Sans prévénir, une femelle tyto surgi de nulle part, une femelle qu'il n'avait encore jamais croisé... et il ne fallut pas longtemps pour comprendre à qui il avait à faire. Des serres aiguisées comme des dagues, et un regard qui traduisait toute la haine que l'on enseignait aux sang purs. Une haine sans égale s'empara aussi Apopteraus, une envie de vengeance pour tout le mal qu'elle avait fait à son ami de toujours.

La surprise de rencontrer quelqu'un ici était palpable des deux côtés, mais la dame blanche pris très vite une attitude menaçante, presque diabolique : Les plumes gonflées, le bec claquant sans discontinuer... l'attaque était imminente.

"Prends garde, gardien, tu ne sais pas à qui tu as affaire. Tu aurais mieux fait de rester dans ton nid!"

La réponse donna un léger sourire au bec d'Apopteraus. La petite tyto n'était pas armée contrairement à lui, elle lui arrivait à peine au torse, et se permettait de le menacer. Il allait donc prendre à un malin plaisir à la tuer, et personne n'en saurait rien. Point de serment à tenir, ni même de sagesse à conserver... il allait tuer celle qui avait causé toute cette souffrance sans aucun état d'âme.

"Non! Je ne décevrai pas les miens!" déclara-t-elle avant de sortir son poignard, prête à en découdre avec lui.

"Je t'apprendrais à tenir tes serres et ton bec petite impertinente, heureux de t'avoir croisé, tes plumes rougies par ton sang serviront à décorer mon casque."

Avant même que la grande chouette lapone puisse terminer sa menace, elle s'abattit sur lui sans aucune hésitation. Le combat était clairement à son avantage, alors Apoptéraus attendit calmement qu'elle s'abatte sur lui, ses serres de combat prêtes à bloquer chacune de ses attaques.

Sans même comprendre comment le gardien put bouger aussi vite, Achlys bascula, perdit son poignard qui glissa par terre et se retrouva sous la pression des deux grandes serres équipées du gardien, souriant, voyant déjà sa victoire. Mais pour Achlys, il n'en était rien. Elle ressentit comme une brûlure à son aile. Elle le craignait mais cela était bien réel: Les serres de combat rutilantes du gardien lui avaient transpercé son aile. Serrant le bec, emplit de haine, Achlys le fixa dans les yeux avant de s'exclamer avec une voix rauque et menaçante:
"Je te le rendrai, Gardien misérable!"
Pour Achlys, La Lapone était exactement au bon endroit: même en position de supériorité, elle ne savait pas de quoi elle était capable.

"Tu ne sais en rien qui je suis..Tu es à moi maintenant!" dit-elle dans un ton étouffé par son bec entrouvert. Elle roula sur le côté et fit basculer le gardien qui se rattrapa à la limite de tomber face contre sol. Achlys était déterminée à supprimer cet intrus. Au moment où le gardien mit sa patte en avant pour stopper l'assaut, c'était déjà trop tard...
Agissant rapidement, Achlys lui sauta dessus en battant des ailes, et avec de violents coups de serres portés sur le poitrail du grand oiseau, elle lui faisait des entailles aussi grandes que ses griffes pouvaient faire. Sous ces impulsions, Apopteraus ne pouvait que faire marche arrière., jusqu'à ce qu'il bute contre le tronc.

Achlys montrait à présent un sourire narquois, pensant à ce que gardien devait ressentir à cet instant même.

"Tu ne pensais quand même pas que j'allais me rendre tout de même?" ria-t-elle froidement.

La femelle tyto avait confondu haine et précipitation et Apopteraus ne s'en étonna pas. Elle ne faisait que hululer toute sa méchanceté, là où les gardiens, roi de la sagesse, savaient frapper au bon moment. C'est donc quand les serres de son ennemi étaient sur le point de lui ouvrir le poitrail qu'il se décala, laissant cette sang pur finir son vol dans les branches.

Un avantage de plus qui allait lui permettre de faire subir à cette effraie toute la souffrance que son ami avait vécu. Sans prévenir, et avant même qu'Achlys puisse se ressaisir, il pris une de ses ailes par ses serres : *alors, qu'est-ce que ça te fait d'être à la merci des serres d'un autre ?*dit-il intérieurement ? Il n'hésita pas à lui bloquer l'aile avec toute la rage qu'il avait en lui : une rage qui lui fit transpercer l'aile d'élicate de son adversaire avec ses serres de combat.

Apopteraus entendit l'effraie couleur de neige hululer de douleur, et cela lui faisait affreusement plaisir : venger la torture de son ami, offrir de la souffrance à cette sang pur, autant qu'elle en avait offert. Donnant donnant, et pas de devise de gardiens à tenir dans ce cas !! il faisait de son combat un problème personnel à régler et elle allait payer le
prix fort de son audace d'avoir infiltré les gardiens.

"Je te le rendrai, Gardien misérable!"

Cette réponse de la part d'Achlys ne pouvait pas lui faire autant de plaisir. C'est ce qu'Apopteraus voulait : voir toute la rage de cette traitresse éclater. Il répondit à ses jurons avec un très large sourire et attendit une nouvelle attaque de la pauvre effraie à l'aile blessée.

"Tu ne sais en rien qui je suis..Tu es à moi maintenant!"

La réponse qu'Achlys lui promettait ne se fit pas attendre, et l'énorme chouette lapone ne pu rien offrir en échange de l'agilité de cette effraie. Sans qu'il puisse comprendre pourquoi, il bascula sur le côté et eu bien du mal à se rattraper d'une chute qui aurai donné l'avantage à son ennemie. En se remettant droit, il senti une douleur intense lui traverser toute la poitrine. Le temps qu'il avait pris pour se rééquilibrer, Achlys en avait profité pour se placer parfaitement et le rouer de coups de serres. Cette douleur précéda une autre, puis encore une autre : la dame blanche ne faiblissait pas dans ses frappes.

Il percuta de son dos une branche et tomba à la renverse. Allongé contre le sol, il vit le regard d'Achlys changer soudainement de la rage au plaisir de tuer. Son torse lui donnait une douleur extrême, rendant sa respiration des plus difficile. Du sang coulait déjà abondamment, et sa couleur brune était maintenant d'un rouge sombre.

"Tu ne pensais quand même pas que j'allais me rendre tout de même?"

Apopteraus senti une rage immense l'inonder, cette petite garce n'allait pas revoir le jour, il en faisait le serment !!! Il se releva donc brusquement sans faire paraitre sa douleur.

"Car tu croyais que j'allais te laisser le plaisir de te rendre, et ainsi te laisser la vie sauve ?" Apopteraus ajouta un petit rire narquois puis ajouta. "Allons, assez joué, finissons-en !!!"

Avant même avoir terminé sa propre phrase, il fonça sans hésiter sur la jeune tyto, toutes serres dehors.

Cette fois çi, elle vit le gardien se jeter sur elle. Elle s'est fait avoir une fois, mais pas deux! En voyant la Lapone lui foncer dessus, Achlys ne fit que la réceptionner serres contre serres afin de se servir du poids et de la vitesse de son adversaire à son avantage. Se retournant tout simplement et laissant le gardien se faire emporter par son propre poids, Elle le plaqua de nouveau contre le tronc. Le gardien étant coincé, Achlys lui donnait des coups de bec violents et saccadés sur la figure malgré le casque qu'il portait. Elle le martelait jusqu'à temps qu'il ne résistât plus. profitant qu'il soit sonné temporairement, Achlys sauta sur le poignard tombé au sol précédemment. De toute sa force, elle le cloua au tronc, lui retournant le couteau dans l'articulation d'une des ailes. Cette dernière se cassa, comme une feuille tombant d'un arbre, tenue que par que quelques lambeaux de chair et de plumes.

La plainte d'Apopteraus était étouffée par la strangulation d'Achlys. Puis d'un mouvement puissant vers l'arrière, Achlys le tira avec ses griffes à moitié plantées dans sa gorge. Attrapant l'autre aile de sa victime, Achlys le balança sur le côté. Complètement sonné par les coups de becs, essuyant sa gorge coulante, il eut de la peine à se redresser et reprendre tant son équilibre que son souffle. Quand il prit conscience que son aile était au sol. Le regard du gardien n'était pas aussi assuré que celui qu'il porta à Achlys quelques instants plus tôt. Toujours chancelant, il se retourna et ce qu'il vit lui glaça le sang:

Achlys marchait vers lui avec la lame entre les serres, son visage maintenant tâcheté de son sang. En la voyant, il pensa à un esprit maléfique, un scrome! La tête legèrement en avant, les épaules réhaussées de haine, Achlys claquait toujous du bec et marchait lourdement sur le sol, faisant sonner la lame à chaque mouvement. La Tyto voyait bien que la Lapone la défiait encore, ne voulant pas se soumettre. Mais l'expression du gardien avait l'air floue et difficile à décrypter...D'un regard plus que dédaigneux, elle lui répondit:

"Assez joué, effectivement...Je vais te montrer de quoi je suis capable si tu n'est pas encore convaincu de ma supériorité!"

Apopteraus fut stoppé dans son élan par la petite tyto, et en un
éclair, il se senti plaqué à nouveau contre une grosse branche. Cette
fois-ci, il se sentait incapable de bougé, ni même de donner une
quelconque esquive. La femelle tyto se trouvait appuyée de ton son corps
sur le ventre sanguinolent de la lapone. La situation s'était retournée
: voilà que la sang pur était à son avantage... et elle ne tarda pas à
en profiter : elle l’acomat d'un nombre incalculable de coups de becs
sur son casque de gardien. Apopteraus en était tout sonné, ne voyant
plus les choses proprement, presque pris de vertiges.

C'est alors qu'il vit Achlis brandir une lame au dessus de sa tête... comment ça, c'en était déjà fini de lui ? Comment une simple effraie des clochers pouvait l'avoir dominé aussi facilement ? Il regretta alors d'avoir été pris par une envie de vengeance sans limite, car c'était elle qui l'avait poussé à charger, tête baissée, sans penser aux conséquence. Il fixa la lame, les yeux grand ouvert, en attendant le coup final. Puis elle abattit son poignard sur le côté de son ventre... un acte qui donna à Apopteraus une douleur inimaginable. Non, il n'était pas mort, mais une souffrance sans comparaison l'avait envahie. Elle venait juste de planter la lame dans l'articulation de son aile avec une force inimaginable.

Il tenta de faire sortir sa douleur par un cri mais Achlys ne le laissa pas faire. D'un geste sec, elle lui bloqua la respiration, et utilisa son emprise sur sa gorge pour le traina sur le côté. Sonné par la douleur et les coups portés, Euknumis ne pu réagir, n'opposant maintenant plus de résistance. La grande lapone compris que son aile était au sol qu'une fois qu'elle regarda dans la direction d'Achlys, et cette vision fut un choc terrible pour lui. Il ne savait quoi faire, et commençait à douter de l'issue de ce combat. Pire encore, la femelle tyto en demandait toujours plus, les ailes écartées, les plumes hérissés et le bec claquant ses cesser.

"Assez joué, effectivement...Je vais te montrer de quoi je suis capable si tu n'est pas encore convaincu de ma supériorité!"

Apopteraus ne savait quoi répondre, tout juste avait-il encore assez de courage pour finir le combat. Fuir ??? Il n'en était pas question, et une aile en moins n'allait pas lui permettre de partir bien loin. Puis il se remémora ce pourquoi il avait combattu : Euknumis, son ami, qui était encore allongé sur le côté, l'air extrêmement affaiblit. Si l'état de la chouette lapone n'était pas beau à voir, celui de son ami de toujours l'était encore moins. Tout son corps n'était fait que de sang séché, blessures au poignard ou de coups de serres. Le pauvre gardien de la tour de guet observait Apopteraus avec des yeux effrayés, presque de la tristesse. Voir la lapone une aile en moins, du sang coulant de son torse n'avait rien pour égayer sa situation. Les deux chouettes s'échangèrent un regard de quelques instant, suffisant pour redonner du courage à Apopteraus :

"Sache que le mal que tu as fait à Euknumis, tu le paieras. Tu m'entends, tu le PAIERAS !!"

Il était prêt à mourir, car il ne le faisait pas en vain, il le faisait pour défendre son honneur et protéger du mieux qu'il pu son ami de toujours. Il allait livrer le plus épique de ses combats pour mettre à terre cette effraie maléfique.

Il se lança à nouveau sur l'effraie, tentant de tenir son équilibre. Et juste avant l'impact, se laissa glisser sur la branche, toutes serres de combat devant. Il tenta de percuter les serres d'Achlis avec le plus de force possible, en lui brisant les serres grâce à sa taille. L'impact fut violent et Apopteraus espérait de tout son être qu'il avait fait mouche.

--> ( Tout d'abord, allez sur YouTube et cherchez la musique ci-après, ensuite, lisez! "Two Steps from Hell - Protectors of the Earth - Extended Version" )


Achlys bascula vers l'avant et se prit la branche dans le bec. Se relevant difficilement, elle avait du mal à tenir sur ses pattes meurtries par les coups qu'elle reçut d'Apopteraus. Essuyant la goutte de sang s'échappant de son bec, elle se concentra de nouveau. Le gardien étant déjà bien blessé, il était très difficile pour lui de se relever également. Profitant de ce moment de faiblesse que le gardien exposait, elle le poussa d'un coup de serre dans le dos.

Avec plaisir, elle contemplait son impuissance. D'un revers de la patte, elle lui arracha le casque qu'il portait. Il leva la tête, et implorait finalement la pitié de la Tyto...Si elle en avait. Mais plus maintenant. Elle avait réfléchi. Elle ne pensait plus à Euknumis. Elle était comme avant. Une Sang Pure, incorruptible! Peu importe ce qu'll pouvait arriver à présent, elle ne déviera plus jamais!

D'un coup de lame, elle lui entailla le bec et le poussa sur le dos. Sautant sur son torse déjà meurtri, elle y plantait ses serres acérées, et profitant de sa position dominante, lui murmura encore quelques mots aussi acérés que des lames de lune. Mais le ton murmurant qu'elle prit était doux et ses paroles ressemblaient à de la poésie...Mais les mots sortant de son bec trahissaient les sentiments qu'elle éprouvait à l'instant même:

"Mon aile tu as transpercé,
En vengeance la tienne j'ai ôté,
Car contre moi tu t'es dressé.
De tous les gardiens que j'ai croisé,
Tu en est de loin le plus ôsé.
Et maintenant que tu implores ma pitié,
C'est la mort que je vais te donner.
Mais avant de t'achever,
La douleur tu vas endurer.
Mais avant de trépasser,
Ma supériorité, vas observer."

Le choc n'avais pas raté et Apopteraus vit Achlys tomber à l'impact. Une grande douleur lui traversa le corps... le genre qui lui rappelai à quel point point il était dans un sale état. Une aile en moins, le ventre lacéré, il eu bien du mal à se relever. Avant même qu'il puisse se ressaisir, son ennemi était déjà face à lui et le bouscula avec une violence telle qu'il tomba à nouveau au sol. Apopteraus compris alors qu'il n'avait plus rien qui jouai à son avantage, et qu'il allait passer un mauvais quart d'heure, son dernier quart d'heure. Il sentait son heure arrivée, mais il se battrait jusqu'au bout. Ainsi son honneur serai sauf.

En un éclair, Achlys se mis face à lui, son regard traduisant une haine qu'il n'avais encore jamais vu. Non, il ne voulait pas finir ainsi... incapable de protéger son meilleur ami des griffes d'une traitre. Ce n'était pas la fin qu'il aurai espéré, une fin aux pieds d'une ridicule effraie qui prenait un plaisir non caché à le voir souffrir. Ce n'était même pas la peine d'implorer sa pitié, elle n'en avait pas. Son regard en était à lui tout seul une preuve. Du sang coulait encore le long de son bec, rendant son assaillante encore plus diabolique. Il la fixa sans détourner l'oeil, attendant fébrilement un geste de sa part, espérant une erreur qu'il pourrait exploiter pour se libérer. Mais à l'instant, Apopteraus ne pouvait que constater la supériorité de la tyto. D'un coup net, elle lui arracha son casque puis le pris par le bec, avec une telle violence qu'elle lui entailla le bord de son bec. Il voulu crier de douleur mais n'en avait pas la force, la pression qu'elle exerçait sur sa poitrine lui bloquant la respirant, l'étouffant presque.

Il n'était plus qu'un simple pantin pour la jeune tyto, qui d'un geste sec, le retourna sans que son poids lui paraisse un inconvénient. Elle avait gagné de par les blessures qu'il lui avait infligé une rage monumentale et Apopteraus le compris à ses dépends. C'est alors qu'il senti une nouvelle douleur qu'il ne pu supporter, comme de violents coups de poignards dans le dos, répétés, martelés au rythme d'une musique qu'elle se mis à entamer.
"Mon aile tu as transpercé,
En vengeance la tienne j'ai ôté,
Car contre moi tu t'es dressé.
De tous les gardiens que j'ai croisé,
Tu en est de loin le plus ôsé.
Et maintenant que tu implores ma pitié,
C'est la mort que je vais te donner.
Mais avant de t'achever,
La douleur tu vas endurer.
Mais avant de trépasser,
Ma supériorité, vas observer."

Apopteraus n'en pouvait plus, il n'arrivait même pas à tenir son souffle. Et quand la douleur s'en allait, c'était pour qu'Achlys lui inflige un coup encore plus odieux que le précédent. C'est comme si elle savait parfaitement où frapper... comme si elle augmentait progressivement la précision de ses frappes : elle le torturait ! Jamais la chouette lapone aurai cru possible qu'une douleur aussi intense puisse exister. C'était comme si son dos était labouré par des lames de plus en plus profondes, de plus en plus aiguisées. Il tenta vainement de se libérer, mais le meilleur geste qu'il peu entreprendre ne fit que déséquilibrer la tyto.
Elle revenait à la charge avec une haine grandi, comme si ce n'était pas encore assez.

"Assez !!! Par pitié, n'en ajoute plus, par pitié !!!" Son cri de plainte était tellement faible et étouffé par son propre sang qu'il ne fut à peine audible. De toute façon, avait-elle de la pitié à lui offrir ? Sa souffrance semblait la satisfaire car chacun de ses cris de douleurs récupéraient en retour un coup de serre en plus.

"Stop !!!"
Cria-t-il, en espérant que les coups cesseraient. Par chance... par miracle même, son cri eu un effet. Dans un ultime effort, Apopteraus bouscula Achlys sur le côté puis tenta de bloquer les mouvements de la dame blanche entre son propre corps et la branche qui les portaient tous les deux. Mais c'était presque en vain, car ses forces l'avait totalement abandonnées. C'est alors qu'il vit Achlys se pencher sur lui lentement, un sourire délicat attaché à son bec.

"Pitié !!! j'ai une famille ici !!! des amis qui comptent sur moi... tu dois avoir une famille aussi, alors tu sais la tristesse que représente la perte d'une être cher." Apopteraus dû reprendre son souffle du mieux qu'il pu. Ces phrases étaient saccadées, sa voix presque totalement inaudible. "Épargnes au moins mon ami : son fils n'a plus que son père pour le protéger... pitié....... pitié"

"Assez !!! Par pitié, n'en ajoute plus, par pitié !!!" Murmura-t-il. Trop préoccupée par les tortures qu'elle lui infligeait, elle perçut à moitié ses mots.

"Stop !!!"cria-t-il de toute la voix qu'il lui restait. Achlys l'observa puis fut surprise de ses mouvements désespérés. Achlys le laissa s'épuiser dans le dernier espoir qu'il lui restait. S'approchant de son visage persque assez pour lui toucher le bec, expressif de la douleur qu'il endura, elle souriait et attendait la suite de son discours.

"Pitié !!! j'ai une famille ici !!! des amis qui comptent sur moi... tu dois avoir une famille aussi, alors tu sais la tristesse que représente la perte d'une être cher."
"Une famille? Oui...Mais je n'ai pas encore éprouvé ce genre de sentiment. Et puis la vie d'un gardien m'importe peu..." gloussa-t-elle sournoisement.
"Épargne au moins mon ami : son fils n'a plus que son père pour le protéger... pitié....... pitié" Achlys hésita à lui répondre et finalement retint sa langue. Après quelques secondes à le fixer dans les yeux pour lui faire croire que ce qu'il avait dit l'avait touchée, Achlys leva sa tête.

Riant des mots du gardien, elle le fixa une dernière fois avec un regard sombre et fier, se moquant de chaque parole dite par la lamentable Lapone couchée sur le sol. Achlys planta son bec dans la gorge, le saignant sans pitié. Avec une joie qu'elle ne cachait pas, elle goutaît presque son sang. Pendant plus d'une minute, le gardien perdit son sang, tremblant, ne pouvant même plus crier ou demander de l'aide. Elle lui avait rompu ses cordes vocales, lui brisant presque la nuque tellement elle appuyait. Il saigna jusqu'à succomber dans des souffrances incommensurables, laissant expirer un dernier râle...

Achlys se leva, tenant toujours la lame dans sa serre. Elle était toute tâchée de sang à présent. S'essuyant rapidement et dans la hâte, la rendant de nouveau présentable, elle vit le regard qu'Euknumis lui lança. Elle n'ôsait plus l'approcher. Achlys ouvrit ses ailes et se laissa planer jusqu'à la place principale afin de repartir en s'orientant correctement. Atterissant tranquilement, elle garda soigneusement le couteau sous son aile, en essayant de cacher sa blessure faite par l'étreinte du gardien. Marchant doucement, Achlys ne voulait pas montrer à quiconque que ses pattes étaient également meurtries.

Une fois sa demande faite, Apopteraus vit le visage de l'effraie changer. Il espérait de tout coeur, avant que ses forces ne le quittent, qu'elle l'épargne, tout autant qu'elle épargne son ami. Mais il compris rapidement qu'il s'était trompé quand elle le regarda en retour, satisfaite de ce qu'elle venait d'entendre. C'était la fin, le regard de son bourreau était heureux d'avoir entendu la plainte de sa victime. Elle allait donc pouvoir passer à l'acte final.

Apopteraus ne voulait aucunement mourir, qui pouvait espérer une telle fin : à la merci de son ennemi, attendant que celui-ci décide de quand et comment elle allait en finir. Dans un dernier regard, la lapone se tourna vers son ami : il préférai choisir la dernière image avant de mourir.

Soudain, une douleur atroce surgit de son cou. Une douleur de plus qui traversait son corps. Apopteraus ne quitta pas du regard son ami pour autant. Il senti la chaleur de son propre sang couler le long de son coup. Il avait compris ce qui se passait : elle lui avait arraché la gorge... C'en était fini, il allait mourir saigné lamentablement, caché de sa propre famille, mais aux côté de son ami. Il continua donc à fixer Euknumis, qui répondait à son regard par une peur bien visible. Apopteraus ne voulait pas que son ami finisse sur cette image et lui offrit un très timide sourire.

La douleur allait en s’amplifiant au fur et à mesure que la dame blanche enfonçait son bec dans sa gorge. Il entendit un petit bruit faible, comme des os qui se brisaient. Il ne pouvait plus tenir la douleur et espéra que sa fin allait être proche. Sa vue commençait à se voiler, mais il n'arrêta de fixer son ami pour autant. *j'aimerai que tu restes ici pour moi... mais Glaumora m'attend. Prends soin de ton fils*. Ce fut les dernières pensées qu'il eu, avant de fermer une ultime fois ses yeux.

"Adieu mon ami"

Euknumis attendait avec peu d'espérances une chouette, n'importe qu'elle chouette, pour qu'il puisse sortir de sa situation. Attaché depuis maintenant presque 3 jours, il ne voyait pas sa situation s’améliorer. Achlys avait refusé de le tuer sans qu'il puisse comprendre pourquoi. Il avait cru voir une sorte de pitié dans ses yeux mais c'est surtout qu'il avait défini la tristesse de sa meurtrière comme tel. A son départ et par un acte de désespoir, Euknumis s'était mis à pleuré car il compris qu'il allait mourir ainsi. Puis des pleurs de désespoir étaient venu la fatigue : la fatigue de ses blessures au corps mais plus encore celle de sa volonté. Il n'avait plus l'envie de se battre pour survivre, il se savait condamné et l'avait accepté avec le temps. Euknumis ferma donc les yeux, espérant que la mort l'emporterai dans son sommeil.

Soudain, il fut réveillé par un bruit sourd, celui de pas lourds sur le bois. Ce n'était pas ceux d'Achlys, c'était certain, car il avait appris avec le temps à les distinguer. Non, c'était ceux d'une plus grosse chouette, alors Euknumis ouvrit du mieux qu'il pu ses yeux. Sa vue n'était plus au meilleur de ses capacités, mais elle était suffisante pour qu'il distingue une large silhouette.

"Tiens bon, Euknumis, tu es sauvé"

Cette voix, il la reconnaissait, c'était celle de son ami Apopteraus. Jamais un telle phrase lui avait fait autant de plaisir : Son ami de toujours l'avait retrouvé !!! Sans pouvoir clairement le distingué, il savait qu'il avait affaire à lui. Son souffle était très saccadé, mais traduisait un calme et un sang froid sans comparaison possible avec les autres membres de l'arbre. Tout en lui laissait paraitre sa sagesse.

"Apopteraus... mon..... ami !!"

Il ne pu en dire d'avantage. Les liens qui lui traversait le corps avait finis par lui faire des entailles, et chaque petit mouvement qu'il entreprenait offrait en retour son lot de douleur. Son corps, ankylosée par des journées sans mouvement, et par ses blessures encore ouvertes qui cicatrisaient, l'empêchait de bouger. En un instant, il senti ses attaches se rompre, les douleurs s'en allant comme par magie. La grande chouette lapone était en train de le libérer !!!

Puis Euknumis entendit de nouveaux bruits de pas, plus léger, qu'il reconnu instantanément : c'était ceux d'Achlys !!!

"Fuis Apopteraus, fuis !!!"

Mais sa demande était si faible que son ami ne sembla pas l'entendre. Il le vit cependant se tourner vers l'entrée de la cachette. Euknumis n'arrivait toujours pas à discerner clairement les silhouettes, mais il compris que le combat était maintenant inévitable : les deux chouettes se trouvaient maintenant face à face, les plumes hérissées.

Il observait avec appréhension l'issue du combat mais ne distinguait rien dans cette mêlée de plumes. Il entendit soudainement des cris de rages : c'était ceux d'Achlys. Il espérait de tout coeur que le combat allait la désavantager, mais Achlys lui avait prouvé qu'elle n'était pas une débutante en combat. La haine de la sang pure était sa plus grande force... son combat était celui de la vengeance, de la domination et la souffrance des autres. Apopteraus avait été éduqué comme tout gardien à l'honneur et la fraternité... deux valeurs qui n'allait pas lui suffire dans un tel combat.

C'est alors qu'il entendit de nouveaux cris, des cris de douleur suivi de la plainte d'une chouette demandant la pitié. Le combat s'était passé si vite, et sans qu'il puisse comprendre ce qu'il s'était passé, il vit son ami allongé au sol, le ventre en sang et une aile en moins.

Non, il espérait que cette vision ne soit pas vraie, que sa vue lui jouait des tours :
son ami était allongé au sol, le regardant avec un sourire, comme pour lui dire adieu. Un forme blanche trônait au dessus de lui, les serres en sang, et semblait attendre le moment opportun pour en finir une bonne fois pour tout.

Euknumis supplia intérieurement qu'Achlys épargne son ami. Il aurait volontiers échangé sa place contre celle de la chouette lapone. Il aurait tellement espéré que personne ne meure par sa faute. Mais c'était ainsi : son meilleur amis, celui qui était venu pour le sauvé, était maintenant dans les couloirs de la mort, à attendre son heure. Un sentiment d'horreur parcourait son être, une culpabilité dont il ne trouvait pas le moyen d'échapper.

Il vit alors la sang pure planter son bec dans le coup d'Apopteraus, celui-ci ne réagissant pas à la douleur qu'il devait subir en ce moment même. Non, comme seule réponse à sa mort, la grande chouette aux plumes de cendres continuait à le fixer du regard, un sourire au bec. Puis doucement, du sang sorti de son bec, son sourire s'effaça, ses yeux se fermèrent... il n'était plus.

Euknumis su à ce moment qu'il allait vivre les derniers instants de sa vie avec le remord d'avoir tué son propre ami. Il l'avait tué par sa naïveté et son manque de discernement. Le monde était en guerre et il refusait pourtant de l'accepter. Il vit Achlys souillée par le sang de son amis, le fixant avec des yeux tout autant terrifiée par sa situation. Comment un être si pure et si jolie ne pouvait acter que par la mort, la trahison et la souffrance infligée aux autres ? Il la vit se nettoyer du mieux qu'elle pu, utilisant les feuilles de la cachette pour retirer le plus de sang possible. Cette vision lui était presque insurmontable... c'était comme si elle se préparait à commettre un nouveau crime. Comme si Achlys se lavait de sa traitrise pour partir en quette d'une nouvelle proie. Euknumis ne pu en voir d'avantage et préféra fermer les yeux. Il entendit les pas de la tyto s'éloigner pour laisser place au silence pesant de sa cachette.

C'est alors qu'il se souvint que son ami l'avait délivré de ses liens... il était libre !!! Il n'avait donc plus une minute à perdre : il se devait de prévenir les autres qu'un grand danger les menaçaient. Euknumis eu bien du mal à se relever tellement la douleur était insupportable, mais la vie de beaucoup de gardiens dépendaient de lui. Une fois debout, il fit quelques pas en direction de son ami de toujours : il était allongé sur le ventre, le corps meurtrit.

Il ne pu le laisser dans cet état, lui pris l'aile qu'il lui restait pour couvrir les blessures qu'il avait au corps. C'était ainsi qu'il aurait voulu partir, en saluant de son aile les habitants de l'arbre une toute dernière fois. On lui avait appris le respect et le don de soit mais jamais une telle chose n'aurait du se produire.

"Ne t'en fait pas mon ami, tu ne seras pas mort en vain, tout le monde connaitra ton courage."

Sans ajouter un mot, il parti remplir sa dernière mission.

Achlys marchant vers la sortie et la place de décollage, elle vit de nouveau Corone...Et Ezylryb. Elle en était sûr maintenant. Ils la suspectaient à coup sûr!! Son sang ne fit qu'un tour et ne désira pas rester plus longtemps. Ses blessures pourraient la trahir. Tournant les talons rapidement, elle essaya de trouver un autre lieu propice à son orientation, afin de retourner auprès des siens.

Avant même la mission de recherche d'Euknumis, le petit duc voulait avoir le coeur net. L'arrivée de Corone coïncidait étrangement avec la disparition d'Euknumis. Il allait donc faire ce qu'il avait prévu à savoir trouver la hagmon. Elle seul devrait être en mesure de lui apporter des réponses à ses questions.

Ezylryb n'eut pas beaucoup de mal à trouver la grande hag aux plumes de nuit. C'était aussi simple que de trouver une lumière dans l'obscurité. D'une, le gros oiseaux était maintenant un habitué du grand réfectoire, un endroit où elle s'était faite quelques amis. De l'autre, elle n'était pas encore autorisée à patrouiller toute seule.

En quelques coups d'ailes, le petit duc arriva au grand réfectoire, et comme prévu, une grosse masse sombre se détachait de la foule de chouettes amassées tout autour. Il ne fallu que peu de temps à Ezylryb pour disperser le regroupement : il avait à parler à Corone, et il devait le faire seul à seul. Il se plaça donc sur le perchoir destiné aux annonces, hulula un léger sifflement en indiquant avec sa tête la direction de la sortie. Aucune chouette présente n'osa s'interposer et tous partirent sans dire un mot. La mauvaise réputation que le petit duc entretenait lui permettait de conserver un orra digne d'une chouette lapone.

Une fois que tous rejoignirent la sortie, et que le silence était enfin revenu, Ezylryb tourna la tête en direction de Corone. Son regard ne traduisait ni haine, ni crainte, ni même un quelconque irrespect. Non, c'était tout l'inverse : c'était comme si elle l'observait avec beaucoup d'attention, espérant qu'il lui annonce la bonne nouvelle... celle de son accession au rang de gardien. Pour sûr, elle allait être bien déçue.

"Vois-tu Corone, nous sommes tous très heureux pour les renseignements que tu nous as fournis. La confiance que tu nous porte est toujours la bienvenue dans une telle situation. Mais vois-tu, un de nos guetteur a disparu..."

Ezylryb tenta d'utiliser le plus sagement possible ses mots. Car il craignait plus que tout la réaction de la hagmon. Oui, il ne lui faisait pas confiance, et ce n'était pas les vielles serres de combat ni même le casque qu'il avait enfilé pour sa mission de recherche qu'il allait être protégé. Si elle avait quelque chose à voir avec cette disparition, alors cette conversation risquerait fortement de finir en bain de sang.

"Ce guetteur était aussi mon ami, Euknumis de son nom. Sa disparition coïncide à peu de jours près avec ton arrivée à l'arbre et c'est une coïncidence que je trouve des plus troublante. Alors peux-tu me dire où te trouvais-tu il y à l'aube, il y a trois jours ?"

Tout ce qu'il espérait, c'est que la Hagmon ne se sente pas trop offensée par cette accusation.

Si il y avait bien une chose que Corone ne regrettait absolument pas, c'était sa vie à Saint Aego. Et pourtant, elle trouvait beaucoup de comparaisons flagrantes entre les deux vies qu'elle avait eu. En premier, elle était encore et toujours la créature à part, celle sur qui on portait l'attention. Ensuite, tout le monde ne lui faisait pas confiance, mais les jours passaient, lui permettant de converser bien plus ouvertement avec les chouettes qui la fuyait auparavant.

Mais malgré les relatives équivalences apparentes, la Hag ne se sentait pas la moins du monde enfermée. C'était même l'inverse qu'elle ressentait : elle avait le choix d'aller et de venir dans l'arbre comme bon lui semblait. Enfin, comme sa taille lui permettait surtout, car l'arbre n'était en rien comparable à la taille des falaises monumentales qu'elle avait connu auparavant.

Passant ses journées dans le grand réfectoire, il lui arrivait par moment de s'adonner à de nouvelles expériences. Sa préférée était sans aucun doute possible la chasse aux chauves souris mais encore plus celle des cours de la maitrise de l'art d'utiliser des dagues pour combattre. C'était un art nouveau pour elle, une nouvelle vision : celle de ne pas avoir qu'une seule corde à son arc. Les Hagmons utilisaient préférentiellement leur bec comme seule et unique arme de combat. Silver avait même promis à la hag de lui réaliser ses première dagues pour sa taille le jour où elle deviendrait gardienne. Lorsque Corone avait entendu cette proposition, elle n'avait pas caché sa joie, une réaction qui avait fait peur à la membre. Il n'y avait pas à le cacher, mais le gros oiseau se devait d'apprendre à se conduire plus sagement en présence d'autres chouettes.

Ce jour là, un peu comme toujours finalement, Corone se trouvait dans le grand réfectoire en présence de quelques chouettes avec qui converser. Elle trouvait un intérêt certain à découvrir les coutumes de ses nouveaux partenaires. C'était une distraction opposée à celle des massacres qu'elle effectuait auparavant. La discution du moment avait bien du mal à captiver la grande oiseau, une histoire de courant ascendants... quand Ezylryb fit son apparition dans le grand réfectoire. Il était muni de sa serre de combat et de son casque, une dague complétait son armement, tenue par sa serre atrophiée. Sans un mot, il se plaça sur le perchoir du conseil et fit signe aux chouette de le laisser seul avec Corone. Mais que pouvait-il bien lui vouloir ? Elle se tourna donc vers lui et hocha la tête en signe de bienvenue. Malheureusement, elle eut aucune réponse à son geste et compris rapidement qu'il n'était pas là pour parler de choses amicales.

"Vois-tu Corone, nous sommes tous très heureux pour
les renseignements que tu nous as fournis. La confiance que tu nous
porte est toujours la bienvenue dans une telle situation. Mais vois-tu,
un de nos guetteur a disparu..."

Corone n'était pas dupe, si il était là, ce n'était pas pour avoir une discution des plus amicale. Elle savait bien que ce petit duc avait beaucoup à lui reprocher, à commencer par la mort de son ami Beryl.

"Ce guetteur était aussi mon ami, Euknumis de son
nom. Sa disparition coïncide à peu de jours près avec ton arrivée à
l'arbre et c'est une coïncidence que je trouve des plus troublante.
Alors peux-tu me dire où te trouvais-tu il y à l'aube, il y a trois
jours ?"

La réaction de Corone ne se fit pas attendre. En un éclair, elle se plaça face au petit duc en lui lançant un regard glacial. C'était ainsi qu'il la considérait : comme une traitresse, une espionne et pire encore, comme une meurtrière.

"Ce n'est pas parce que vous siégez au conseil des chouettes de cet arbre que vous pouvez tout vous permettre !! D’où sortez-vous vos accusations ???"

Corone tentait de garder son calme malgré la situation. La hagmon bouillonnait intérieurement et ce n'était pas l'envie de tuer cette petite chouette prétentieuse qui lui manquait. Il lui suffisait d'un simple coup d'aile pour le plaquer contre le mur, d'un simple coup de bec pour lui tordre le coup. Non, ce n'était pas l'envie qui manquait, loin de là ! Mais pourtant, Corone savait qu'il ne lui serai fait aucun mal, que ces accusations n'étaient que des paroles d'une chouette, et non celle issu des délibérations du conseil.

Elle laissa donc parler ce petit duc, un sourire non caché au bec. C'était une manière pour elle de lui répondre, de lui faire comprendre qu'elle n'allait pas se soumettre à son bon vouloir. Pourtant, au fond d'elle même, la disparition de cette chouette lui donnait quelques interrogations. Chaque gardien était libre d'aller et venir, il était donc parti en balade, voilà tout. De toute façon, elle se savait innocente, l'était et était capable de s'expliquer si les membres du conseils l'interrogeait.

"Je n'ai rien à me reprocher, croyez moi, mais ça serai avec..."

Soudain, une apparition lui glaça le sang comme jamais auparavant. C'était une vision qui lui remémora les falaises de saint aego, les chouettes rudes que l'on pouvait y croiser... les sangs purs !!! Achlys, la fille d'un des pires lieutenants de son ancienne pureté, se trouvait face à l'entrée, sans bouger. Il n'y avait aucun doute possible : c'était elle, et son regard traduisait bien sa situation à savoir qu'elle se savait démasquée. D'un geste sec, elle se tourna vers le petit duc qui semblait attendre une explication au comportement de Corone.

"Je crois que je tiens votre coupable... apprenez à vous méfier des bonnes chouettes la prochaine fois"

Avec son aile, elle montra Achlys sans hésiter.

"Ce n'est pas parce que vous siégez au conseil des chouettes de cet arbre que vous pouvez tout vous permettre !! D’où sortez-vous vos accusations ???"


Les propos d'Ezyrlyb avaient fait mouche et il ne s'étonna pas de la réaction de la Hagfiend. Mais il n'arrivait pas à dire si elle répondait sous le coup de l'indignation ou si elle cachait tant bien que mal sa surprise. Les mimiques et comportement de ces gros oiseaux étaient si difficiles à déchiffrer que le petit duc préféra garder ses distances. Ezylryb lui offrit en échange un regard froid, lui prouvant qu'il prenait ses accusations très au sérieux. Dans sa tête, c'était elle, il n'y avait aucun gardien capable de faire une chose pareille, et Euknumis savait se protéger de lui même.


"Je n'ai rien à me reprocher, croyez moi, mais ça serai avec..."

Il fut surpris de voir le regard le regard de la Hag se bloquer sur l'entrée. Elle n'osait plus sortir un mot et la situation avait de quoi agacer Ezylryb. C'était comme si elle ne lui offrait pas l'attention qu'il attendait d'elle. Il l'accusait de trahison et cette dernière lui répondait par un regard dans le vide.

Il regarda donc dans la direction de l'entrée... personne. Si... il semblait y avoir quelqu'un, mais il ne pouvait l'apercevoir de là où il se trouvait. Il regarda à nouveau la hag, se demandant quelle vision pouvait avoir eu un tel effet. La situation était presque irréelle : Corone avait un regard traduisant une inquiétude inimaginable. Que se passait-il ? Avait-elle vue un scrome ?

Puis elle se retourna à nouveau dans sa direction, et dans une voix calme et apaisée. Qui rompait totalement avec son regard, elle lui annonça :

"Je crois que je tiens votre coupable... apprenez à vous méfier des bonnes chouettes la prochaine fois"

Si il devait s'attendre à une réponse, ce n'était clairement pas une dans le genre. Ezylryb scruta à nouveau l'entrée du réfectoire sans clairement apercevoir à qui il avait à faire. Sans un mot, il décolla de son perchoir et se laissa glisser dans les airs jusqu'à l'entrée de la grande salle. Son attirail en acier était lourd mais ne l'empêcha pas d'atteindre son but sans le moindre effort. Le petit duc avait de toute façon l'habitude de ramener des charbons bien plus lourds à l'arbre : des trouvailles mais surtout de nombreuses braises pour la forge.

En un instant, il reconnu la grande effraie qu'il avait croisée non loin de la salle du conseil. Ezylryb scruta cette étrangère des serres jusqu'à son disque facial et se souvint la phrase que venait de lui dire Corone. *Apprenez à vous méfier des bonnes chouettes la prochaines fois*... c'était tellement vrai. Contrairement à la dernière fois, elle laissait paraître un plumage bien plus hirsute, mal travaillé ou simplement... travaillé à la hâte. Et pire encore, pourquoi cette chouette avait-elle atterri dans la salle du conseil ? Etait-elle une espionne ?


Ezylryb regarda à nouveau la hag du coin de l'oeil, pour analyser la moindre réaction suspecte. Ce n'était pas son comportement qu'il voulait comprendre cette fois-ci, mais plutôt le regard qu'elle portait sur l'effraie des clochers. Puis il se retourna à nouveau vers la grande chouette qu'il avait face à lui.


« Alors, on écoute aux portes à nouveau ??? »

« Alors, on écoute aux portes à nouveau ??? »

Achlys se retourna vivement, mais elle ne se fit pas trop d'illusions. Elle chancela et se rattrapa au dernier moment, se trouvant face à face avec le vieux ryb. Gênée, elle le regarda dans les yeux avant de fixer Corone située juste à quelques battements derrière la vieille chouette.

"Je...ne fais que passer. Pourquoi êtes-vous toujours aussi rustre?" hulula t-elle, avant de se détourner d'Ezylryb. Se tournant du bon côté afin de cacher sa blessure, elle continua de parler, regardant à l'opposé du Petit Duc. "Vous m'en voulez vraiment d'avoir pénétré dans l'enceinte du Grand Conseil, dites-moi?"

Elle ne savait plus quoi dire. elle était comme bloquée. S'enfuir comme ça? Elle n'en aura pas le temps. Continuer à argumenter avec le vieil emplumé? Pas question! Affronter le problème? Encore plus risqué...Se sentant comme piégée, elle essaya tant bien que mal de garder son sang froid, en évitant d'exprimer sa crainte. Elle sentait qu'Ezylryb la fixait et la suivait dans ses moindres faits et gestes. réfléchissant rapidement, elle trouva enfin une autre idée pour apaiser le gardien et se trouver un bon alibi. Tournant de nouveau sa face pure, elle ouvrit son bec:

"...Je tiens à croire que vous ne voulez vraiment pas de moi ici! J'allais juste chercher le...forgeron. Je...hem...désire intégrer son squad, c'est tout!"

Forçant un sourire timide, elle évitait à chaque fois le regard de la grande chouette noire...Mais elle se doutait bien qu'elle allait la mettre dans un sacré pétrin. Elle l'avait respecté lorsqu'elle était encore à St Aego...mais maintenant, Corone semble avoir tellement changé. *Sale traîtresse* pensa-t-elle de tout son être. Elle se retourna sans rester plus longtemps que cela et marcha de quelques pas vers la mer. Elle voulait partir sur le champ.

Corone n'avait pas bougé d'une serre depuis l'arrivé d'Achlys. Même sans l'avoir dans son champ de vision, le simple fait de la savoir ici, à commettre ses meurtres en toute impunité, suffisait à la rendre affreusement anxieuse. Car oui, la Hag était actuellement extrêmement stressée, presque rattrapée par ses démons. Elle vit Ezylryb la fixer longuement avant de prendre son envol vers l'entrée du grand réfectoire, à la rencontre de la sang pure. Savait-il seulement quel risque il prenait ?

Cependant, elle resta sans bouger mais à l'affût du moindre mouvement suspect. Que faisait-elle ici réellement ? Une simple mission d'espionnage ou pire encore ? Pour l'instant, ils semblaient discuter. Mais le gros oiseau noir, dont l’ouïe ne dépassait pas la qualité d'une pie ou d'une mouette, n'entendait que des fragments de phrases.

Elle se devant d'en apprendre plus et avança donc de quelques pas en direction d'Achlys. Elle pouvait à nouveau parfaitement la distinguer et sa vue ne lui donnait maintenant plus aucun doute. La fille d'Aegis était de visite et cela ne lui disait rien de bon. Et pourtant, le regard qu'elle reçu ne traduisait aucune méchanceté.

Une question lui vint alors à l'esprit : avait-elle aussi fuit les Sangs-purs ? Une hypothèse invraisemblable mais qui trouvait ses arguments dans la tête de la Hag. Bien que Achlys n'était pas une amie à proprement parlé, ils s'offraient mutuellement tout le respect que des combattants redoutables pouvaient s'offrir. Son visage était à mi-chemin entre la peur et la surprise, toute son animosité semblait l'avoir quittée.

Cependant, la disparition de cet Euknumis était une trop forte coïncidence. Que penser alors ? Confiance ou méfiance ?

L'envie d'en savoir plus lui rongeait l’esprit à un point qu'elle ne pu décrire. Elle rejoignit donc
les deux chouettes et se plaça juste devant la dame blanche avant même qu'elle puisse faire le moindre pas. Corone avait bien du mal à cacher son excitation et commença la discussion par un sourire non caché.

« Alors, on nous fait une visite de courtoisie ?... ou plus ?»

Ce que Corone voulait par dessus tout, c'était de retrouver en Achlys une amie qui comprenne ce qu'elle avait vécue. Cette haine de son prochain, le respect inébranlable de ses supérieurs et des règles préétablies... Cela ne lui manquait pas et elle espérait qu'elle pouvait en dire autant pour Achlys. Elle tourna donc la tête vers le petit Ryb et lui annonça
calmement :

« Ryb lyze, permettez moi de lui parler »

Sans même attendre la réponse de son supérieur, elle dévisagea à nouveau son ancienne compagnon.

[Je pex entrer dans la danse ??]

Achlys cachait son malaise de se savoir observée par la hag. Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait penser, ou ce qu'elle aurait pu dire à cet Ezylryb...Elle la vit s'approcher et comprit à ce moment là que s'il elle restait, c'en était fichu d'elle. Au moment où elle se retourna pour partir, elle fut stoppée net dans son élan et sa surprise couplée aux meurtrissures de ses pattes la fit tomber sur sa queue.

« Alors, on nous fait une visite de courtoisie ?... ou plus ?»

Corone la fixait avec un grand sourire. Mais pour elle, ce sourire provenant d'une hag signifiait soit la satisfaction d'un devoir accompli, ou l'annonce d'une mort imminente...Elle y était habituée, à ces sourires malfaisants, dénudés de toute subtilité, découvrant un être encore plus froid et plus malsain que les Sang Purs...Pas tous! Mais une majeure partie. Mais durant le silence qui s'était installé entre les deux êtres, Ezylryb étant un peu en retrait, Corone paraissaît changée. Son regard était clair, sa posture était sobre. Aurait-elle vraiment changé? Serait-elle devenue une partie de cette communauté des Gardiens? Elle se releva du mieux qu'elle put et, sans oser croiser son regard, elle se tourna vers Ezylryb.

« Ryb lyze, permettez moi de lui parler »

Achlys en eut le souffle coupé! Corone montrait des marques de respect...à cette chouette? Pour sûr, elle avait changé! Et comment! Le ryb hocha la tête calmement, laissant son regard suspicieux posé sur chacune des deux chouettes. Corone la regarda de nouveau. Ce regard la transperçait, mais elle se sentait apaisée par la paix que Corone exprimait dans ses mouvements uniformes et fluides. Qu'était-il devenu de la tueuse glaciale et musculeuse qu'était cette fière Hag n'acceptant aucune domination autre que sa force et son instinct belliqueux? Le timbre de sa voix était également léger, expressif d'une certaine joie. Prenant une grande bouffée d'air, Achlys soutint son regard avant d'engager la discussion sans donner aucun nom, ou bien Ezylryb pourrait découvrir qu'Achlys connaissait Corone, et par conséquent découvrir sa vraie origine.

" Bonjour, grande Hag..." murmura-t-elle de l'air le plus apaisé qui pouvait exister en elle. "Je suis Achlys. Ravie."

Silver sortait de sa forge lorsqu’il aperçu Ezylryb et Corrone discuter en se promenant sur les branches du Grand Arbre. Le forgeron hallucina en le voyant ainsi. Puis il se mis à chercher du regard d’éventuels gardiens qui pouvaient les suivre. Hélas, semble-t-il, personne ne semblait escorter le vieux ryb. Silver était pourtant de ceux qui avaient accordé une chance à Corrone et qui faisaient confiance à cette dernière. Mais les Hagsmons étaient connus pour leur impulsivité, et Corrone, toute honorable qu’elle était n’était pas à l’abri d’un accès de folie.

Silver ne se sentait pas le laisser ainsi le ryb tout seul, sans protection possible. Un accident serait si vite arrivé…. Car ce sera sans doute un accident, si Corrone blessait le ryb préféré de Silver. Même si l’immense femelle hagsmonne était habitée des meilleures intentions possibles, elle n’en restait pas moins une machine à tuer.

L’effraie blanche ne la blâmait pas. Bien au contraire. Lui aussi luttait régulièrement contre ses propres démons. Des pulsions sanguinaires qui lui donnait envie de tuer. Des pulsions que les Sang-Pur avaient mit un point d’honneur de développer chez lui dès le plus jeune âge.
Oh, oui, si le forgeron semblait gentil et inoffensif, ce n’était que grâce à son immense sang-froid, et à son contrôle de lui-même. Mais il suffirait qu’il craque, pour retomber dans la frénésie de tuer. C’était pour cette raison qu’il craignait la guerre imminente avec son ancienne famille. Il avait peur de repasser de l’autre côté. Il trahirait ses amis, et donnerait des informations capitales aux Sang-Pur. Silver avait alors confectionner une fine lame d’argent, qu’il gardait sur elle. Si jamais il craquait, il se blesserait suffisamment pour tomber dans l’inconscience, le temps de reprendre le contrôle… Ou de se saigner, le cas échéant.

La silhouette d’une effraie la ramena à la réalité. Au départ, elle avait cru voir Saphir. Mais non, l’inconnue ne lui revenait pas en mémoire. Elle n’était pas d’ici. Quelque chose dans l’attitude de la femelle lui rappela les Sang-Pur. Silver espérait simplement qu’elle n’irait pas le dénoncer à son ancienne famille. Ces derniers ignoraient où le jeune mâle blanc se trouvait, à l’heure actuelle.
« Alors, on nous fait une visite de courtoisie ?... ou plus ?»

La voix de Corrone était calme, rauque et chaude, et possédait un accent enjoué d’ironie. Mais sans méchanceté. Incroyable.
« Ryb lyze, permettez moi de lui parler »

Hum. Erylryb semblait hésiter. Silver voulait laisser sa chance à Corrone, et intervint, en s’approchant des protagonistes :
- Ahem…. Bonsoir, tout le monde. Je passais justement par là, et… Monsieur Ezylryb, si vous hésitez à laisser notre chère invitée avec Corrone, je me propose volontaire pour rester avec elle.

Lyze commençait sérieusement à douter des bonnes intensions de cette jeune chouette effraie. En premier, elle ne lui avait toujours pas donné ses raisons... ensuite, qu'avait-elle de si important à faire à la forge ? Les serres de combat n'étaient pas autorisées au grand arbre, elle devait bien le savoir ! Etait-elle une fouine venant nous prêter serre forte ? Beaucoup de questions lui passait par la tête et étaient appuyées par le manque de confiance qu'il offrait à cette effraie. Et que dire de la phrase de Corone ?

Il n'écoutait pas vraiment les excuses qu'elle lui offrait. Non, il la jugeait déjà par rapport à ses impressions. Et pour tout dire, elles étaient très mauvaises. A deux reprises, il l'avait trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et le hasard pouvait avoir bon dos... à ce point, ses doutes étaient justifiés.

L'occasion était la bonne : il était armé jusqu'au bout du bec et si il avait à faire à une sang pure désarmée, il se devait de la mettre hors d'état de nuire. Ezylryb n'en croyait pas ses aigrettes... mais il venait d'accorder sa confiance à Corone,

"...Je tiens à croire que vous ne voulez vraiment pas de moi ici! J'allais juste chercher le...forgeron. Je...hem...désire intégrer son squad, c'est tout!"

*Ho non, se dit-il intérieurement... tu vas venir avec moi dans la salle du conseil et on va s'expliquer, Boron, Silver, toi et moi.*

Il était prêt à lui couper la route quand la grande Hag surgit de nulle part, se plaçant face à l'effraie d'un blanc pur. C'était une aubaine rare, de voir Corone lui prêter serre forte. Elle semblait avoir surmonté ses démons et empêchait toute retraite de l'effraie.

*Tu es faites ma petite... plus aucune issue s'offre à toi*

Le petit duc avait déjà le sourire au bec de voir cette Achlys lui expliquer plus en détail ses passages suspects. Puis son air de victoire déjanta en un éclair :

« Alors, on nous fait une visite de courtoisie ?... ou plus ? Ryb lyze, permettez moi de lui parler »

La situation devenait inconcevable et échappait totalement au contrôle du vieux hibou. Non, il n'était pas question de laisser partir ces deux inconnus (car oui, il considérait encore Corone comme une inconnue). Son changement de comportement lui paraissait soudainement suspect et ne lui disait rien qui vaille. Cette Achlys était-elle une intruse ou une simple chouette trouvant au grand arbre les outils dont elle avait besoin ?


« Non mais... »


Avant même qu'il puisse commencer sa phrase, une chouette l'interrompit net. C'était un manque de respect ultime et il ne pouvait en supporter d'avantage :


« - Ahem…. Bonsoir, tout le monde. Je passais justement par là, et… »


Sous son casque, Ezylryb n'avait put distinguer la voix du nouveau venu mais toujours était-il que cet intrus allait apprendre ce que correction voulait dire. D'un mouvement brusque, il se retourna et se trouva nez à nez avec Silver. Sa rage si figea aussi rapidement que sa surprise était grande. Il était si rare de voir l'effraie blanche sortir de sa forge, surtout depuis l'annonce du départ au combat. Les pauvres forgerons avaient fort à faire au pied de l'arbre... au point que les Bubo n'avait pu assister à la dernière réunion du conseil.


« Monsieur Ezylryb, si vous hésitez à laisser notre chère invitée avec Corrone, je me propose volontaire pour rester avec elle. »


Cette confiance que Silver portait à la hag l'avait toujours étonné mais voilà, il avait confiance en les choix de l'effraie forgeron. Bien qu'il y avait bien des moments où il avait du mal à le comprendre, il ne l'avait jamais déçu comme ami, membre du conseil ou à son travail de forgeron. Il n'avait pas hésité une seconde à lui confier sa mauvaise habitude de toujours garder des serres de combat dans son creux... acte pourtant défendu, même pour les membres du conseil. C'était une confession qui représentait beaucoup et seul Boron, Bubo et il le savait.

Il se résilia donc à les laisser entre eux car de toute façon, il avait fort à faire : son ami manquant toujours à l'appel. Oui, il prenait du retard sur ses recherches... et il espérait simplement que ce n'était qu'un voyage un peu précipité qui l'avait poussé à disparaître.


« Vous, vous ne bougez pas d'ici » dit-il d'un ton autoritaire « Discutez, amusez-vous autant que vous voulez, mais vous avez intérêt à vous trouver ici à mon retour. Sinon, c'est direct au conseil !!! »


Les menaces n'avaient rien de sérieuses et c'était tout juste si il avait la possibilité de le faire. Mais qu'importe, le bluff lui avait toujours réussit et personne ne l'avait poussé à bout pour savoir si il disait vrai.


Ezylryb pris donc le chemin de la sortie, fit quelques pas puis s'arrêta à nouveau. L'occasion était trop belle pour ne pas parler d'une demande qui lui tenait à coeur avec Silver. Il fit donc demi-tour, en jetant un regard froid à Corone et Achlys. Vieux grincheux et fier de l'être... mais la situation actuelle ne lui permettait pas d'être joyeux.

Arrivé à hauteur de silver, il changea d'attitude et lui souffla quelques mots de sorte qu'elle seule entende.

« As tu une minute, j'aurai quelque chose à te demander... » Il se tourna vers les deux intrus pour analyser leurs regards, prenant soin de vérifier que seul Silver avait entendu sa demande. Il ne voulait pas mettre Corone sur se gardes, car sa demande la concernait directement.

Sans attendre la réponse de l'effraie membre du conseil, il fit quelques pas vers le réfectoire d'où Corone était sortie, en prenant soit de trouver un coin où aucune oreille ne viendrait se perdre. Le moment était mal choisi pour alerter quiconque, surtout pas cette Hag de malheur.

Corone fut très surprise de la réponse d'Achlys, comme si elle n'était pas sûre de vouloir être reconnue. C'était un comportement tout à fait compréhensible vu la paranoïa actuelle. L'arrivée de l'arbre réalisé par corone n'était pas passé inaperçu non plus et il s'en était fallu de peu pour qu'un drame explose. Si Achlys avouait sa véritable identité, s'en était fini d'elle à tout jamais dès que le mot sang pur serai prononcé.

Sa venue avait tout de même de quoi intriguer le gros oiseau. Elle n'était pas assez intelligente pour comprendre par elle même la raison de la venue de la jeune tyto... raison pour laquelle elle voulait tellement échanger quelques mots. La réponse d'Ezylyb, qui n'avait pourtant dit aucun mot, montrait clairement son hostilité à cette idée. A la vue de comment il avait accueillit son idée par un regard sombre, elle se doutait bien qu'il voulait dire non.

« - Ahem…. Bonsoir, tout le monde. Je passais justement par là, et… Monsieur Ezylryb, si vous hésitez à laisser notre chère invitée avec Corrone, je me propose volontaire pour rester avec elle. »


Corone fut surprise d'entendre cette voix qui sonnait presque comme une délivrance. Pas de doute possible, Silver venait d'arriver et sa présence ajouta encore un peu plus de gaieté à la situation. Corone ne savait en rien le passer tumultueux de sa nouvelle supérieure, mais elle avait le chic pour la comprendre quoiqu'il se passe. C'était presque comme s savait la douleur que représentait la trahison des sangs purs... comme un manque qui ne sera plus jamais comblé.

Corone se tourna donc vers le membre du conseil et le salua d'un petit geste de la tête en guise de bienvenue. Si il y en avait bien un qui était capable de détendre l'atmosphère en la présence d'Ezylryb, c'était bien lui.

« Vous, vous ne bougez pas d'ici » dit-il d'un ton autoritaire «
Discutez, amusez-vous autant que vous voulez, mais vous avez intérêt à
vous trouver ici à mon retour. Sinon, c'est direct au conseil !!! »

La grande hag suivi du regard le vieux hibou qui prenait le chemin de la sortie. Elle était toujours réservée entre l'envie de le remettre à sa place et celle de vouloir tout faire pour être acceptée ici. Et si il y avait bien une chouette qui à qui il fallait plaire, c'était bien lui. Pourtant, malgré tous ces efforts, rien ne changeait : il était toujours aussi hargneux envers elle. Elle se promis de faire changer les choses mais savait parfaitement que cela ne dépendait plus d'elle. Brusquement, il se retourna et revint en direction de Silver... son regard était méprisant, presque injurieux mais cela ne touchait pas Corone. Si il avait quelquechose à lui dire, qu'il aille en dire quelques mots à Boron, lui au moins comprenait la situation.

Arrivé à hauteur de la membre du conseil, il lui souffla quelques mots à l'oreille avant de diriger à nouveau son regard vers lui. Cela ne changera donc jamais !!! Puis il se retourna et disparu de sa vue quand il entra dans le grand réfectoire. Son départ l'apaisa énormément : maintenant, elle pouvait en savoir un peu plus sur les raisons du passage de Achlys.

Sans même attendre que Silver soit sorti, Corone posa son regard vers Achlys avec un sourire poussé.

« Alors, « chouette inconnue », qu'est-ce qui t'amène ici ? »


((Posté TRES TRES rapidement... donc pas le temps de vérifier les fautes... désolé :-(

A dans 2 semaines ou plus tôt si je me débrouille bien))

Achlys était submergée par le nombre de chouettes autour d'elle...Elle n'avait pas dormi depuis plusieurs jours...Ou même s'il elle dormait, elle n'était jamais tranquille. Mais elle avait du mal à suivre les conversations, faits et gestes de chaque gardien ici présent. Ezylryb présentalt pour elle le plus grand risque. Cela se voyait qu'il doutait d'elle. ce qui est, en soi, plutôt normal. Corone avait vraiment l'air transformée. Si la scène et les evènements présents n'étaient pas aussi tragiques, elle aurait ri à la réaction du Petit Duc:

« Non mais... »

Coupé en plein dans son investigation, il était des plus frustré. *Cette chouette est trop expressive* pensa-t-elle. Regardant Corone dans les yeux cette fois-ci, elle vit que la grande hag désirait mieux la connaître. En vrai, ils ne parlaient pas trop dans les grottes de St Aego, tout le monde vit pour soi même. Elle vit en se retournant -sans trop montrer ses blessures- qu'une autre chouette approchait. Cela n'allait rien arranger. Mais quand Achlys sut qu'elle était également du conseil, elle se sentait vraiment mal. Elle était vraiment prise au piège...la gardienne s'approcha puis, avec un grand sourire, les salua joyeusement.

« - Ahem…. Bonsoir, tout le monde. Je passais justement par là, et…»
Elle s'arrêta un moment et sembla comprendre ce qu'il se passait, mis à part le fait qu'Ezylryb menait une véritable investigation.
« Monsieur Ezylryb, si vous hésitez à laisser notre chère invitée avec Corrone, je me propose volontaire pour rester avec elle. Entre filles. »

Encore? Achlys n'en pouvait plus. Elle désirait rentrer chez elle, être un peu au calme suite à toutes ces péripéties. Mais les gardiens semblaient vraiment arriver à l'improviste, comme s'ils savaient! Bref, elle la regarda en souriant legèrement.

"Bonjour...Je me nomme Achlys"

A peile elle eut le temps de saluer la gardienne, la petite chouette hargneuse l'apostropa et lui murmura quelques mots à l'oreille. Corone la regardait, toujours souriante. Achlys n'eut pas d'autre solution de lui répondre par un sourire, quoiqu'un peu crispé. Soudainement, la voix du Rym raisonna dans la pièce, contre les écorces.

« Vous, vous ne bougez pas d'ici! Discutez, amusez-vous autant que vous voulez, mais vous avez intérêt à vous trouver ici à mon retour. Sinon, c'est direct au conseil !!! »

Là, Achlys sentit des frissons en elle. Quoi qu'il arrive, elle serait tôt ou tard confronté au Conseil s'il elle ne s'échappait pas au plus vite de ce lieu maudit. A chaque fois, quelque chose ou quelqu'un se mettait en travers de son chemin, aggravant sa situation, comme si quelque part dans leur être, ces gardiens savaient ce qu'elle avait fait et faisaient semblant d'être amical avec elle...Mis à part Ezylryb. A croire qu'ils attendaient le bon moment pour la coincer, au moment où elle s'y attendrait le moins.

« Alors, « chouette inconnue », qu'est-ce qui t'amène ici ? »

Achlys, frissonait sous ses plumes, montrant toujours le même côté pour ne pas laisser les profondes entailles visibles aux yeux des chouettes environnantes. Elle était quasiment contre la paroi rugueuse de l'arbre. Son aile était toujours repliée sur le poignard. Elle le gardait tant bien que mal sous sa blessure. Car si elle en avait besoin, son aile saine serait sûrement plus efficace que la blessée. Achlys voulait éviter ce style de question...Car une réponse approximative pourrait poser le doute dans l'esprit des chouettes présentes. Faisant minde de ne pas avoir entendu, elle tourna la tête vers Silver, la saluant de la tête.

"Bonjour..." dit-elle un peu timidement.

(( Tu peux répondre si tu veux, Silver :) ))

« Vous, vous ne bougez pas d'ici » fit Ezylryb, «Discutez, amusez-vous autant que vous voulez, mais vous avez intérêt à vous trouver ici à mon retour. Sinon, c'est direct au conseil !!! »

Le vieux ryb fit quelques pas, et fit mine de s’en aller. Puis, il sembla se raviser, et se retourna à nouveau, faisant face à toutes les autres chouettes présentes à cet endroit. Mais ce fut vers Silver qu’il se tourna. L’effraie blanche se trémoussa, alors que le petit duc à Moustache s’approcha de lui. Il murmura dans le vide :
« As tu une minute, j'aurai quelque chose à te demander... »

Il avait parlé d’une voix si basse que le forgeron avait failli ne pas l’entendre. Les autres chouettes, dont Corone, n’avait donc vraisemblablement rien entendu du chuchotis d’Ezylryb. Silver hocha imperceptiblement la tête, montrant son accord. Depuis quelques temps, déjà, il lui semblait que le vieux ryb souhaitait lui parler, sans pouvoir trouver de véritables occasions de lui parler.
-Oui, bien sûr, souffla l’effraie blanche.

Les autres ne l’entendirent pas non plus. De son côté, Corone semblait faire connaissance avec cette nouvelle effraie, mais l’effraie ne l’écouta plus que d’une oreille distraite
Alors, « chouette inconnue », qu'est-ce qui t'amène ici ? »

Le forgeron s’était tourné vers le petit duc à moustache, lui souriant.
-Peut-être avez-vous besoin qu’on s’éloigne un peu ? Histoire d’éviter que des oreilles indiscrètes ne traient ? Car il me semble que c’est la grande mode, en ce moment ! ajouta-t-elle sur un ton léger.

Le jeune mâle blanc avait cru déceler une lueur inquiète et pressée dans le regard perçant du vieux ryb. Et tout, dans le comportement de ce dernier, lui laissait à penser, qu’en effet, il avait quelque chose d’urgent à lui demander. Lui-même commençait à se trémousser, mal à l’aise. Il semblait désormais si grave et sérieux, qu’on aurait dit qu’il avait prit un sérieux coup de vieux, ces derniers jours. En vérité, à y réfléchir plus sérieusement, il arborait cet étrange masque, fermé et impénétrable, depuis… L’arrivée de Corone. Silver savait à quel point Ezylryb détestait la nouvelle venue… Il ne savait pas d’où lui venait une telle haine des Hagsmons, ni pourquoi il la surveillait dès qu’il pouvait…. Il penchait sur un souvenir douloureux, un vécu, une expérience de son passé, gravé en lui comme au fer rouge, lui faisant une piqûre de rappel à chaque fois qu’on lui parlait des Hags, tirant la sonnette d’alarme à chaque fois qu’il en voyait un.

Le Grand Arbre avait été divisé en deux depuis l’arrivé de Corone, bien contre le gré de cette dernière. Deux camps s’étaient dressés ; ceux qui croyaient en la Hag, et lui donnait une chance –après tout, c’était une Hagsonne, et elle n’y pouvait rien-, d’autres, Ezylryb le premier, étaient animés par cette haine ancestrale que les chouettes avaient pour les Hagsmons, et ce depuis le temps des Premières Légendes. Le vieux ryb était même devenu le chef de file, le visage même de ce groupe de chouettes farouches, et plus que méfiante quant aux vraies motivations de la femelle.

Pour tout dire, Silver avait le croupion entre deux chaises. Partagé entre la peur, car c’était elle, ce sentiment tenace et puissant qui vous enserrait le gésier, la peur de l’inconnu, et de l’étrange. Pire, c’était de sa peur que l’effraie avait peur. Il ne voulait pas se laisser dominer par ce sentiment tribal et réducteur.
Il voulait, au contraire, aller de l’avant. Son passé si semblable avec celui de la Hagsmonne lui montrait que les origines n’avaient rien à voir avec le personnage. Lui-même était là pour en témoigner. Tous deux avaient été enrôlés par les Sangs-Purs, et tous deux s’étaient enfuis, risquant jusqu’à leur vie pour rejoindre leur rêves et leur idéaux. Alors, au nom de la solidarité, il avait envie de croire en cette fabuleuse créature, qui avait réussit à dominer son passé, mais aussi sa condition de tueuse sanguinaire.

Le forgeron fit quelques pas vers Ezylryb :
- C’est à propos de Corone, n’est pas ?

[So Sorry pour le retard !! Silver mérite bien son surnom de chouette fantôme ! :P ]