Sous le Soleil, une nouvelle vie apparut au grand jour. Une chouette. Illuminée complètement sous la douce lumière de l’astre. Une chouette, qui allait changer le monde. Mais pour le moment, l’histoire ne faisait que commencer.

La Prophétie fut transmise à une louve mystérieuse, parmi les fameux volcans du par delà le par delà. Elle le vit dans morceau de cristal, étrangement non en fusion au moment ou il jaillissait de la lave, lors du solstice d'été, la journée la plus longue de l'année. Cette louve étrange, porteuse d'étranges marques rouges sur son corps, sembla voir quelque chose d'horrible, de terrifiant, dans cet éclat de cristal étonnant.

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Chapitre Premier
~ Un poussin étonnant…

Je m'en souviens encore parfaitement, de ma naissance. Oui, chaque détail de ma vie reste gravé dans ma mémoire. Cela aurait du me faire douter de.ma différence, mais non, cela ne me suffisait pas pour admettre ma... Différence ? Mon anormalité ? Je ne saurais pas trop quoi en dire.

Enfin bref, au début tout allait pour le mieux, ma naissance... C'était dans un immense sapin, de la forêt de Tyto lors du solstice d'été. Je me souviens également des rayons irradiant notre creux, comme jamais auparavant. C'était un instant magique, dans lequel je semblais étrangement lié à ce beau soleil. Mes parents ont toujours trouvé étrange que je me souvienne de tout cela, mais je suis entré très tôt, trop tôt malheureusement, en conflit avec eux...

Ils ne m'ont jamais compris. Pour eux, un poussin était un petit qui aimait s'amuser le plus possible, sans penser à l'avenir... A raisonner quoi ! Et je n'entrais pas dans ses critères. Je pense avoir, malgré moi, avoir acquiert une grande maturité, néanmoins parfois bouleversée. Je suis aussi un être très rêveur, et très curieux, curieux de la découverte, je posais en effet souvent des questions, à mes parents. Et cela les dérangeait beaucoup car ils ne savaient pas quoi répondre. Je voulais savoir comment le monde était tel qu'il l'est aujourd'hui, et comment tout pouvaient bien fonctionner. Et tout cela, mes parents ne le comprenaient pas, et prenaient toujours mal mon insistance et mon empressement à tout découvrir. Et à chaque fois, cela finissait mal. Et tout ça m'emmena à m'enfoncer dans un lourd silence... Ponctué de tas de points d'interrogation.

Donc, je compris très tôt également que cela ne me servirait à rien de rester auprès de ma famille, si on était incapable de s’entendre correctement. Cela me transperçait le cœur, et le gésier, l’organe plus ou moins sensible selon les chouettes. Et le mien l’était beaucoup en effet. Donc, avant même d’avoir toutes mes plumes, j’avais déjà pris la décision de quitter la forêt de Tyto quand j’en aurais la capacité.

Apprendre à voler et découvrir mon véritable plumage semblait à la fois être une clé vers la liberté, mais aussi la fin de toute communication avec la famille. En effet, mon plumage était entièrement blanc, ce qui était déjà inhabituel pour un Tyto Alba, mais j’avais également des étranges marques rouges. Des blessures ? C’était ce que je pensais, mais par qui ? Non, pas par mes parents, ils étaient incapable de faire cela. Mais ce qui les effrayait le plus était que mes marques semblaient former des symboles, ce qu’ils n’avaient jamais vu auparavant. Mes parents vénéraient le terme "normalité", je n’étais pas assez bien pour eux, c’était ce que je pensais vraiment avant de tout découvrir. Mais de cela, je ne vous en parlerais pas encore.

En revanche, apprendre à voler fut une vraie partie de plaisir. Mais comme mes parents acceptaient de moins en moins le contact avec moi, j’ai du vite me débrouiller seul, mais je me suis quand même régaler, à sentir ces courants frais, en survolant les cimes de la forêt de Tyto. Egalement, j’ai été dans l’obligation de chasser pour moi-même car mon papa et ma maman "m’oubliait" très souvent, trop souvent pour être crédible. En gros, on partageait le même creux, mais séparés par une terrible barrière invisible…

Et un jour, je pris mon envol définitif sous l'œil indifférent de mes parents qui attendaient déjà un autre œuf. Et cela ce déroula avec seulement un bref "Adieux.".

Chapitre second
~ L’aventure commence…

Je m’étais donc séparé de ma famille, avec de moins en moins de regrets, cela ne fonctionnait pas entre nous, c’était bien clair pourtant. Heureusement, je m’étais renseignée avant au niveau de la géographie. Donc je savais à peu près où est-ce que j’allais. Enfin pour le moment, car je n’avais pas trop d’idée de destination. Alors, j’avais décidé de commencer par suivre le fleuve de Hoole, et ensuite, bah je verrais bien.

En tout cas je comptais bien partir de la forêt de Tyto, même si tout ce que je connaissais se trouvait là-bas. J’avais bien envie de tout explorer, mais chaque chose en son temps. A ce moment là, je me suis rappelé de légendes. Des légendes que me racontaient mes parents, souvent avant d’aller dormir. C’était les Légendes de Ga’Hoole, mes histoires préférées. Sauf que pour moi, contrairement à eux, ça n’étaient pas de simples histoires. J’étais sur que les Gardiens étaient bien réels, et j’y croyais dur comme fer.

Peut-être tenter de se rendre là-bas ? Non. Du moins, pas tout de suite. Je ne savais pas du tout comment pourraient réagir des chouettes face à moi. Des chouettes avec des marquages rouges, c’était certainement bien rare. Même unique, pensais-je amèrement. Pour le moment, je compte surtout éviter la compagnie, et peut-être que dans quelques temps, faire un test, pour voir ce que penseraient les autres de moi.

Enfin bref. Je continuais donc mon chemin, pour constater que le fleuve s’agrandissait à vue d’œil, il devait certainement mener au Grand Arbre, j’ai alors changé ma trajectoire, et je me suis dirigé vers une autre forêt, si je me souvenais bien, c’était celle d’Ambala. Je ne connaissais pas grand-chose sur ce lieu, mais le nom disait l’essentiel.

Je me demandais bien ce qui pourrait m’attendre ici. Même si je m’étais dis que je ne rechercherais pas la compagnie, j’espérais secrètement me faire un, ou même des amis. Mais, avec ce qui s’était passé avec mes parents, même s’ils ne m’avaient pas fait de mal directement, je me rends vraiment compte que cela m’a rendu méfiant vis-à-vis des autres.

Soudain, j’entendis un petit pas de course au sol. Une souris, pensais-je immédiatement. J’ai alors plongé, mais je n’étais pas parfaitement encore habile en vol, et j’ai raté ma cible de quelques centimètres pour bouler jusqu'à une petite rivière. Un peu étourdis, je me suis relevé tant bien que mal, en espérant que personne ne m’avait vu. En levant la tête, je me suis rendis compte que c’était désert, enfin apparemment. Mais quelque chose dans l’eau me fit abandonner l’inspection rapide du paysage.

Il y avait pleins de petites pierres, brillantes, qui émettaient un bruit étrange. Et n’avaient vraiment pas l’air d’être très naturelles. Mais ça n’était pas cela qui avait le plus attiré mon attention. Il y avait un éclat de cristal dans l’eau, et je me sentais attiré par lui. Pas fou, je savais qu’il ne fallait mieux pas que j’aille dans l’eau le chercher, mais comme elle était bien claire, je pouvais l’observer.

Et ce que je vis m’étonna. Des images, ça n’était vraiment pas normal ça. Je soupirais, encore quelque chose de bizarre, faudra bien que je m’habitue… Dans cet éclat, je vis des volcans gigantesques, crachant de la lave, beaucoup de lave. Et également, une louve magnifique. Toute blanche, hurlant, mais ce qui me toucha le plus, c’était qu’elle avait des marques rouges, exactement comme moi. Il fallait que j’aille là-bas. Même si je ne la connaissais pas, et que je ne connaissais également rien du tout au chant des loups, je perçus une profonde angoisse dans son appel. Et elle s’empara de moi. C’était sur, il fallait que je m’y rende.

A cet instant, je perçus un très léger bruissement devant moi, dans les buissons à l’autre rive. Je relevai alors la tête, pour voir…

Chapitre troisième
~ Un nouvel ami

En entendant donc un bruissement de feuilles pas très naturel de l’autre côté de la rive, J’eu le réflexe de relever directement la tête sans réfléchir. Bien sur, le bruit de frottement contre l’épais feuillage s’interrompit, l’origine de ce bruit devant se sentir repérer. Ignorant la méfiance et la peur qui m’envahissaient davantage, je dis d’une voix ferme :
"Qui est là ?"

Voyant qu’il n’y avait toujours aucune réponse, je m’envola donc pour survoler rapidement le cours d’eau, afin de me poser prestement de l’autre côté de la rive. J’espérais que ça n’était qu’une fausse alerte, mais il valait mieux vérifier quand même. Question de prudence par exemple. Se faire attaquer dès le début du voyage n’était pas vraiment à mon goût voyez vous. Donc bon.

A l’instant où je me penchais par-dessus les buissons. Et oui, je peux faire preuve de beaucoup d’imprudence parfois, et j’allais justement le payer. En effet, une forme marron en jaillit, me plaquant sur le sol, profitant de ma surprise et de son élan pour me neutraliser. J’ouvris des yeux effarés, me maudissant de cette imprudence.

Mais je n’allais quand même pas me démonter pour autant, et je le fixai de mes yeux bleus glacés. Rien d’autre de possible pour le moment je pensais. D’ailleurs, je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé de mes yeux, bah voila c’est dis, ils sont bleus contrairement à la plupart des Tytos, mais bref, passons. En revanche, la jeune hulotte en fut désemparée, oui j’avais bien reconnut une hulotte, et cette dernière relâcha un peu prise. J’en profita pour me relever, et elle en fut renversé, puis elle se releva sans rien dire, tremblant légèrement, tout comme moi. Je me suis rendu compte qu’en fait, cette chouette, ce jeune mâle apparemment avait à peu près la même expérience que moi en combat. C'est-à-dire le chiffre nul, le 0 complet. Il avait du avoir peur, tout comme moi en fait. Il paraissait avoir le même âge que moi. Super.

Voyant que rien n’avançait, je me suis décidé à ouvrir le bec en premier pour une fois :
"Salut, désolé je pense m’être trompé sur ton compte. J’ai cru à un danger, et apparemment non."

Je cligna de l’œil, décidant de me montrer gentil et amical avec cet inconnu, sa réponse à ce que j’allais dire allait me fixer sur son compte. Je m’enquis donc :
"Je m’appelle Solstyce, je viens de la forêt de Tyto … Et toi ? Qui es-tu ?"
L’intéressé parut se détendre légèrement, et répondit en bafouillant tout de même :
"Et moi, c’est… C’est Yrick. Je suis… Bah d’ici. En fait… je… Je t’avais prit pour une de ses chouettes… Dont la méchanceté nous étonnera toujours…"

Je plissais des yeux, cette chouette me semblait bien timide, mais tellement sympathique apparemment ! Mais ce qui me frappa le plus dans ses paroles, malgré son apparente difficulté à s’exprimer devant moi, c’était ces chouettes dont "La méchanceté nous étonnera toujours.". Houlà… Déjà des menaces. Je m’apprêtais à lui demander des précisions quand j’entendis un cri strident. De moyen duc certainement. Assez menaçant. Yrick se figea, et j’eux un affreux pressentiment.