Une journée normale, bientôt l’été. Il faisait beau, et il ne restait plus beaucoup de temps avant les grandes vacances tant attendues. L’excitation se faisait sentir dans mon collège, au point qu’il était impossible de traverser la cours sans se faire tremper (n’empêche que c’était trop cool j’avoue), et les surveillants n’arrêtaient pas de crier. Mais ce que je n’oublierais jamais, c’était le superbe spectacle de ma prof de SVT se faisant bombarder d’eau et se cassant la figure dans la cours [surtout, ne faites pas le lien avec ma vraie prof hein *sort*], oui je suis un poil sadique peut-être, mais tant pis, j’assume.

Je rentrais à pied de l’école donc, normalement il y avait le bus mais il ne passait pas exceptionnellement, à cause d’un truc que je n’ai pas compris. C’était pas grave, je devais avoir une heure de marche mais ça ne faisait rien, la route était bien agréable, c’était un paysage de campagne, avec les oiseaux et les animaux qui allaient avec. Vers la moitié du chemin, je vis un oiseau s’envoler paniqué d’un monticule de… Euh… De déchets ? (C’est vrai qu’il y avait une drôle d’odeur maintenant que j’y pense… Ca me rappelait la nourriture du chat pas fini après les vacances. Si si j’vous jure) En tout cas, cela ne ressemblait à rien. Je me suis tout de même approché, curieuse, et je vis qu’il y avait de drôles de signes gravés dessus. Je me suis accroupi, dans l’espoir de trouver un objet intéressant (si possible pas trop cassé s’ilvousplaitmerci), et mon regard se posa sur une sorte de… De tube peut-être. Dessus, il y avait un drôle de signe, que, du moins à ce moment là je ne pouvais pas qualifier. Je le pris, et le fit tourner dans mes mains, bien curieuse. Ne sachant pas trop à quoi cela pouvait-il bien servir, je le mis vite fait dans mon sac, décidant de l’examiner en revenant à la maison. Je ne me doutais encore de rien…

Sur le reste du trajet, je me suis donc mise à courir, hyper impatiente. Je ne sais pas pourquoi, enfin je ne savais pas pourquoi encore, je ressentais tout de même une certaine crainte. Pas celle que ma mère, en me voyant regarder ce truc me dise :
« Mais qu’est-ce que tu fiche encore ?! Repose moi ce truc tout de suite, c’est dégoutant ! »

Pfffff… De toutes façons, je suis tranquille pendant encore un peu de temps, pensais-je. En effet, mes parents étaient souvent absents pour je-ne-sais-quoi, et ils refusaient bien sur de me le dire. J’avoue que j’avais quelques soupçons parfois, mais inutile de m’en mêler, je le découvrirais bien un jour (Niark !). Je les énervais bien assez (ReNiark !)… Et j’étais même tenter de faire un peu de bazar, rien que pour ma vengeance qu’ils ne soient jamais là… (ReReNi… Ha ? J’arrête ? Bon ok, c’était juste un délire avec une amie, ça me fait encore rire ce truc stupide) J’ai couru jusqu’à ma chambre, et j’ai poussé toutes les affaires qui trainaient sur mon bureau par terre (oui allez savoir pourquoi j’étais autant fébrile), puis j’ai mis mon précieux trésor. Je l’ai secoué, pour voir, on aurait dit qu’il était à moitié rempli d’un liquide non identifié.

Etrange… Je l’ai approché de moi, vers ma tête, et soudain, un liquide noir a jailli sur moi, me faisant tomber à la renverse dans une position instable de ma chaise roulante (oui j’étais à moitié à genoux et accroupis en me balançant… ET C’ETAIT LA PREMIERE FOIS QUE JE TOMBAIS !! Hem…). Je me suis relevé en râlant, jetant ce machin contre le mur. Mais je me suis à nouveau effondrée. Je ne me sentais plus du tout bien. Et j’entendais un bruit très étrange, et très désagréable à entendre, voire impossible (Avez-vous déjà eu des profs qui, avec un air sadique, faisaient crisser leurs craies sur le tableau ? Bah c’est ça, en dix fois pire, voila…). Je réussis à attraper un mouchoir, et je me suis essuyée du mieux que je pu. Ca allait déjà mieux. Enfin, presque.

Je sentais juste un truc étrange à mon bras droit, mais à ce moment là, j’ai entendu un claquement de porte. Alerte ! J’ai foncé sous la couette de mon lit, ne faisant plus un bruit, n’ayant pas envie de voir mes parents débarquer avec tous le bazar que j’avais fait (Oui je sais, je sais que c’était volontaire… mais bon). Une fois dans ma petite cachette improvisée, je ressentis alors une grosse douleur, dans mon bras droit. Je sortis ma main gauche avec hésitation de la couette, pour attraper sur le meuble d’à côté du lit une lampe torche. Puis je suis immédiatement replongé dans le lit. En entendant des bruits de pas qui montaient les escaliers (oui je suis à l’étage), je me suis vite glisser carrément sous mon lit, où il faisait aussi noir qu’avant. Je fis glisser la couverture pour camoufler l’ouverture, et voila, j’étais bien cachée ! Et tout cela d’une seule main, sans un bruit (Mouhahahahaha j’ai l’habitude de me cacher après les bêtises !! Hein ? … Bon ok je me tais…). Je pus enfin allumer la lumière, et je pus à peine me retenir de crier d’horreur en m’enfonçant mon poing valide dans la bouche. Ma main droite ! Elle avait… Hem… Changée. « Vous êtes dorénavant l’heureux possesseur d’une main à trois griffes, de couleur foncé qui vous changera à tout jamais la vie !! » Géniiiial… Je vous jure que je vous dis la vérité, ma vie a vraiment été bouleversée comme cela. Mais l’aventure ne faisait que commencer…

Bon, situation urgente. Très urgente. VRAIMENT urgente. Fallait que je trouve un moyen de m’échapper vite fait, bien fait. Il était sur que d’arriver dans la cuisine ou je-ne-sais-où en agitant ce bras zarby’ en criant « Hello Papa et Maman ! Je fais comment pour enlever ce machin dites ? ». Non, VRAIMENT pas une bonne idée. Je soupirais encore une fois, en songeant à l’immense maison que mes parents avaient (ce qui était vraiment soulant pour retrouver toutes ses affaires d’ailleurs…). J’entendis soudain un bruit de clés dans la porte d’entrée, tout en bas. Yesss !! Ma mère avait du encore s’en aller. Cooool, j’allais pouvoir sortir. Je pris avec moi le tube étrange, plus mon sac, puis je descendis vite fait, en manquant de me casser la figure une bonne quinzaine de fois. Je me suis donné une petite claque exaspérée (oui je me tape dessus parfois… Non j’rigole c’est qu’une tapette de rien du tout…). Bien sur, vu comme je suis extrêmement douée, je me suis tapée de la main avec les trois griffes. Aïeuh.

J’ai jeté le sac sur la table de la salle à manger, ainsi que cette saleté de tube. Dans la cuisine, je pris quelques trucs au hasard, comestibles si possible (Non en fait j’ai pris des gâteaux, des barres au choc’, etc… Des trucs bons que mes parents détestent quoi). Ensuite je suis remonté avec mon sac dans ma chambre, j’ai pris mon téléphone, plus quelques autres affaires. Mon bazar quoi, et paf, tout dans  le sac !! Hem… Le bras m’influence le cerveau ou quoi ?! Bref… J’ai pris aussi quelques vêtements, car je ne comptais pas revenir (je fuguais quoi… MAIS CHUTEUH) ainsi que mon couteau suisse, et mon briquet.

Ensuite, je pris une corde faites foireusement avec de vieux draps (je prévois tout hein ?), et je la jetai dehors, tout en attachant un bout à un meuble de ma chambre. Ensuite, je me suis penchée en bas de la fenêtre. Et m**** (eh ouais c’est censuré donc je peux dire tout ce que je veux !!!! Mouhahahahahahaha !!). Mon père avait fait des travaux de je-ne-sais-quoi juste en bas. Comme par hasard… Bon la méthode classique allait donc devoir être employée. Mais le problème, c’est que soudainement j’entendis ma mère rentrer à nouveau. Elle me cria l’habituel :
« Je suis revenue !! »

Car elle savait très bien qu’à cette heure là j’étais à la maison. D’habitude ensuite elle allait regarder la télé, ou autres, mais cette fois ci, ce fut le grand silence. J’entendis une voix trop douce pour être celle de ma mère souffler :
« Zoé ? »

Oui voila vous savez mon prénom… Contents ? [Comme le pitit chat *sort*] Mais ça ce n’est vraiment pas important du tout, donc bon. Ce qui était étrange c’était la voix de ma mère. Oh p***** le tube !! Je l’ai laissé en bas !! J’eux soudain un affreux pressentiment. Ma mère… Mon père… Et s’ils allaient me piéger ? Je ne savais rien de leur boulot, si ça se trouvait... C’était d’éradiquer des mutants… Punaise (ça, ce n’est pas censuré eh ouais), j’avais vraiment peur maintenant… Je descendis tout doucement, je n’avais pas le choix après tout, tout en dissimulant mon bras. En me voyant, ma mère reposa vite fait le combiné du téléphone, et me dit d’une voix qui ne lui appartenait pas :
« Ma chérie… Viens me faire un câlin. Aller. »

Mouais… Punaise c’était la première fois qu’elle me disait ça… Mais ça n’était vraiment pas normal, je me suis tout de même approchée, curieuse, quand je vis un rapide éclat métallique dans sa poche. Un… Un pis… Un pistolet ?! Pfffff… Pour une fois qu’elle était gentille c’était pour un piège aussi bidon que celui là. Dé-geu-lasse. N’empêche que… Il y avait une petite lueur de tristesse dans les yeux de ma Maman, peut-être ne devrais-je pas m’attarder sur ce qu’elle veut apparemment me faire… J’ai donc esquivé ma mère, ne souhaitant qu’une chose, dégager d’ici, je commençais à me sentir trop mal en plus, et je me suis enfuie en courant. Ma mère n’avait apparemment pas la force d’essayer de me prendre en chasse, mais elle tira, et je n’y fis pas gaffe sur le coup mais la balle me toucha.

A ce moment-là je vis mon père qui débarquait, et je me suis jetée sous son 4X4 passant de justesse, puis je me suis relevé pour continuer de courir. Je ne me suis pas retourné, mais je savais qu’ils étaient trop surpris pour faire quoi que ce soit. Sous mon apparence fragile, je pouvais être redoutable mine de rien (eh eh). Je me suis arrêtée, quelques centaines de mètres plus loin, et je me suis dissimulé dans un fourré. Et je constatai que je m’étais fait toucher par la balle de ce foutu pistolet, juste au dessus de ma main… Euh… Du truc bizarre qui me servait de main droite. Ca fait maaaaaaal… Heureusement que j’avais tout prévu, et je sortis un machin qui était censé désinfecter, et des bandages. Et je fis du mieux que je pus pour me soigner, si on pouvait appeler ça « soigner » … Techniquement faudrait que j’aille voir un médecin, mais dans des conditions pareilles, c’étaient vraiment impossible.

Ensuite, je tentai de manger, mais c’était trop galère avec un seul bras, et en en ayant franchement assez, j’abandonna. C’était bizarre, j’avais froid en plus alors qu’il faisait très chaud, bon au moins ça m’aiderait à dissimuler le bras car on n’est pas à halloween ou au carnaval malheureusement… J’enfilai alors une veste, déchirant un peu la manche droite au passage, qui dissimula à peu près tout, sauf les doigts. Pour ça, pas de choix, j’allais les laisser dans ma poche, je n’étais vraiment pas tenter par l’option « mutilage » donc bon. Je me suis alors étendue dans l’herbe, derrière les bosquets très dense, pour rêver un peu. C’était étrange, j’avais un mot dans la tête. MNU. Oui, c’était ce qui était marqué sur les affaires de mes parents… Et leur base était à Johannesburg, quelque part en Afrique du Sud je crois. Peut-être devrais-je tenter d’y aller là bas, non ?

C’était certainement la seule solution, et c’était donc ce que j’allais le faire. Mais ça n’allait pas être facile, étant donné que j’habitais en France. Faudrait prendre l’avion, mais je n’ai pas d’argent. Ho et puis tant pis ! Je verrais une fois sur place ! Normalement, si je me souviens bien, il y a un aéroport pas loin, et puis, j’avais piqué un badge du MNU qu’avaient mes parents, ça pourrait très bien me servir.

A ce moment là, j’entendis un bruissement dans les feuilles. Je les écartai alors tout doucement, et j’écarquillais les yeux en voyant un petit perroquet, avec… Euh je rêve là ou quoi ? … DES ANTENNES ?! Punaise, c’était ça l’oiseau qui s’était enfuis tout à l’heure l’air franchement terrorisé… Si j’avais su… Il avait l’air si malheureux le pauvre petit, il se posa dans ma main indemne en me… Suppliant du regard ? Je ne savais pas trop quoi faire, mes parents s’étant toujours opposé à ce que j’ai un quelconque animal, mais je lui ai donné un morceau de barre de céréales, et il eut l’air d’aimer. Il se posa sur mon épaule. A partir de ce moment là, je n’étais plus seule…[/color]