niveau de sa couleur.

Soudainement, il comprit que Krimhilde voulait se relever. Inutile d’essayer de l’aider, s’était à peu près l’équivalence de se jeter dans la gueule du loup alors, et aussi elle risquait de tout simplement ne pas apprécier qu’une chouette minuscule aide la grande hagsmonne. Donc, il la laissa faire. Krimhilde réussit donc, seule, à se hisser doucement afin d’avoir un peu plus de dignité, en appuyant sur sa patte non blessée et sur ses ailes bicolores.

Il devina qu’elle tentait de tester son autre patte, sa serre blessée, mais elle s’effondra, encore oui. Elle laissa même échapper un petit cri de douleur, et cela fit raidir Dragibus. Il avait du mal à voir des personnes qui souffraient autour de lui. Mais, il resta au sol, perché bien droit, d’un air sérieux, afin de ne pas laisser transparaître des émotions. En plus, elle devait certainement avoir honte devant lui. Il ne put retenir un soupir, toutes les chouettes avaient honte devant lui souvent. Donc bon. Il était habitué maintenant. Krimhilde réussit enfin à se mettre debout ensuite, mais sans poser sa serre droite au sol. C’était assez… Etrange. Et c’est alors qu’elle lui dit :
"Ne bouge pas de là, de toutes façons, ton état est aussi déplorable que le mien, alors ne bouge pas je reviens."

Et elle n’attendit pas qu’il ait une réaction, et elle s’envola, lourdement et maladroitement, mais au moins, elle pouvait voler. C’était déjà ça. Et cela allait lui faire du bien certainement. Bizarre qu’il pense à ça, lui. L’oiseau bicolore sortit bientôt de son champ de vision, et Dragibus soupira encore une fois. Il était vraiment crevé, l’hagsmonne n’avait pas vraiment tort. Ses yeux se fermait presque sans qu’il s’en rend compte même, mais il fallait encore qu’il tienne.

Il préféra ne pas se fatiguer encore plus en pensant. Mais était-ce déjà possible cela ? Enfin bref, justement la hagsmonne revenait enfin. Il la vit incliner ses ailes, afin d’atterrir, mais ayant oublié sa patte blessée, elle s’étala sur le sol et roula. Tout en lâchant ses deux proies, elle reprit l’équilibre du mieux qu’elle put, et replia ensuite ses immenses ailes. Dragibus ne fit aucun commentaire, trop fatigué de toutes manières. Il vit avec surprise Krimhilde saisir la femelle opossum, du couple qu’elle avait attrapé, pour la lui tendre, et sans un mot.

Elle ne dit rien de plus, et commença à dépecer son opossum, et à le manger. Et Dragibus fit de même, cela lui faisait un bien fou. Il n’allait certainement pas arriver à le finir, mais il avait décidé de prendre son temps, donc il en profitait bien. Et c’était très bon d’ailleurs ! Il sentit que Krimhilde lui lançait des petits regards furtifs, mais il ne dit rien, et oui, encore une fois. Il n’était pas très bavard souvent, lui. Et elle se décida enfin à lui parler :
"Je suis Krimhilde, l'expérience ratée, la guerrière casquée...je n'ai jamais fais ce genre de chose...mais, comment dire, merci de ta pitié à mon encontre."

Dragibus releva alors la tête, plutôt assez surpris. Cette hagsmonne savait bien parler, elle n’avait pas vraiment l’air d’une idiote assoiffée de sang comme la plupart de ses congénères. Tant mieux. Et la chouette minuscule lui répondit donc, d’une voix claire :
"Une expérience ratée ? Non non… Tu n’es pas ratée, personne n’est ratée. Je veux dire, c’est ce que tu fais de toi qui fait que tu es ratée ou non. Et selon moi, tu es loin de l’être. Et je te remercie pour opossum en passant."

Il s’interrompit quelques instants, puis reprit :
"Et moi, c’est Dragibus… Nom quelque peu… Rare."

Et il s’inclina, poliment, en ne sachant pas quoi dire davantage. Il décida donc de la laisser engager la conversation, si elle le souhaitait, en tout cas cela ne le dérangerait pas du tout.
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeSam 7 Sep - 17:03

Elle aurait pu s'attendre à tout, mais à ça...Krimhilde fut plus que surprise de voir le minuscule mâle s'incliner devant elle en se présentant. Pire que tout, il affirmait qu'elle n'était pas ratée. Comment pouvait-il dire ça avec autant d'aplomb ? Personne n'était raté ? Avait-il déjà vu des Hagsmons, des vrais ? Certainement que non, ou alors de très loin, car sinon, jamais il n'aurait pu avancer de tels propos. Les Hagsmons étaient tous noirs comme la nuit, elle, qu'était-elle avec sa couleur blanche plus présente que le noir... Encore, elle aurait eu un plumage immaculé, comme ce Nahualt qu'elle avait rencontré quelques temps plus tôt, elle aurait pu s'en vanter... Mais non, Krimhilde avait été doté d'un plumage bicolore complètement irrégulier. Tout ça c'était la faute de sa créatrice...un mauvais dosage dans son maudit enchantement.

Tout avait été parfait les premières années, Krimhilde allait bien au delà des espérances de cette sorcière. Celle-ci avait voulu créer un Hagsmon plus intelligent que le moyenne et aussi plus sanguinaire pour en faire une machine de guerre hors du commun. Sur ce point, elle avait amplement atteint son but, la Hagsmone l'avait entraînée sans relâche les deux premières années. Puis, comme tous les savants, elle s'était lassée de son jouet et c'était discrètement mise à en créer un autre pour supplanté Krimhilde qu'elle estimait ratée à cause de sa couleur et du petit brin de folie qui avait germée en elle. Lorsque la jeune femelle avait découvert ce qui se tramait dans son dos, sa folie avait totalement explosée. Elle ne supportait pas de passer en second plan auprès de celle qu'elle considérait comme sa mère, celle qu'elle avait appelé ''mère'' alors qu'aucun lien de sang ne les reliait. Celle dont elle s'était efforcée de la rendre fière, tout ça pour rien ! Krimhilde en avait été tellement dégoûtée lorsqu'elle avait vu l’œuf immaculé dans le nid d'ossements qu'avait fabriqué la sorcière que des larmes de rage avaient coulés sur son plumage noir et blanc. De rage elle avait fracassé sa serre puissante sur l’œuf d'un blanc bleuté, le réduisant en une bouillie de miettes et de fœtus écrasé. De désespoir, il faut croire que les savantes folles étaient elles aussi attachées, un peu, à leur créations, la sorcière s'était jetée sur elle pour l’assommer avec un étrange casque mais Krimhilde, forte de son entraînement intensif, avait stoppé net l'attaque et avait retournée celle-ci contre son attaquante. Ne songeant pas à s'arrêter là, la bicolore avait plaquée son assaillante, sa créatrice au sol et d'un coup sec de son bec tranchant lui avait sectionné la carotide, mettant fin à la vie d'une sorcière hagsmoniaque.

Sa créatrice gisait au sol dans une mare de sang. Sans un regard, Krimhilde avait ramassé le casque et l'avait mit sur sa tête, comme un symbole de sa victoire, de sa liberté qu'elle avait gagné. Elle était partie sans un regard en arrière et n'avait jamais rien regretté. Mais elle avait finalement comprit, au fil des années, pourquoi cette sorcière, sa mère, avait voulu l'éliminer, la remplacer. Si elle l'appelait mère, c'est que finalement, elle était capable de sentiments, choses que sa créatrice ne voulait pas. Krimhilde prenait une fois de plus conscience qu'elle possédait des sentiments. Ces choses qu'elle avait enfouie au fond d'elle pendant des années pour jouer les indomptables avaient finalement cédés face à ce minuscule mâle au bandeau jaune. Celui-ci n'avait pas terminée son opossum, normal avec une si petite taille. Étrangement, Krimhilde ne voulait pas le voir partir, il avait beau être petit, à ses côtés, ses démons étaient passés, il lui avait sauvé la vie ce Dragibus, drôle de nom en effet...

-Quel est la suite du programme en ce qui te concerne ? Tu va t'envoler chez les Gardiens dans leur Arbre paradisiaque ou es-tu une patte graissée au service de ces Sang Pur de malheur ? Peu importe, je me moque de chacun d'eux, je ne vis plus pour personne.


Et étrangement, cela lui faisait un pincement au cœur, elle n'avait plus personne à servir, plus rien à faire, plus d'utilité. La femelle était déroutée.
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeMer 2 Oct - 14:17

Dragibus finit sa réponse en se présentant donc :
« Et moi, c’est Dragibus… Nom quelque peu… Rare. »

D'ailleurs, pourquoi ce prénom ? Il aimait bien sa sonorité, mais celui là soulevait pas mal de moqueries du côté des autres. Enfin, ça, c'était avant qu'ils surprennent l'éclat furtif de ses serres de glaces entre son fin plumage de plumes dites souvent microscopique par des grandes chouettes prétentieuses. Puis ensuite, qui zébrait l'air. Et puis... C'était tout. Dragibus ne tuait pas comme ça, cela ne servirait à rien d'épuiser ses dagues à cause du sang juste pour cela. il les laissait dire, et elle se taisaient bien toutes seules à la vue du joli spectacle de glace effleurant parfois leurs plumes, voir plus qu'effleurer...

Mais ça n'allait pas être Krimhilde qui se moquerait de lui. De un, il l'avait sauvé, même si c'était une hagsmonne. De deux, cet oiseaux noir taché de blanc avait l'air bien différente. Et il avait encore du mal à croire qu'un hagsmon pourrait jouer la comédie au point de l'embobiner... Et de l'abattre au dernier instant, avec sa tête minuscule comme trophée, en haut d'une branchette. Ca n'était que des hypothèses, mais il s'attendait à tout. Même si Krimhilde avait surtout l'air pour le moment d'être trop ahurie pour réagir de n'importe quelles façons. Surtout en le voyant, il savait que son comportement étonnait bon nombre d'oiseaux ou autres, et tant mieux. C'était un peu le but tout de même.

Il s’inclina ensuite, et se tut, laissant le temps à cette hagsmonne de réfléchir à ses paroles. Du moins… Si elle en était capable. Mais déjà, il la trouvait plus intelligente que ses cousins hag’s, pour le moment en tous cas. Mais il préférait tout de même se méfier de l’instinct quelques peu… Barbare, de ces animaux.

Il ne fit donc que l’observer, essayant d’imaginer ce qu’elle était bien en train de penser en ce moment même. Peut-être se demandait-elle comment l’éliminer. Si cela lui occasionnerait –il des risques pour sa santé réduite ? Peut-être qu’elle était même en train de chercher des yeux un pic, afin d’y mettre sa tête, comme il l’avait déjà bien vu, et s’en serait volontiers passé tout de même, de cette tradition de la part de ces créatures. Même si Krimhilde semblait être différente, il fallait quand même s’en méfier.

Et celle dit alors, après avoir semblé émerger de ses pensées :
« Quel est la suite du programme en ce qui te concerne ? Tu va t'envoler chez les Gardiens dans leur Arbre paradisiaque ou es-tu une patte graissée au service de ces Sang Pur de malheur ? Peu importe, je me moque de chacun d'eux, je ne vis plus pour personne. »

Eh bien… Cette hagsmonne avait vraiment l’air d’être seule et rejeté. Rien d’étonnant après tout. La minuscule chevêchette avait bien envie de lui demander plus de précisions sur son passé, mais c’était un peu dangereux, et surtout trop tôt pour lui poser des questions comme ça, il s’abstint donc, et répondit, d’une voix calme et posée :
« M’envoler chez les Gardiens et leur arbre paradisiaque ? Non, surement pas. Une patte graissée au service de ces Sangs-Purs de malheur ? Non, non pas ça non plus. Je suis ce qu’on pourrait appeler… Un solitaire. Je vis seul, je fais ce que je veux. J’aime être libre. »

Il s’interrompit quelques instant, marquant une courte pause, puis la questionna en retour :
« Et de ton coté alors ? »


[Hum... Un peu court quand même... Mais j'espère que ça te plaira quand même Krim' !!!!
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeLun 7 Oct - 22:45

Le nom de ce petit mâle était loin d'être commun. Jamais Krimhilde n'avait croisée de chouette ou de hibou portant ce nom, Dragibus. Elle ignorait l'origine de ce nom, mais après tout pourquoi pas. Les Sang Pur donnaient bien des noms improbables aux leurs après leur tupsi, des patronymes humiliants et saugrenues. Dragibus, c'était peu commun mais mine de rien cela lui allait très bien. Elle, elle se nommait Krimhilde, un nom tout à fait indiqué puisqu'il signifiait ''la guerrière casquée''. Sa créatrice lui avait donné ce nom au hasard et pourtant, lorsque sa création avait mit fin à sa vie, elle s'était dotée d'un casque qui ne la quittait plus depuis. Comme quoi le destin n'était pas une chose à prendre à la légère et Krimhilde, qui ne s'en voyait aucun jusqu'à cette nuit, se dit que finalement sa rencontre avec le petit mâle n'était peut être pas qu'une coïncidence. Elle avait prit conscience de sa solitude après sa baignade forcée.

Dragibus ne semblait pas être un gardien, selon ses affirmations et il n'était pas non plus une patte graissée au service des Sang Pur. Il s'affirmait être un simple solitaire qui aimait la liberté. La liberté...depuis qu'elle avait tuée sa créatrice, Krimhilde était libre et appréciait réellement cela. En se joignant aux Sang Pur, elle avait pensée se trouver un but, mais elle n'avait été qu'enchaînée de nouveau, devant exécuter les ordres. La hagsmonne bicolore en avait rapidement eu assez. Certes, Zlaty avait vue en elle un potentiel exceptionnel mais lorsqu'il avait déserté, elle s'était à nouveau retrouvée seule et ne l'avait pas supporté. La Guerrière Casquée avait donc repris sa liberté à grand coup de bec et de serres, elle avait quitté les Sang Pur sans regrets. Tout ça pour tomber sur une moitié de demie portion qui lui sauvait la vie...Elle avait une dette envers Dragibus, une dette incroyable. Lorsque celui-ci lui demande ce qu'elle allait faire de son côté, Krimhilde réfléchit un peu avant de lui répondre.

-De mon côté, j'ai crue mourir dans cette tempête, pour une fois le noir m'avait totalement envahie... Je n'ai aucun projet à part celui de faire payer au Sang Pur ma servitude, on enferme pas éternellement une folle comme moi.


Ce qu'elle eut à lui dire ensuite, lui en coûtait, enfin c'est ce qu'elle aurait crue. Pourtant, pour la première fois de sa misérable vie, elle avait un but, un vrai et même si elle en possédait pas de gésier, elle ressentait un étrangement picotement au niveau de son cœur. Était-ce là finalement qu'étaient cachées ses émotions ?

-J'ai une dette envers toi, une vie pour une vie. C'est comme ça que ça fonctionne dans ce monde. Tu m'a sauvé la vie, c'est à moi de te donner la mienne, c'est comme ça. Ma vie t'appartiens désormais Dragibus, je ne serais pas ton esclave mais je te suivrais où que tu aille. Je pensais que cela me gênerais de te dire ça, pourtant, ma vie prends enfin un sens, je vais rester avec toi, quand ma serra sera guérie, je te suivrais. Je te donne ma vie Dragibus, elle ne valait pas grand chose avant mais peut être qu'entre tes serres, elle sera meilleur.


Et sans ajouter un mot, elle se permit d'attraper l’opossum que le petit mâle n'avait pas terminé. Sa serre commençait à aller mieux, ce n'était qu'une question d'heures avant qu'elle puisse se déplacer à nouveau, et une question de deux ou trois nuits avant qu'elle n'en reprenne totalement le contrôle. Sa vie prenait un nouveau tournant, et étrangement Krimhilde était sereine.
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeMer 30 Oct - 16:33

« Et de ton coté alors ? »
Lui avait ensuite demandé Dragibus, assez curieux de ce que cette hagsmonne, Krimhilde avait décidé. Sûrement pas se servir de lui comme déjeuner, ça avait l’air clair. Même si sa serre était encore en mauvais état, elle pourrait avoir l’avantage, par sa taille, voila pourquoi il avait bien encore dissimulées dans ses petites ailes, ses chères dagues de glaces pas trop amochée finalement.

Krimhilde, encore une fois, ne répondit pas de suite. Elle réfléchissait. Enfin c’était ce qu’il imaginait, mais sans grandes espérances, entravé par tous les préjugés sur les hagsmons, mais aussi son expérience en les ayant déjà vu en pleine action. Ce qui n’était guère honorable d’après lui.

Mais c’est alors qu’elle répondit :
« De mon côté, j'ai crue mourir dans cette tempête, pour une fois le noir m'avait totalement envahie... Je n'ai aucun projet à part celui de faire payer au Sang Pur ma servitude, on n’enferme pas éternellement une folle comme moi. »

Tiens donc… Elle était donc chez les Sangs-Purs alors ! Par contre, elle n’avait pas l’air d’avoir de bons souvenirs de cet endroit. Pas étonnant, sachant que ces derniers avaient apparemment formé une brigade pour les exterminer. Et qu’ils avaient certainement du l’humilier, rien de bien pour un hag. Dragibus, lui, n’avait même pas tenté de se faire Patte Graissé pour les Sangs-Purs. Il avait trop de respect pour les Gardiens de la Nuit pour cela, donc il était impensable pour lui de venir à l’encontre de leurs plans. Et une chouette de sa taille n’aurait jamais été prise au sérieux, et aurait plutôt servi de « joujou » pour les plus sadiques, car oui il y en avait, beaucoup même. La jeune chevêchette avait déjà rencontré quelques unes de leurs victimes, qui n’avaient plus rien à envier, en effet

Et cette hagsmonne disait encore d’elle qu’elle était folle. Cela ne servirait à rien de la contredire, même si les impressions de Dragibus en disait tout le contraire sur son mental qui avait l’air, à peu près, cohérent, par rapport aux autres hagsmons. Donc il laissa passer, pour entendre la suite de Krimhilde qui ouvrait le bec, l’air soudainement encore plus sérieux :
« J'ai une dette envers toi, une vie pour une vie. C'est comme ça que ça fonctionne dans ce monde. Tu m’as sauvé la vie, c'est à moi de te donner la mienne, c'est comme ça. Ma vie t'appartiens désormais Dragibus, je ne serais pas ton esclave mais je te suivrais où que tu aille. Je pensais que cela me gênerais de te dire ça, pourtant, ma vie prends enfin un sens, je vais rester avec toi, quand ma serra sera guérie, je te suivrais. Je te donne ma vie Dragibus, elle ne valait pas grand chose avant mais peut être qu'entre tes serres, elle sera meilleure. »

Bon, il avait réellement la confirmation que cette hagsmonne n’était pas comme les autres, ce qu’il pensait depuis dès le début d’ailleurs. Une tirade pareille de la part d’un membre de cette espèce lui paraissait… Impossible. Et pourtant. Krimhilde venait de lui en prouver le contraire. Quelles épreuves avait-elle due traverser pour en arriver à la ? Mis à part la baignade non souhaitée. Il ne pouvait qu’accepter pourtant.

Il se redressa, lui tournant le dos, le temps de recalculer rapidement tout cela, puis dit lentement :
« Je suis d’accord Krimhilde… »
Il se retourna, et continua :
« Je t’accorde ma confiance en échange. Je sais que tu n’en abuseras pas. Et je ferais tout pour donner un sens à ta vie, et je pense que cela me permettra de réellement en donner un à la mienne. »

Réplique courte, mais cela était suffisant, et il finit donc par dire :
« Donc, nous reprendrons la route dans deux trois jours, comme ça ta blessure aura bien cicatrisé et tu n’auras plus de problèmes pour te déplacer donc. »
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitimeLun 16 Déc - 23:46

Elle s'attendait à de nombreuses choses, mais certainement pas à ça. Elle qui avait toujours effrayée ceux qui l'entouraient. D'abord les autres Hagsfiends qui, à cause de sa couleur blanche, s'étaient moqués d'elle pour ensuite la craindre lorsqu'elle leur avait prouvé leur puissance. Puis, à son intégration chez les Sang Pur, ceux-ci avaient tout de suite appris à la respecter et étaient terrorisés par son étrange aspect. D'ailleurs, le fait qu'elle porte un casque de métal en combat ne l'aidait pas à se faire mieux apprécier. A cette époque, elle s'en moquait totalement, peu lui importait l'avis des autres. Krimhilde n'avait jamais eu besoin de personne pour vivre, après tout, même sa créatrice était partie rejoindre Hagsmire, par les soins de sa création. Rien que d'y penser, les plumes de la Hagsmonne se hérissèrent de colère et de dégoût. Elle n'avait été rien de plus qu'une expérience ratée aux yeux de celle qui lui avait donné la vie, mais elle avait prouvé au monde entier que sa rage n'avait pas d'égale et cela sans l'aide de personne. Sa renommée dans le monde des oiseaux était sans pareil, de nombreux poussins faisaient des cauchemars le jour à la seule évocation de son nom.

Voilà pourquoi elle fut surprise par la calme réponse que lui avait offert Dragibus. Malgré sa petite taille, le mâle ne semblait pas la craindre, il gardait la pleine maîtrise de ses paroles, sa voix ne tremblait même pas. Dès le départ, il avait sue impressionner Krimhilde par son sang froid, chose dont elle était totalement dénuée. La femelle bicolore avait admirée Zlaty pour cela, un immense mâle noir, froid et calculateur, il s'emportait rarement mais il n'avait pas le même sang froid que possédait le petit mâle qui se tenait face à elle. Ce mâle qui avait accepté sans broncher la proposition de la démone. Pire encore, il lui avait offert quelque chose en échange. Krimhilde n'avait rien demandé, jamais, à personne. Mais ce soird'hui, spontanément, Dragibus avait, sans hésiter, offert sa confiance à la Hagsmonne. Celle-ci n'en revenait toujours pas. C'était un cadeau précieux, le premier qu'on lui offrait finalement, puisqu'elle ne considérait pas sa vie comme un cadeau. Pour la première fois de sa pitoyable vie, elle ressentait quelque chose d'étrange au niveau de sa cage thoracique. Que lui arrivait-il ? Ce qui lui servait de cœur s'était serré lorsque Dragibus avait accepté sa proposition tout en ajoutant qu'ils ne repartiraient seulement lorsque Krimhilde serait remise sur serres.

Habituellement, quand un Hagsmon se retrouvait blessé, soit il se soignait seul, soit il se faisait achever, sans pitié. A quoi bon obtenir de la pitié quand on en ressentait jamais le long de sa vie. Krimhilde avait été de nombreuses fois blessée par des ennemis, voir même par des membres de son propre ''clan''. Certaines blessures avaient été plus grave que d'autres mais elle s'en était toujours sortie, seule. Peu importe où elle allait, elle avait toujours été seule. Mais, ce soird'hui, il semblait y avoir du changement dans l'air. Ce vent nouveau semblait être soufflé par ce minuscule oiseau qui se tenait face à elle et terminait dignement son repas.

Ce fut d'une voix hésitante, cherchant ses mots, que Krimhilde s'exprima :

-Tu sais, on ne m'avait jamais rien offert, même ma vie ne correspondait à rien. Tu m'offre ta confiance à moi, moi qui ne suis rien, rien qu'une expérience ratée... Je, je ne comprends pas ce qui m'arrive et ce qui se passe dans ma cage thoracique.


Krimhilde était perdue, et c'était bien la première fois que cela lui arrivait, ce Dragibus devait certainement posséder des pouvoirs hors du commun pour la chambouler ainsi.
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MessageSujet: Re: Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion   Ma vie n'est pas une copie, ma vie n'est pas une illusion Icon_minitime

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